vendredi 29 avril 2022

TRANSPORT VISAGE DECOUVERT (épisode 8)

 8

IMAGE DE LODEUR ODEUR DU GOÛT GOÛT DE LIMAGE.

Soleil rouge éclaboussant le bec jaune du merle.

Pas de magot mais pas démago le cop lance la cavalcade un deux trois cheval ! Il ne pouvait pas pousser plus loin le similaire traitement. Ou alors : lobotomie ! Dans la raie du crime ! Comme celle(s) de Clémence ou Démence ! Accompagnement : un son direct prêté par l’aire A26 d’autoroute (La Grande Bucaille Saint-Jean). Le chef d’œuvre tente de rêver dans cette boue variétés internationales.

Je touche jaune.

Je mords bleu.

Je griffe rouge.

C’est comme un reniflement de schnorchel, dans l’atmosphère confinée d'une timonerie orientale (ex-soviétique). C’est aussi une courte histoire genre mille et un millième de seconde, le récit d'une sultane, d'un sultan, une rasade au chai. D’après lui, William Lee, wonderwriter, le type était déjà membre de l’Académie 23, section de Macassar, département Action-Writing (run by S. Yardcough).

Yaourt jaune coulant de l’œil outremer d'un veau.

Le changement du muet se fait en saindoux, en classe dernière, le rock s’édulcore et Brahms : un set d’ennui. Quand l’atmosphère accroche, (oreille de Vincent sur le parquet de la chambre), elle s'accroche à l’exceptionnel, disons à sa panoplie Ballard (J.G.), aux mouchoirs du service, (taches épongées sur le comptoir du rade, sueur topless, jus bottomless), les sourires jaunes de Londres en prime dans du stuc, la nuit.

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jeudi 28 avril 2022

Poème express n° 937

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vendredi 22 avril 2022

TRANSPORT VISAGE DECOUVERT (épisode 7)

7

IMAGE DE LODEUR ODEUR DU GOÛT GOÛT DE LIMAGE.

Dilemme étrange, rupture, claire lune, chambre étroite et contacts avec les rayons X dans la poitrine de la nièce de Thérèse D. Danseuse De La Nuit est son nom. Est-elle venue de loin ? Ou est-ce par une once de confort soudain dans son existence de privations que le Syndicat du Rêve a décidé de réaliser ce coup de film avec elle qui vient sur la nuée digitale ?

I eat blue.

I spit red.

I breathe yellow.

Écoutez-la : « J’suis l’Aguicheuse, la Môme à  l'Beethoven comme la Marmite à Giorgio Moroder ou la Femelle de Wagner, mais de série B, je leur  gonfle le vibrato et  l’on sent les artères pulser dans le cartilage ! » Le murmure d’une prière des veaux (votes) sinue sous le plafond écaillé de la Lai(Mal)terie. Le soir s’écrase sur Whitechapel. J. k. (deux lettres de...) : encore un corps (d’une poupée) pour le Président. C’est un Event... Voilà la France ! Un an encore, et c'est M. Slade qui loue M. Rope.

Sifflement de la ceinture de cuir sur la chair enfantine.

Cosmik Galata se reprend, tombe amoureux plus haut, fonce chez sa logeuse. Finie l’inertie, quoi ! Elle a eu zéro gramme. Tant pis pour elle ! En se garantissant le cholestérol à haut niveau par le patron de l’académie 23, le roi convulsif aurait la carrure nécessaire, à l’opposé du Président comme si l’urée zéro gramme d’un Daniel Johnston (Moïse dans son autre vie) pouvait lui être comparée. Méconnu, mais il est Jack (on a retrouvé toutes ses lettres). Il est enchaîné des fers, coup sur coup.

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jeudi 21 avril 2022

Poème express n° 936

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mardi 19 avril 2022

Un poème de Marcel Obin

 C’était quand hier

 

Guerre X Paix

 

Une brassée d’étoiles filantes
Comme un vol de colombes
Dans un ciel dépeint

 

Comme la nuit passe
D’ombre au buisson
La main tourne
Les heures
La nuit le jour
Et toutes les autres nuits
Et tous les autres jours
Effaçant les aveux interdits

 

Rappel des langues et des troupeaux
Le fol cri de l’épervier qui cherche
Un abri dans la lande

 

Tard
Il avait dû
Se perdre
Pour dire aussi
Bien
Au revoir

 

Sur le papier
S’en prendre aux mots
Faire le point
Quand nous parlons à peine
Entre fleur et pleur

 

Rester vivant

 

Le soleil est aveugle
Sans rancune
Le jour baisse

 

Vivre en survivant
Ici et là

 

Ça m’ira

 

Voilà

Ce qui est dit est dit

 

Et voilà
ce qui est fait est fait

 

Le dire et faire

 

Voilà
Ouvrir sa gueule ou
La fermer
Panacher le dire et le faire
Dépasser les limites du construit
Se taire à l’orée du désarroi
Dire le fait uniquement
Même s’il est déconscrit
Merde

 

Après
Cinq ans de guerre

 

Mon grand-père
Émile est rentré
Des tranchées

 

Plus tard

 

J’ai retrouvé
Entre les pages de son livret militaire

 

Un trèfle à quatre feuilles
Séché et tout racorni

 

Comme un baiser
Abandonné par la mort

 

Bruissement de feuilles
Èparses
Pages
Tournées
Et plus encore
Retournées
Sans perdre
Leur pesant d’encre

 

Mémoires de pluie
Quelques traits rageurs sur le profil
Des éclairs

 

Feux de nuit et de tout
Bois
Les poètes sont des assassins

 

L’adolescence est provocatrice

 

Chemise au cœur
Chemise au vent

 

Les drapeaux habillent
Mal

 

Vie secrète
Homme du néant
Le double est ton
Réel

 

Cavale

 

Vivre ta vie
Au pesage

 

Par-delà le mur du sommeil
Un monde qui ressemble au monde

 

Les autres
Les siens les miens
Les ombres

 

Silence
La vérité est sans parole

 

Je me souviens

 

Ma grand-mère avait chuté
Sur le trottoir gelé
Devant cette boutique
Aux 100 000 chemises
Et moi sinistre gamin
Je l’avais regardée
Quoi ?
La langue sans mot
Et les mains dans les poches
À se débattre dans son ample
Manteau d’hiver
Les pieds en l’air

 

Pardon

 

Tout compte fait
À 75 piges
Il te reste
Quoi
10
15
20
Ans
Devant toi
Peut-être
Trente

 

Vivre
Ça fait peur

 

Amis de la mémoire
Qui est ce monsieur
Au regard inconnu

 

Aimez-moi
C’est tout ce que j’ai
À dire

 

Le film de ma vie est un bon film

 

Entrée des artistes

 

Soir
Un homme s’endort
Nuit sans nuit
Jour sans journal
Des souvenirs et des regrets
Aussi

 

Tam-tam du cœur
Quand l’espoir est rompu

 

Le cœur trimardeur trempe dans un pacifique océan

 

La mer écrite est sans ombre

 

Marcel Obin
Avril 2022

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vendredi 15 avril 2022

TRANSPORT VISAGE DECOUVERT (épisode 6)

 6

IMAGE DE LA CARESSE CARESSE DE LIMAGE IMAGE DU GOÛT.

Les puces prolifèrent colonisent le temps & l'espace. Pour encore oser, Cosmik Galata se laisse glisser à terre au risque d'empoussiérer son pantalon de tergal noir. Depuis le début de l’histoire, deux films se déroulent ensemble comme si l’ordinateur avait ouvert en même temps Real Player (le Joueur Pour De Vrai) et Quick Time (Le Temps Vite). Dans cette méditation les microprocesseurs sont perturbés par la folie de l’Histoire.

Sang bleu coulant dans le sable vermillon.

Nu dans l’inter-fréquence, toujours actif, ce mec a vécu ses 33 ans depuis longtemps jusqu'à ce bon vendredi d'avril à Lille. Pour se contenir, il lui faut se vider. C’est un imparable paradoxe. Thérése Davila, on la retrouve, elle caresse sa souris de plastique et cette caresse provoque de temps à autre l'éveil d'un virus endormi. Accrochée au sein des fichiers, une routine mutante met en péril la République. La première victime fut une jeune trieuse de 17 ans aux doigts ensanglantés par les arêtes coupantes des schistes sur le tapis roulant. A la demoiselle qui vacille ici, le pasteur William Lee offre le secours de la prière électronique.

Blue blood running in vermilion sand.

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jeudi 14 avril 2022

Poème express n° 935

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mardi 12 avril 2022

Take me to the River

 Pour saluer la parution de "Rivière", notre ami Eric Périff a rassemblé quelques morceaux puisés dans sa discothèque, qu'il soit remercié.

 JIMMY  CLIFF     Many   Rivers   to  Cross

AUGUSTUS  PABLO   East  of  the  River  Nile

JULIE  LONDON   Cry  me  a  River

MARYLIN  MONROE     River  of    No   Return

JERRY   BUTLER    Moon  River

PATTI   SMITH    Pissing   on  a  River

IBEYI     River

J .
J .  CALE     Stone  River

NICK   DRAKE     River   Man

MICHEL    BÜHLER       Au   Bord   de  la  Rivière

 

Bonus     tracks   :

ALBERT   AYLER    (  found  dead  in  New  York  City ' s  East River   )

                    Ghosts

BILL   FRISELL /  DAVE   HOLLAND  /   ELVIN   JONES

                  Moon   River

JASON      MORAN   TRIO   /   SAM   RIVERS

              Gangsterism  on  a  River


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lundi 11 avril 2022

Poème express n° 934

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vendredi 8 avril 2022

TRANSPORT VISAGE DECOUVERT (épisode 5)

 5

GOÛT DU SON SON DE LODEUR ODEUR DE LA CARESSE.

Red sea parting just before cadmium dawn.

« Doigts prestes » se disent que le portefeuille ministériel est désormais niché en hauteur : « A Thérèse de se taire devant les images pieuses ! ». Deux dollars collés aux semelles, un à droite, un à gauche. Cosmik Galata sur les pas de William Lee avance courbé sous le plafond bas de La Malterie, un lieu de travail devenu lieu de travail, au coin de Victor Hugo & Kuhlmann, chimiste. Les derniers mots du Président Robert Dutch Kurt Neumann Youri Bastard... Paparazzia rock. Les puces de rongeurs transmettent la peste venue d’Asie. R. D. K. Neumann Y. B. : un homme odieux pour effets spéciaux.

Prairie moelleuse et jaune recouvrant les ossements bleus des animaux abattus.

Certes c’est drôle (ah, lui il trousse la Présidente, on applaudit siffle crie redemande). Les mains s’épuisent dans un dialogue fatiguant (brave vit, brave, va ! brave veau). C’était il y a longtemps, beaucoup plus en sus d’aujourd’hui. Robert K. D. Neumann Y. Bastard apparaît donc dans le cadre du moniteur. Un souffle résiduel griffe les lignes de son visage électronique. Au moment de grimper dans la voiture il a dû faire passer passer passer dans sa tête l'énergie de la jeunesse. C’est un beau coup. Il vivifie le rabâché : y a pas de futur pas de passé n'y a que l'éternité dans son oreille surtout la droite ! Par Brahms ! On a signé une scansion étrange.

Je dis rouge.

J'entends jaune.

Je sens bleu.

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jeudi 7 avril 2022

Poème express n° 933

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lundi 4 avril 2022

Poème express n° 932

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samedi 2 avril 2022

Mes lectures en mars 2022

Pierre Péju, La petite Chartreuse, 2002

Charles Péguy, Le mystère des Saints Innocents

Robert Pobi, City of Windows, traduction de Mathilde Helleu

Joseph Delteil, La Deltheillerie, 1968 (relecture)

Maurice Nadeau, Journal en public, 2006

Tommy Wieringa, Sainte Rita, 2019, traduction d’Isabelle Rosselin

Su Tong, La berge, traduction du chinois par François Sastourné

Guigou Chenevier, Une histoire d’Etron Fou Leloublanc, 2022

Maren Uthaug, Là où sont les oiseaux, 2021, traduction du danois par Françoise et Marina Heide

Malcolm Lowry, Sombre comme la tombe où repose mon ami, traduction de Clarisse Francillon, 1970

et une n'ième fois Rivière (devenu un vrai livre)

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vendredi 1 avril 2022

TRANSPORT VISAGE DECOUVERT (épisode 4)

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CARESSE DE LIMAGE IMAGE DU GOÛT
GOÛT DE LODEUR.

Éclaboussure de lumière au bec du merle.

Dans leur taudis virtuel, Clémence et Démence, les jumelles merdiques se partagent le derrière de Madame Poésie Obligée. En otages de réserve, elles ont un petit squale, un jeune éléphant, une vieille morue, un journaliste bien informé, un Très Vieux Plasticien Mexicain, une marionnette et deux enfants. Les murs du taudis vibrent. Le papier peint se décolle davantage. On entend deux guitares une basse trois claviers un violon un ténor sax et les trois micros qui ressemblent à des canards siffleurs émergeant d’un étang.

Je dis rouge.

J'entends jaune.

Je sens bleu.

Ils sont une famille de musiciens, perdus dans l’immense taverne, la ville du Stade. Une paire de vampires aux dents roses (C. & D.) les regarde. C'est pas du cochon, c’est de l'art moderne. Oui, la République a bien vécu. Cinquante balais maxi, baguettes flagellant ensemble la caisse claire. La fesse. Le flair. Corps & âmes : « Grattez perdu grattez toujours encore perdu ! » Le talent est moyen. Les sens, c’est bidon & cocktail.

Borborygmes matinaux de la tourterelle turque.

William Lee secoue la guitare d’amour. Il chante Lili Marlène à fond des osselets. C’est ravissant. Le Comte tchèque est bourré grave. Il rejoint la chambre d’écoutes, pénètre dans la cage de farfadet avec juste un sourire sur le visage un sourire perpétuel agrandi encore quand le son explose vraiment comme un recrutement de pédagogiques soldés sur le marché de l’éducation.

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