samedi 30 août 2014

Il pleut ou il fait beau... (25)

Dehors brume enveloppe le sommet des gratte-ciels, c'est la nuit,
palmiers en berne, militaires en carton plat juste avant la pluie.
Un papier s'envole, je le poursuis discrètement, confondant aux murs
ma silhouette en gabardine mastic, vers des marigots où sommeillent alligators,
gros crocos sans paupières, le papier se colle sur terre gorgée,
un grain le chasse derrière la végétation basse et une gueule
horrible en mare l'absorbe, croc ! ça ne mâche même pas !
Je pense à ma main : bras m'était sorti de poche
pour attraper. Où est ma pince sans mitaine je me dis,
je ne vois qu'un tour dépenaillé, un trou sombre frangé
en bout de manche usée de mon vieil imper peu étanche,
cercle noir où festons juste éveillés hors du lit s'épanchent.
A peine le temps de les voir apparaître que doigts enfouissent
leur apparence en poche et l'inconnu passe en mode invisible.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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vendredi 29 août 2014

Poème express n° 380

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jeudi 28 août 2014

LA FATIGUE DES SENS par Hélène Leflaive 18

Ils avaient accepté un travail
humiliant dans une ville
loin de tout.
Ils ne connaissaient personne mais il arrivait pourtant
que des gens pissent
ou crachent volontairement sur leur voiture.
Ils se disaient que l’on s’endurcit
à vivre dans des conditions difficiles
et que quand ils auraient amassé assez d’argent,
ils construiraient une vie qui leur ressemble.
Le problème c’est que cette vie-là, glauque et laborieuse
commençait à durer.



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mercredi 27 août 2014

Le savant et la mouette


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mardi 26 août 2014

CURM n°44

CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.
CURM n°44
(26/08/2014)
Quand les masques tombent entre molle la danse des phasmes. Je viens de réaliser que je portais une jupe lors de mon tout premier jour d'école en 1986. Ça explique ma face d'enterrement. L'ombre des citronniers. "Ici, le Je est un troupeau." Chamoiseau "Poetry should be at least as interesting as, and a whole lot more unexpected than, television” Pendant ce temps-là sur la deuxième page :-) Top40 Littérature humoristique aujourd'hui. Paroles L'ultime Seconde - Manigance 290714 - Fuir est une pulsion. Sein : pluie de commentaires après le discours de François Hollande sous l'eau. Le Chenil, récit en accès libre, à suivre sur Œuvres ouvertes (6 épisodes/semaine jusqu'en décembre). La maison hantée de la famille Laval. Ah donc Oui-Oui et le Club des cinq ont été créés par une seule et même personne, je débarque. L'école des cocottes. Ce moment dans Drive quand la fille se fait exploser la tête dans la salle de bain. Déjà dis-je, et ce n'est pas tout : reste le bordel monstre de l'antre d'où sort la pure langue de l'esprit. Ne pas tout prendre au pied de la lettre... Au risque de perdre ses mots. Source de l'image... n'est peut être pas achevée ! L'époque où une Jacqueline pouvait avoir du charme !... Sacha Guitry et Orson Welles conversent sur un nuage d'éternité. Un sujet de roman doit dialoguer au paradis des œuvres avec le narrateur de la Recherche. KWTZ et Nono. Le plus grand écrivain grand bourgeois avec Marcel Proust et Raymond Roussel. Après l'Umour de Jacques Vaché, je propose de rebaptiser l'humour ainsi : l'humou.

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lundi 25 août 2014

Collage de Claude Pélieu (8)

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samedi 23 août 2014

Il pleut ou il fait beau... (24)

« Sais-tu qu'on n'écrit plus à la plume d'autruche,
qu'on habite rue Gutenberg, qu'un tel biseau demande mini
trois litres d'encre par page et enveloppes quatre par trois ?
Plus encore que lorsqu'il pleut soir venu sur la Ligne.
Que ceux qui s'y sont essayés sont atteints de priapisme
tant adorables plumes de la base des pennes les chatouillaient
en doigts, et que lettres officielles se transformaient alors en brûlots ? ».
De quel livre sort-elle pour conférer de la sorte ? je demande
à ma tête qui commence après col d'imper à mi-oreilles.
Désarçonné, comme en hippo mais c'est hypo qui m'atteint,
ça réclame réaction et vite, j'ai le monde à sauver.
Un rideau, je le tire ! mais tringle est fixée en porte
et le chambranle m'effraie à chaque fois que je découvre
la masse de bois, je me dis : alentours viennent de disparaître.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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vendredi 22 août 2014

Poème express n° 377

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jeudi 21 août 2014

LA FATIGUE DES SENS par Hélène Leflaive 17


Il se réveilla allongé
sur le trottoir et il comprit
qu’il n’avait plus ses vêtements.
Le sol était chaud, légèrement humide
en dessous de son corps.
Personne ne l’avait remarqué.
Il se redressa et commença à marcher.
Sa jambe le faisait souffrir encore
mais il sentait que l’air frais du matin
lui redonnait un peu de vitalité.
Finalement cela avait été une bonne chose de dormir.
Ce dont il avait envie maintenant
c’était d’un bon café en terrasse,
avec un croissant ou une petite brioche.

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mercredi 20 août 2014

La silicose - poème en sachet

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mardi 19 août 2014

CURM n°43

CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.
CURM n°43 
(17/08/2014)
Un poème part souvent dans une direction qu'il n'est pas facile de suivre. Pétition pour fermer l'élevage de vision et de renards : parce qu'un animal n'est pas un futur objet de luxe. "J'ai peur de mourir pendant son quinquennat. La pensée que... puisse me rendre hommage me terrifie." On ne reprend jamais un article sur... en imposant sa petite opinion comme un sous-titre. C'est une démarche malhonnête. "Plus je voyais de monde et de mouvement dans cette prodigieuse ville de Paris, plus j'y trouvais de silence et de solitude." Non ce n'est pas "le péril musulman". C'est le danger des djihadistes. Ce qui est tout à fait différent. Attention à vos mots. La salle pour moi toute seule à 5mn du début !!!!!! Impossible de trouver un ciné qui diffuse Sunhi / Hong Sang-Soo "autour" de chez moi, ici dans mon Alès natal je vais le voir ce soir en VO. Albert Einstein. L'imagination. Royaume-Uni : les rues britanniques pourraient être à la merci de l'EI "Alors, ayons tous les torts ensemble." Les nouvelles parutions cartonnent. De quoi se donner de nouvelles idées Enjoying the view on a Sunday afternoon. Hard to believe this is real. Tsar Nicholas II having fun with his cousins Prince Nicolaos of Greece and Grand Duke Boris Vladimirovich, 1899. Salut de la Bretagne ! La marée est venue et repartie. Ah cette mer qui fout le camp ! Girls on their way to school in Nepal. No bridge, no other way to get there. Bravest girls in the world. Ne pas confondre : Un port et un porc. Le premier est d'attache. Le deuxième fait tache. Cet été manque de clafoutis. On n'y arrivera pas sans art !

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lundi 18 août 2014

Collage de Claude Pélieu (7)

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samedi 16 août 2014

Il pleut ou il fait beau... (23)

« Tu n'as pas vu, en volant, papier glissé sous essuie-glace ?
Papier en volant, mot envolé, en travers du type au volant ?
Ton envol olé-olé était-il une parade volée au jeu de volant ? ».
Trop de questions. La connaissant : il y a cryptage, un code,
le v pour vendetta et je vole vers rives de Manacoa,
l'aéré y a été vu vivant, coulant douce avec cigare
sa vie éventée, mais y'a toutefois pas mal de sueur
et théâtre tendu des opérations laisse échapper bruit de métal lourd,
un bout de tombé qui roule en flaque. Je laisse immobiles
mains dans les poches. On entend la pluie sur tôle onduler,
un trou fait la flaque. Mais silence ensuite et léger froufrou :
il aère, c'est beau, mais on a attaché au mât
mon corps et je ne me ferai pas rouler en farine
par trois plumes d'autruches en mouvement. Je cherche la pointe,
pas le flou produit en plumes avec art par l'homme-ventilateur.
Pointe qui aurait écrit le mot fourré en poche de soie,
l'outil de la disparition est là : biseau trempé en encre,
on sait que plume crisse avec frissons et rideaux avec tirer.
C'est là que lettre a disparu et c'est ventilateur
qui en a organisé l'agencement pervers : en floutant des plumes
par le haut ce qu'il écrivait clairement avec leur pointe.
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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vendredi 15 août 2014

Poème express n° 375

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jeudi 14 août 2014

LA FATIGUE DES SENS par Hélène Leflaive 16


Il apprenait par la radio
que plusieurs personnes
avaient été enlevées.
L’événement était commenté
par des responsables politiques et des journalistes.
Les familles seraient reçues et soutenues.
Il se doutait que les choses ne s’étaient pas déroulées
exactement comme on l’évoquait.
Il y avait d’autres intérêts dont on ne parlait pas
et des indices volontairement dissimulés.
Le problème est qu’il aurait fallu
reconnaître des faits gênants
comme l’existence d’êtres supérieurs et extra-terrestres.

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mercredi 13 août 2014

L'autruche - poème en sachet

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mardi 12 août 2014

CURM n°42

CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.
CURM n°42
(10/08/2014)

Nous autres, les âmes multipliées dans la cendre d'un espoir, notre seul succès est de ne pas succomber à l'abolition de notre liberté. Un texte PASSIONNANT à découvrir dans la sérénité : Connaissez vous bien ? C'est le moment de tester votre connaissance : Quel avenir pour les retraites ? Qui paiera nos retraites ? Qui paiera les traitement de nos enfants ? LUI enfin NOUS. Tu sais, ces photos d'Asie que j'ai prise à 200 ASA Lire : TV lobotomie - La vérité scientifique sur les effets de la télévision, de Michel Desmurget - ...NOUVEAU Quand iPaginaSon s'habille des couleurs de l'enfance. Mise à Jour de mon tableau sur les "reconductions photographiques". "I love DeutscheMark" : en Allemagne, un parc d’attractions pour vieux : nostalgique ou réac ? Le point imaginaire. Tout va pour le mieux paumée : Ville en douceur, et dialogue pour tiers livre. Un homme se coupe un orteil et l'avale merci pour la visite de "L'investiture" ! Must watch! Thxs! LUCES ERRANTES, Ismael Serrano con los niños de [Imbroglio planétaire] Comment un homme de paix pourrait-il détricoter l'imbroglio planétaire qui est en train de se tisser ? Pluie vent etc... électricité kaput donc plus d'Internet et une 3 G ravitaillée par les corbeaux ! Kosovo, Afghanistan, Irak, Libye : le bilan accablant de l'exportation bombardière des libertés démocratiques. Le bacon restera l'obstacle fatal à une islamisation des États-Unis d'Amérique. La page est circuit imprimé. Une femme lapidée à mort pour adultère par l’État Islamique (la 2è en 24 H) veux m'enrichir, ne lâcherai pas un sou, si ne fais de distribution peuple ne voudra payer impôts en 2017 avant élection ! « C’est mon visage, dit Rhoda, dans le miroir. Je n’ai pas de visage. Les autres ont des visages "

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lundi 11 août 2014

Collage de Claude Pélieu (6)

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samedi 9 août 2014

Il pleut ou il fait beau... (22)

Corpulence et teint sombres, lourd faciès, mine sinistre et sans nuances,
j'essaie de faufiler en imper mon invisibilité entre les gouttes
mais en cheveux des miettes de pare-brise scintillent comme des perles.
Je voulais la suivre au théâtre en courant – mais pluie chaude
se met à tomber en grosses gouttes tièdes et un mastodonte
aux chromes ternis, dont moteur donnait pourtant des signes de faiblesse,
arrive en précipitation pour cause de flaque lisse sur rectangle blanc.
En réflexe et mains en poche je saute par-dessus le monstre
– je me souviens d'essuie-glace, d'un visage aux joues chromées
éclairées par un briquet et tout le reste dans le noir
(et d'un bris de glace sifflant et d'un rebondissement
de mon corps – que je découvrais pour l'occasion – sur métal).
Je ne préfère pas enjoliver, me relève. Vêtus en complet douteux,
deux types inquiétants sont en rire avec mes cheveux qui scintillent
et m'époussettent les revers, ils disent : la prochaine fois, mec,
on s'en saisira ferme pour agiter ton corps sans bras,
mettant ainsi en danger coutures de tes effets contre la pluie
et ton imperméabilité, et c'est à ce moment-là que transi
je libère – en secouant – ma crinière de quelques paillettes de pare-brise
et, surpris en couverture, ils opposent leurs mains ouvertes au scintillement
qui vise à venir picoter celui de leurs yeux cruels.
Je fais s'enfuir mon corps pendant qu'ils se protègent.

à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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vendredi 8 août 2014

Poème express n° 374

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jeudi 7 août 2014

LA FATIGUE DES SENS par Hélène Leflaive 15


De son lit, il entendait
qu’il y avait une fête
chez les voisins.
Ils ne devaient pas être nombreux
mais cela ne les empêchait pas d’être bruyants.
Certaines voix étaient clairement identifiables,
comme celle d’un homme
qui racontait des histoires salaces
ou d’un autre qui faisait des commentaires
sur les disques qu’il voulait passer.
En fermant les yeux, il s’imaginait au milieu des gens.
Il se mettait à rire avec eux
et suivait la musique en bougeant la tête.
Il se versa un peu de whisky dans un bouchon
et commença à attaquer la bouteille.


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