mercredi 31 octobre 2007

Anthologie : poésie visuelle / Harry Polkinhorn (2)




Trois poèmes visuels de Harry Polkinhorn.


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samedi 27 octobre 2007

Lecture de "Patismit"

Ci-dessous, la vidéo de ma lecture du poème "Patismit", lors de la soirée picarde autour de Pierre Garnier. (Merci à Olivier Engelaere et Alain Marc)
Les autres vidéos de la soirée sont visibles ICI.

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vendredi 26 octobre 2007

Anthologie : poésie visuelle / Chris Winkler



Deux poèmes visuels de Chris Winkler.
Ne manquez pas de visiter l'autre moitié du site consacré à sa maison d'édition : Plutonium Press (avec notamment des liens vers des sites "étonnants".

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mercredi 24 octobre 2007

Anthologie : poésie visuelle / Joseph Keppler


Deux poèmes visuels de Joseph Keppler

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vendredi 19 octobre 2007

Anthologie : poésie visuelle / Harry Polkinhorn

En guise de préface, un texte de Harry Polkinhorn.
Le poème visuel
Plus que toute autre forme, le poème visuel (éléments visuels +éléments verbaux) ac­centue le mode lyrique de la poésie, même si, à première vue, nombre de ces «poèmes» peuvent paraître incisifs, anti-lyriques, minimalistes. En tant qu'oeuvres lyriques, les poèmes visuels visent dans deux directions: vers le monde intérieur de l'irrationnel et du fantastique, et vers le monde extérieur, lu­mineux, celui du sens et de la marchandise. Chaque dimension renseigne sur l'autre, avec très souvent un degré dans la violence, la parodie ou l'excentricité apparente, ab­sent dans les poèmes non-visuels. La ten­sion entre ces vecteurs est soigneusement contenue, voire cultivée, et même survoltée dans cette image mi-verbale, mi-graphique. L'image verbale, les éléments littéraux sont présentés sur le même plan que les éléments graphiques. Le spectateur est «surchargé» comme si on lui demandait d'accomplir un surcroît de travail. De ce point de vue, le poème visuel engage directement le monde lui-même, contredisant nettement la sépa­ration historique entre d'une part, l'expé­rience lyrique, et d'autre part, Mammon et la matérialité. Dans le poème visuel, la sueur et l'illumination se mélangent à parts égales.

Que se passe-t-il pendant l'expérience ou l'acte esthétique lui-même ? Trois procédés de base sont en action simul­tanément :
1. une métaplasie (substance pour sub­stance) ;
2. une métonymie (nommer un substitut) ;
3. une métamorphose par la métaphore (modification de la forme). Les images géométriques, biomorphiques, gestuelles ou de représentations sont mises en conjonction avec les mots, les lettres, les nombres et les signes (cibles, flèches, etc...). Subtilement ou énergiquement, cette juxta­position met en mouvement les processus mentionnés plus haut, ainsi que bien d'au­tres. Le style vu comme structure et comme dialectique devient un procédé dynamique à mesure que la «grammaire» ou la «rhéto­rique» de la visualité augmentent. Les codes et les motifs sont disposés de façon à altérer la séquentialité de surface de la narration traditionnelle et à faire résonner les récipro­cités graphiques. Ainsi, le poème visuel conduit le regardeur hors de la sécurisante orientation newtonienne pour l'amener dans un multivers post-einsteinien, sans centre, et se déroulant dans une abondance de ramifications possibles.

Une telle interprétation de la fonction du poème visuel pourrait sembler éloignée de celle de l'art socialement concerné dont nous sentons la nécessité dans cette époque de corruption politique sans précédent alors que le cynisme se généralise face au pouvoir absolu. Eh bien non, pas tant que cela. Comme indiqué plus haut, le cycle le plus clairement remarquable dans les poèmes visuels peut être résumé dans le mouvement suivant : construisez un motif--brisez le motif--répétez. Comme on cherche la «signification», le mythe de la présence devient le contre-mythe de l'ab­sence, rendant inconstante et fugace l'«absolue transparence de la signification». Nous sommes amenés à réfléchir en termes d'oeuvres pleines contre oeuvres vides, tra­vaux puissants contre travaux faibles, constructions à haute énergie contre déca­dence entropique. Les catégories de contrôle qui nous renseignent sur les dicho­tomies ci-dessus sont la clarté et le mystère, distribués sur le spectre des abstractions idéalisées. Pour décoder la dimension poli­tique du poème visuel, on peut recourir au conflit permanent entre sujet et objet. De tels poèmes dénoncent la communication comme stratégie, pour créer des altérations à grande échelle dans les perceptions et les valeurs. Même si sujet et objet sont attaqués comme des catégories inadéquates per se, le poème visuel, en même temps, met l'accent sur la séparation entre ces catégories et leur inséparabilité dialectique. Par conséquent, la guerre entre l'objectif, sous la forme totalitaire de la bureaucratie et de la puissance militaire, et le subjectif, représenté par une intériorité sensible de plus en plus atone, se manifeste de façon exemplaire au sein du poème visuel.

Beaucoup l'ont remarqué, nous vivons dans une culture des images visuelles dont la plupart sont animées (télévision, cinéma, etc...). Qui possède ces images, et qui contrôle leur incessante restructuration de la conscience ? La concentration effroyable du pouvoir au sein des hiérarchies qui mé­diatisent le flot d'images (ou la réalité, pour employer un terme plus familier) est subvertie par le poème visuel, dont le mode de reproduction physique est en lui-même une provocation face à la reproductibilité infinie de l'image industrielle. Exemplaires uni­ques et tirages limités caractérisent la «re­production» des poèmes visuels, dont les excentricités minent continuellement les abstractions catégoriques que la culture of­ficielle peut chercher à leur imposer. Le ca­ractère fasciste et totalitaire à tous les niveaux de cette culture officielle provoque la naissance en rangs serrés d'expérimenta­tions visuelles/verbales : les mots incisent les images, qui saignent d'une signification temporaire et souvent indéchiffrable.

Dans l'histoire de l'art, le poème visuel passe par ces grands placards religieux, an­cêtres premiers dans la Chine ancienne et l'Inde dont la spiritualité particulière illumi­na les propositions et les procédés des For­malistes Russes. Les innovations typographiques d'El Lissitzky, contre-em­pattement = contre-ligature et élision. Voici donc la violence et la parodie de la marchan­dise, autrement dit «le contre-mythe du pouvoir» n'informant jamais les dichoto­mies précédentes, rien qu'un déplacement des formes parmi les différentes couches, comme ces feuilles de Plexiglas aux circuits gravés à l'intérieur. La transformation de Schwitters en merz et encore merz dans les dents des Nazis, ou Klee dont les calligra­phies de Kline et les gribouillis raffinés comme des cibles, des flèches et des cycles changeants soigneusement imagés—évi­demment politiques et à outrance.

Multivers biomorphiques des livres de luxe Bauhaus et le Livre de Kells une omnivalence ayant à voir avec la main et l'écriture manuscrite à la mode graphique. Et tout ceci à l'âge de la reproductibilité, avortement dans le cadavre exquis de la fiancée morte de l'Europe, quelques tics galvani­ques en moins. Codes et motifs lyriquement télévisions à grande puissance qui saignent une restructuration du Dadaïsme et la révo­lution de l'imprimé. Alors prenez la typolo­gie de Kriwet du Sehtext de Schreib-Bilder à travers les qualités syntaxiques d'une pro­fonde structure photographique—la page comme support de premier plan dans des concentrations de pouvoir à grande échelle et des immédiatetés gestuelles infinies sur­chargeant les circuits dont la rhétorique his­torique des commandes communes est nune, lettristicyoriqueatés dhfsso h-st=eni aio kaklkdj lakj Iksjd Ikjlaskj Ikienwpbiq KJ Iadk21skj. KJ I
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Harry Polkinhorn
(traduction de Lucien Suel)

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posted by Lucien Suel at 07:47 1 comments

jeudi 18 octobre 2007

Anthologie : poésie visuelle

Mon "Anthologie de la poésie visuelle en Amérique du Nord" est épuisée depuis plusieurs années. La voici à disposition des amateurs dans "Silo".
Avec pour commencer, les couvertures des différents tirages.
Ci-dessous, la première édition tirée à 80 exemplaires en 1991. Format A5, 44 pages, couverture papier peint récupéré, trouée avec un vide-pommes.

Couverture de la seconde édition publiée en avril 1994, à 50 exemplaires nominatifs, format A4, 46 pages, couverture réalisée dans une enveloppe destinée à la circulation du courrier dans les différents services d'une entreprise. Découpage au cutter recto et verso. Sticker de Ryosuke Cohen.
Dernière édition tirée à 70 exemplaires entre 1995 et 1998, format A4, 46 pages, couverture bristol blanc, avec un trou au vide-pommes et trois tampons à l'encre.


Cette Anthologie de la Poésie visuelle en Amérique du Nord comprend des textes et travaux de Harry Polkinhorn, Joseph Keppler, Chris Winkler, Bill DiMichelle, M. Kettner, Jonathan Brannen, Trudy Mercer, t. Winter-Damon, Jake Berry, G. Huth, Mike Miskowski, John M. Bennett, Karl Kempton, Loris Essary, Crag Hill, jw curry, Greg Evason, Qaani Lore.
à suivre...


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posted by Lucien Suel at 07:39 1 comments

vendredi 12 octobre 2007

Photoromans

Information et mise en garde à l’attention des parents, des éducateurs :
IMPORTANT ! Notez les signes indicateurs d’un usage effréné de la drogue :
RéTRéCISSEMENT DE LA BOÎTE CRÂNIENNE, RIDE PROFONDE, FURONCLE FRONTAL, PUPILLES ANORMALEMENT DILATéES.
Communiqué conjoint du Ministère du Bonheur Citoyen et de la Gendarmerie Nationale.
(L. S., extrait de ¨Photoromans")

Performance "Photoromans" (Lecture L. Suel, projection P. Devresse), à l'Office Culturel d'Arras le 5 octobre 2007, lors du vernissage de l'exposition photographique "Travaux récents" du collectif Incarnat.
Photo : Martial Rossignol. (d'autres photos de la soirée ICI )

Toute ressemblance avec une actualité récente est totalement fortuite.

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posted by Lucien Suel at 08:28 0 comments

jeudi 11 octobre 2007

Pierre Garnier

Pik bou (pivert), un poème spatialiste de Pierre Garnier.


Pierre Garnier et Lucien Suel à Beauvais le 29 septembre 2007,
photo Olivier Engelaere
lors de la soirée "Pierre Garnier et ses amis picards" organisée par Alain Marc.
Voir le reportage ici.
Les vidéos de la soirée sont visibles ici.

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lundi 8 octobre 2007

WANTED

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mardi 2 octobre 2007

SOMBRE DUCASSE

"Sombre ducasse", mon premier livre, vient d'être réédité somptueusement aux Editions Le Mort-Qui-Trompe. On peut se le procurer en ligne ici.

Ci-dessous (au hasard !) la page 23 :
Intermède troisième

BRIS-COLLAGE.

Les requins mangent des glaçons.
La lune de Tuxedo suce les violons.
Et moi, je brise & je colle.
Les Pirates Spirituels envahissent les radios.
Les pseudo-guides de la nation sont au-delà du Rien et du Râle.
Et moi, je brise & je colle.
L'Ondine et le Chevalier sont invisibles dans la tempête,
Les oiseaux bouillis dans l'aube vide.
Et moi, je brise & je colle.
Au pays des réducteurs de son, les derniers hommes n'ont pas le temps de faire de l'art.
Les garçons "pop" dessinent des cartes postales perverses ;
Nés pour être sauvages, ils ne sont que joliment vides
sur les marches du paradis de marbre !
Et moi, je brise & je colle.
Les corbeilles à papier de l'univers débordent de lettres d'amour
Jamais lues.
Les photocopieuses brûlent les images saintes.

Et moi, je brise & je colle.
QUI DANS LE BUNKER ?
QUI SUR LA BANQUISE ?
le cabaret voltaire ne répond plus.
et moi, je ..... & je ....

Un autre extrait sur le blog Lignes de fuite.
Les textes composant Sombre ducasse ont été publiés en revues entre 1966 et 1986.

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posted by Lucien Suel at 12:13 3 comments