mercredi 30 juillet 2008

William mon ami







William Brown imprimant les gravures du Nouveau Bestiaire dans son atelier de la Old Library à Cardiff en 1994.
Aujourd’hui dans The Guardian, la notice nécrologique de William Brown (obituary).
Merci à François Bon, Christian Edziré Déquesnes et Patrice Houzeau qui, sur leurs blogs respectifs ont réagi au décès de l’artiste. Merci aussi à toutes celles et tous ceux qui ont envoyé leurs témoignages et leurs condoléances.
Voici une traduction en français de mon hommage à William.

William mon ami, cuisinant chez lui, tout en nous expliquant la recette de sa fameuse sauce gravy,
William esprit d’invention et humour, William souriant, riant et blaguant,
William avec ses pinceaux, ses crayons, ses gouges, ses rouleaux encreurs, ses cuillers en bois, « Regarde ces mains ! Je peux tout faire, tout partout. »
William dessinant, creusant, gravant, imprimant et peignant dans la Old Library, à Cardiff,
William dessinant, creusant, gravant, imprimant et peignant dans son église, la cathédrale Saint-Etienne à Llangynwyd,
William souriant, enseignant aux enfants de la vallée de Maesteg,
William citant Arthur Rimbaud, « Le Bateau Ivre » :
« Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs.
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. »
William et son zoo personnel : loups, macareux, chameaux, castors, ours, orignaux, éléphants et harengs saurs,
William travaillant dur, chaque jour prenant le bus de Bridgend à Llangynwyd, William livrant des tableaux, réceptionnant des tableaux,
William des centaines de toiles et d’aquarelles, William rouge jaune & bleu, William noir & blanc, William orange, William brun,
William dans les magasins de fouffes, achetant des langoustines en plastique rouge, des araignées vertes, des moutons gonflables, toutes sortes d’insectes en plastique,
William le matin à son bureau, écrivant de la main gauche des centaines, des milliers de lettres,
William et sa collection de tampons en caoutchouc, jouant, dessinant et décorant des enveloppes, pratiquant le mail art tout autour de la planète,
William en toutes saisons sans manteau, seulement une chemise et une veste : « Je n’ai pas froid, je suis canadien. »,
William parlant en langues, anglais, gallois et français et citant Gilles Vignault : « Mon pays ce n’est pas un pays, c’est l’hiver. »,
William à Vimy, regardant son nom William Brown gravé sur le Monument Canadien,
William dans les Flandres goûtant les bières belges et mangeant des frites à Bruges sous la neige, William dans les Flandres et en Artois et Picardie visitant les cimetières britanniques hantés par les fantômes des deux guerres mondiales,
William avec son énergie implacable, William prolifique et généreux, donnant tout, intéressé par chaque personne, par chaque histoire, William avec Tony dans un bar envisageant de créer l’Association des Gens de Peu,
William à Cardiff enseignant l’art du portrait à des personnes âgées, leur offrant des biscuits et du sherry,
William à l’Université de Swansea donnant une conférence sur l’art de Chardin,
William dans les pubs, expliquant de nouveaux projets, au travail devant une pinte de cidre,
William prenant soin de Carys, prenant soin de ses parents, de sa famille et de ses amis,
William ne prenant pas trop soin de lui-même,
William heureux avec sa vie, aimable et fidèle, semper fidelis,
William et tous ses amis, William avec Malcolm et Keith, et Gareth et Colin et Anthony et David, et Peter et Hervé et Adrian et Johannes et Ivor et tant d’autres encore et encore,
William tellement triste quand Tony est mort, William c’est ton tour maintenant, trop tôt, trop vite,
William arpentant les souks du Maroc ou de Tunisie, observant fruits et légumes, prêtant attention aux odeurs et aux couleurs, à l’apparence des gens,
William voyageant de l’Ecosse au Canada, puis l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Irlande, les Etats-Unis, la France, la Belgique, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Grèce, pérégrinant vers la Galice, vers Santiago, vers Saint-Jacques de Compostelle, William marchant sur la terre, pour nous donner joie et beauté,
William comme tout véritable Celte, intéressé par les esprits, les loups-garous, Mari Lwyd et les maisons hantées, William inventeur de la Vénus de Blaengwynfi, Glamorgan,
William et son admiration pour Georges Danton, « Bourreau ! Montrez ma tête au people ! »,
William lisant William Burroughs et James Lee Burke, lisant les poètes Louis Mc Neice, Hedd Wyn, Edward Thomas, WH Davies, Wilfred Owen, Dylan Thomas, Ronsard et François Villon, « Mais où sont les neiges d’antan… »,
William téléphonant en français avec cet accent québécois typique, « Christ en calvaire ! »
William m’appelant, disant avoir eu la vision de la petite église de Guarbecque, mon village natal, comme la Nouvelle Jérusalem descendant du ciel au-dessus du Transporter Bridge de Newport, et ensuite peignant cette vision,
William peignant des ours sur les bus de la ville de Newport, William essayant d’obtenir des empreintes de pattes d’ours en disposant des flaques de plâtre liquide dans les dépotoirs de Toronto,
William jouant avec son fax : « Attention je pousse le bouton. »
William sur la scène du Biplan à Lille, « Je fais mon cirque », apparaissant sous une douche de lumière rouge, déguisé en loup-garou, avec des mitaines d’homme-loup et un masque, provoquant les rires en cascades des spectateurs,
William à Londres, à la East West Gallery, un mot simple et gentil à chacun,
William pendant l’Eisteddfod, ressemblant à un barde avec sa barbe rousse,
William mangeant des moules à Perros-Guirec, en Bretagne, William goûtant du vin français à Carcassonne, William à La Taverne Flamande d’Hazebrouck, il y a deux ans, si fatigué...
William, « Mais où sont les neiges d’antan ? »
William, « Mais ourson les neiges d’antan ? »

Voici une petite histoire par William. Il a écrit ce texte et me l’a envoyé en avril 1998. C’est un souvenir d’enfance, l’année de ses cinq ans.
Ontario
C’était il y a près de 40 ans, une station service dans l’Ontario. Sans doute pas loin de Parry Sound – Pointe au Baril – Je ne me souviens pas précisément… En tous cas il fait chaud et sec, et c’est le mois d’août… odeurs d’essence. Je repère une voiture avec des plaques américaines. Etat de New York… avec un grand ours mort attaché en travers du capot.
Près des pompes, j’ai voulu donner des biscuits au fromage à un petit ours enchaîné. Il était trop occupé à essayer de se débarrasser des vers qu’il avait au cul. Encore aujourd’hui, je le vois patiner en rond sur son derrière en dérapant dans le gravier.

Aujourd’hui, je veux croire que William donne la main à ce petit garçon qu’il était dans les années cinquante, qu’il a rejoint l’enfant innocent qui était resté présent au fond de lui.
William tu me manques. William, tu nous manques.

Traduit de l'anglais par DL & LS

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lundi 28 juillet 2008

Les funérailles de William Brown

William Brown (photo Bernard Mitchell)


Les funérailles de William ont eu lieu ce vendredi 25 juillet au Pays de Galles dans le petit cimetière de Merthyr Mawr. Merci à tous ceux qui ont témoigné leur sympathie. Voici le « Tribute Poem » que j’ai lu pendant la cérémonie.


William my friend,
William my friend cooking in the kitchen, explaining how to make that tasty gravy sauce,
William inventiveness and humour, William smiling, laughing and joking,
William with his paintbrushes, pencils, carving tools, inkrollers, wooden spoons, “Look at these hands! I can do anything anywhere.”
William drawing carving woodcutting printing and painting in the Old Library in Cardiff,
William drawing carving woodcutting printing and painting in his Church, St Stephen’s Cathedral in Llangynwyd,
William smiling, teaching to the children in Maesteg Valley,
William quoting Arthur Rimbaud "The Drunken Boat"
« Comme je descendais des Fleuves impassibles,
Je ne me sentis plus guidé par les haleurs.
Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles,
Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. »
William and his own personal zoo : wolves, puffins, camels, beavers, bears, moose, elephants and kippers,
William working hard, everyday taking the bus from Bridgend to Llangynwyd, William delivering paintings, collecting paintings,
William hundreds of canvas and watercolours, William red yellow & blue, William black & white, William orange, William brown,
William in junk shops buying red plastic lobsters, green spiders, inflatable sheep, all sorts of plastic bugs,
William in the morning at his desk, left hand writing hundreds, thousands of letters,
William and his rubber stamps collection, playing, drawing and decorating envelopes, sending mail art all around the world,
William in every season, no coat, only his jacket and a shirt “Je n’ai pas froid, je suis canadien” – “I’m not cold, I’m Canadian.”
William speaking in tongues, English, Welsh and French and quoting Gilles Vignault “Mon pays ce n’est pas un pays, c’est l’hiver”,
William in Vimy, looking at his name William Brown engraved on the Canadian Monument,
William in Flanders tasting Belgian beers and eating French fries in Bruges under the snow,
William in Flanders and Artois and Picardy visiting British cemeteries haunted by the ghosts of world wars,
William with relentless energy, so prolific, so generous, giving everything, interested in every person and every story, William with Tony in a bar planning to create the Riffraff Society,
William in Cardiff teaching the art of portrait to aged men and women, offering biscuits and sherry,
William in Swansea University talking about the art of Chardin,
William in public houses explaining new projects, working in front of a glass of cider,
William taking care of Carys, taking care of his parents, his family and friends,
William not too much taking care of himself,
William happy with his life, faithful and kind, semper fidelis,
William and his many friends, William with Malcolm and Keith, and Gareth and Colin and Anthony and David, and Peter and Hervé and Adrian and Johannes and Ivor and more and more,
William so sad when Tony died, William now it’s your turn, too soon, too fast,
William walking in the souks of Morocco or Tunisia, staring at the fruit and vegetables, paying attention to the smells and colours, to the silhouettes of people,
William travelling from Scotland to Canada, to England, Wales, Ireland, United States, France, Belgium, Germany, Holland, Greece, pilgrimaging to Galicia, to Santiago, Saint-Jacques de Compostelle, William walking on the earth, to give us joy and beauty,
William as a true celtic boy interested in spirits, loups-garous and haunted houses, giving birth to the Venus of Blaengwynfi, Glamorgan,
William and his admiration for Georges Danton, “Bourreau ! Montrez ma tête au people !”
William reading William Burroughs and James Lee Burke, reading the poets Louis Mc Neice, Hedd Wyn, Edward Thomas, WH Davies, Wilfred Owen, Dylan Thomas, Ronsard et François Villon, “Mais où sont les neiges d’antan…”
William French speaking on the phone with that typical québécois accent “Christ en calvaire !”
William calling me, saying he had the vision of the small church of Guarbecque, my native place, as a New Jerusalem coming down from the sky over the Transporter Bridge in Newport and painting that vision,
William painting bears on the Newport city busses, William trying to get prints of bear paws by putting liquid plaster in a damp in Toronto,
William playing with his fax machine : “Attention je pousse le bouton.”
William on the stage in Lille, “je fais mon cirque”, appearing under a red light douche, masked and disguised as a loup-garou, wolf-man mittens and mask, while the audience can’t help laughing and laughing,
William in London at the East West gallery talking to everybody with kindness and simplicity,
William at the Eisteddfod, looking like a bard with his red beard,
William eating mussels in Perros-Guirec, Brittany, William tasting French wine in Carcassonne, William at La Taverne Flamande in Hazebrouck, two years ago, so weary...
William, « Mais où sont les neiges d’antan ? »
William, « Mais ourson les neiges d’antan ? »

Here is a short story written by William. He wrote that piece and sent it to me in April 1998. It is a child memory, un souvenir d’enfance, when he was 5 years old.
Ontario
So it’s nearly 40 years ago, and I am at a gas station in Ontario. Maybe not too far from Parry Sound – Pointe au Baril – I can’t remember exactly… anyway it’s dry, hot and August… smell of gas. I noticed a car with American Plates… New York State… and a big dead bear strapped across the hood.
Near the pumps, I tried to feed some Cheezies to a little bear chained up. He was too busy trying to scrape the worms out of his ass. To this day, I remember him scooting around the gravel.

I do think that William is now holding the hand of that little boy he used to be in the fifties. He rejoined this innocent child who has always been a part of himself…

William I miss you. William, we miss you.

Lucien Suel
La Tiremande, 20 Juillet 2008


Avec William, à la porte de son studio de Llangynwyd

Voir l’article de Laura Gascoyne paru dans The Independent.
Pour voir toutes les collaborations avec William, cliquer sur le libellé Bestiaire, et le libellé William Brown.

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posted by Lucien Suel at 15:26 2 comments

vendredi 18 juillet 2008

William Brown (1953-2008)



Adieu, mon ami...

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mardi 15 juillet 2008

Les Coleman (6)

Trouver un sens, c’est comme faire du catch avec un adversaire absent.
Plongeoir sous la surface de l’eau.
Public : pièce vue de la scène.
Ne prenez jamais un oui pour une réponse.
Cela n’aurait pas été si difficile si ce n’avait été aussi facile.
Personne dans le camp de nudistes ne se doutait qu’elle était une nonne.
Les portes cadenassées attendent notre départ.
Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi il avait toujours assez de cigarettes jusqu’au moment où il n’en restait plus.
Écrivez toujours entre les lignes.
Le gant était à l’autre pied.
Le soleil déposa un sourire sur la lame de la guillotine.
Ayant réussi à enfiler son pantalon avec énormément de difficulté, il découvrit en fin de compte qu’il était trop petit de quatre tailles.
Que deviennent les roues du train quand les rails se rejoignent à l’horizon ?
Peux-tu venir aux alentours d’hier ?
L’épouvantail qui aimait les oiseaux.
Je n’imaginais pas que j’allais écrire ceci.
La copie était parfaite ; l’original était défectueux.
Pourquoi à son retour, le boomerang était-il différent ?
Ils avaient besoin de deux accidents supplémentaires pour terminer leur collection de taches sur tapis.
Tout petit, le bourreau manifestait un intérêt exagéré pour les ficelles.
La plante non cultivée sait comment survivre.


Le travail d’un point d’interrogation ne s’achève jamais.
Si tu ne sais pas où tu vas, tu es peut-être sur la bonne route.
Excusez-moi, mais êtes-vous quelqu’un que je n’ai jamais rencontré ?
Un puzzle dont toutes les pièces sont manquantes.
Plat du jour : restes d’hier.
Pluie : poésie mouillée.
Les valises vivent dans la hantise de finir aux objets trouvés.
La plume de ma casquette est en plastique.
L’écho du silence.
Lundi décida de prendre sa journée.
Architecture : système qui transforme l’extérieur en intérieur.
Le bocal ne peut pas contrôler la distance parcourue par le poisson rouge.

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posted by Lucien Suel at 17:31 0 comments

mardi 8 juillet 2008

Les Coleman (5)


L’assassin frappa à la porte. A l’intérieur, le paillasson disait « BIENVENUE ».
Chaque cravate a son propre nœud.
La distance entre A et B est à peu de chose près la même qu’entre ici et là.
Plus une balle rebondit, moins elle rebondit.
Une crucifixion économique utilise les deux côtés de la croix.
Les squelettes cherchent un endroit où reposer.
Le coût du prix.
Bizarre de constater que les voisins habitent toujours la maison d’à côté.
Un tissu de vérités.
Deux têtes : l’une dans les nuages, l’autre dans le sable.
Naissance : le jour du premier costume.
Triangle : carré à trois angles.
Ils allaient l’obliger à avancer sur la planche quand, par un heureux hasard, le bateau coula.
Le chien ressemblait à son ancien maître.


Même si la blague n’était pas drôle, du moins, il pouvait rire de lui-même.
Crocodile : sac à dents.
Le thermomètre fait toujours de la température.
Certaines queues sont si impopulaires que personne ne les suit.
Appuyer sur les freins est une façon de ralentir la route.
Pour une valise, l’espoir réside dans la poignée.
Le meilleur truc de ce magicien était de disparaître dans son propre cul.
Le dodo ne sait pas qu’il appartient à une espèce disparue.
Pour qu’une chose soit vendue, il faut qu’elle soit achetée.
Spirale : cercle qui n’arrive pas à décider de sa taille.
Soustraction : 2 + 2 = 3
La peinture derrière ses oreilles n’était pas encore sèche.
Puisque Dieu est partout, Il a du mal à choisir où passer Ses vacances.
Carré : ligne droite qui a perdu son chemin.
Le miroir nous montre notre côté ambidextre.
Les gens en bonne santé sont incurables.
Il leva la tête et fut surpris d’apercevoir son visage à la fenêtre.
N’assassinez jamais au premier acte quelqu’un qui joue dans le second.
Un colis empaqueté par l’intérieur.
Puisque ça ne vaut pas le papier sur lequel on l’imprimerait, il faut l’imprimer.
Il alla se coucher avec un verre de lait chaud et un revolver.
Jusqu’à présent, les vaches n’ont jamais donné le moindre signe qu’elles pratiquaient des sports collectifs.

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mercredi 2 juillet 2008

Les Coleman (4)

Une oasis dans le désert est une goutte dans l’océan.
L’arme du crime était le manque d’air.
Qui est venu d’abord ? L’eau ou la glace ?
Ecrire, c’est parler au papier.
L’été : l’hiver à l’envers.
Pour la Tour de Pise, tous les autres bâtiments s’écartent de la verticale.
Comme nous sommes incapables de créer des pommes, notre frustration nous les fait transformer en symboles.
Eau : bonhomme de neige liquide.
Le cauchemar freudien : un sommeil sans rêves.
En mangeant, attention de ne pas mordre votre main !
Le squelette d’un fantôme.
Les gants ne nous réchauffent pas les mains. C’est nous qui réchauffons les gants.
Les uniformes sont tous différents.
Où sommes-nous quand nous sommes perdus ?

Le clignement prend l’œil par surprise.
Le crayon reposait sagement. Il se demandait ce qu’il écrirait ensuite.
Il était minuit largement passé mais le vent était encore debout.
Sa chaussure était à l’autre pied.
Le camp de nudistes organisait son bal costumé annuel.
Le Mont Everest a atteint son sommet.
Carotte : appât pour la pêche au lapin.
L’Académie Royale des Anarchistes.
Son : trou dans le silence.
Nous sommes tous dans le même bateau et il est en train de couler.
L’ampoule électrique ne connaît que deux lettres de l’alphabet : O et F.
Le plancher et le plafond se rencontrent rarement.
Un jour, ton avenir te rendra visite mais pas tout de suite.
Un seau peut contenir n’importe quelle quantité d’eau, aussi longtemps qu’on le vide régulièrement.
Voir une baignoire dans une prairie nous remet en mémoire les miracles de la plomberie.
La raison pour laquelle une brouette a une roue, une moto deux et une voiture quatre tient au fait que les humains n’en ont aucune.
La mort : le côté apaisé de la vie.
Nous marchons dans le ciel le plus près possible du sol.
La ficelle du colis est une parente éloignée du nœud coulant du bourreau.
Un aimant pour le bois.
L’air : la tombe aquatique du poisson.
Les nouveaux balais soulèvent toujours la même saleté.
Battre un tambour n’est pas le meilleur moyen pour le faire taire.
Laurel sans Hardy, c’est comme Hardy sans Laurel.

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posted by Lucien Suel at 07:50 0 comments