mercredi 31 octobre 2012

Le Train de Tarkos 7

Christophe Tarkos
Le Train (7)

Train court, train long, train arrêtera de rouler

Je ne m'étonne pas, cela ne m'étonne pas, cela ne m'étonne pas de ne pas avoir d'étonnement. Je ne suis pas étonné. Je ne filtre pas, rien n'est filtré d'ici là, alors cela ne m'étonne pas, je ne vais pas faire l'étonné, cela ne m'étonnerait pas, je ne filtre.

Le train passe. La force articulée tracte la carcasse, la puissance d'articulation des rails

Daignes-tu emporter un peu moi, et je daigne. Daignes-tu prendre avec moi, le peu de ce me le et si je n'ai pas à daigner et je veux bien daigner et je daigne si tu veux. Je ne vois pas pourquoi je m'emporterais avec moi. Si je n'ai pas à daigner. Ce n'est pas emporter qu'en parler, je me parle quand je veux, je ne m'emporterai pas, je m'envoie balader.

Le train freine

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mardi 30 octobre 2012

Sombre Ducasse (version justifiée) 3

un gargouillis testiculaire dans leur
intestin pourri une volonté librement
mise à exécution l'amphithéâtre où il
discourait était chapeauté une grande
cheminée laissait échapper une volute
de fumée sombre arbeit macht frei you
know quelques enfants étaient perchés
sur des chaises percées mains serrant
leurs genoux significations d'adultes
réussit à articuler le professeur une
idée idéale de la représentation bien
sûr je ne vous dis pas tout on pourra
faire plus vite mais quand on en sera
au stade de l'initiation il sera donc
urgent d'avoir conscience du problème
en circulant lever le couvercle de la
caisse suffira amplement dans presque
tous les cas à condition bien entendu
d'avoir pensé à détruire les inutiles
et les accessoires chacun à leur tour
les justiciers avaient piqué du nez à
l'intérieur d'une boîte en carton qui
se déplaçait autour de la pièce c'est
je supposais dans le fond de la boîte
qu'on pouvait s'esbaudir l'esprit les
sens en regardant le show strip-tease
en réduction après la procession leur
boîte était de retour juste devant le
bureau l'estrade du professeur Mavol-
Mavort l'on n'apercevait plus que les
lunettes fumées de celui-ci le visage
semblait naviguer au-dessus du carton

il bredouilla plus d'autres problèmes
l'assistant se reboutonna il marmonna
euh codage euh éclairage euh la photo
essentielle imprégnation sera la plus
longue possible photographiez un lieu
connu trop connu direz-vous très bien

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lundi 29 octobre 2012

cassatafé

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samedi 27 octobre 2012

Le Train de Tarkos 6

Christophe Tarkos
Le Train (6)

Le petit train se dirige automatiquement vers tout droit

Je ne m'ennuie pas. Jamais je n'aurai eu d'années. J'ai des années. Je n'ai pas pu avoir tout entendu. Je n'entends pas. S'entendent des mélodies mélodieuses. Une mélodie qui ne finit pas. Je ne me niche. Ne me signale, ne me signe, ne m'accuse, n'accuse personne, je ne sais pas moi-même. Je ne vais pas accuser une personne que je ne connais pas. Je n'en jurerai pas.

Le petit train prend le virage, le train aussi long dans le virage

Tant mieux je n'ai pas nié, je n'aurais pas dû, si j'avais nié je n'aurais pas pu me raisonner, je ne me serais pas raisonné et j'aurais tout nié. Je ne suis pas dans la nasse, je n'y entre pas, je ne suis pas, je ne sais pas nager dans la nasse. Je n'ai pas de destin, je ne suis pas dans la nasse, je n'ai pas de nasse, je n'ai pas nié, je n'ai pas vu de nasse. Il serait beau que j'atteigne à l'heure l'endroit où je me mène, j'aimerais l'atteindre, je ne sais pas si je l'atteindrai.

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jeudi 25 octobre 2012

CURM n°8

CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.

CURM n°8
(25/10/2012)
 
désolée pour les messages non poétiques... on essaie de faire cesser ! Les Jeunes Journalistes de France parlent de lecture numérique sur leur site novembre arrive avec mon bonheur encore tout emballé Signature d'une alliance de coopération entre écrivains tunisiens et chinois Saint-Malo 35ème édition pour Quai des Bulles du 26 au 28 octobre 2012 Bilbo le Hobbit : l'original et les parodies Avengers l'équipe des Super Héros : les premières minutes de la saison 2 Prix Landerneau BD 2012 pour La grande Odalisque de Bastien Vivès et Ruppert & Mulot Partenariat public-privé à la BnF : exploitation du domaine public Procédure d'infraction : France et Luxembourg épinglés sur l'ebook +1 ;-))) RT on va finir par le savoir qu'allez passer une chouette journée ! merci temps lourd Morning blue birds ! What about some hot and delicious coffee right now ? The Fastest Way To Lose INCHES Off Your Waist In (2) Weeks Bonjour, je vous en prie : ne saisissez pas vos id dans le formulaire suite à de soit disant rumeurs vos abonnés reçoivent ensuite des spams Is a New Crohn's Disease Treatment on the Horizon? - WebMD en miroir -->> RT Chez Paumée, simplement "Un jour" Lotus seven #8 (d'après), Le Corbusier, vue du toit avec coup de vent. Hi, do you need to have a flu jab with crohns? the drs receptionist said no, but people are saying yes!? merci pour RT RT lotus seven #8 "c'est ça" Un prix Nobel contre les grands musées le feu étreint les arbres marcher sur des trottoirs croustillants

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mercredi 24 octobre 2012

Le Train de Tarkos 5

Christophe Tarkos
Le Train (5)

Je ne néglige rien, je ne suis pas négligent. Je ne néglige, je ne me suis jamais négligé, je suis ma chance et mon étoile soignées, je n'ai pas la guigne, j'ai tout ce qu'il me fallait, je n'en ai pas rajouté, je me suis occupé, j'ai mes affaires avec moi, mes denrées, ma dose, ma fatuité, je suis assis, je me suis mis là. Je n'ajoute pas moi. J'ai maintenant assez emmagasiné. Je ne néglige rien. Maintenant, je m'emmène en vacances.

Le train est avancé

Je ne me le voile pas, je ne me suis pas voilé, je ne me le suis pas voilé, je n'ai eu vu, je n'ai pas eu à le voir moi. Moi je ne l'ai pas vu, je ne le vois pas, je ne me le suis pas voilé, je ne me voile, je n'ai pas voulu me voiler, je ne me cache pas, je ne me suis pas mis sous un voile, je ne suis pas sous un voile, je n'ai pas dit non. Je ne me le demande pas, je n'ai pas à me le demander, je ne me dis rien, je ne me demande pas, je n'ai rien à me demander et je ne demanderai rien.

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mardi 23 octobre 2012

Sombre Ducasse (version justifiée) 2

entrez dans la danse dans la danse et
voyez comme on danse sautez dansez et
embrassez qui vous voudrez je connais
trop de monde je plane sur une orbite
géostationnaire ne quittez pas il est
bientôt trop tard nous n'avons rien à
perdre nous n'avons rien à gagner les
esclaves de nulle part se rincent les
doigts dans la cuisine prose-épine le
feu des fusils à canons sciés chauffe

paysans qui dégoulinent dans un évier
planétaire leurs chuchotements impurs
sont masqués parmi les bruits de toux
urbaine similaire les justiciers jupe
relevée pataugent dans les débris des
assemblages scolaires audiovisuels je
rêve cette promenade depuis longtemps
dans des bureaux encrassés leurs murs
lacérés de graffitis n'est-ce-pas les
jeunes enfants destinés à l'espace se
tiennent au courant comprennent toute
la situation à l'écart du tumulte sur
la place du village devant les stèles

trois ou quatre choses qui clairement
se détachent un esclave connaît leurs
raisons-combines avec la photographie
du mot-repère questions dans le temps
les magnétophones sont déclenchés ils
suivent la flèche l'itinéraire est un
code vous pouvez toujours utiliser un
espace pour régler l'exploitation des
plus âgés en effet le milieu local il
est triste et sale il faut on ne peut
pas l'ultime arbitrage accéléré celui
du professeur Mavol-Mavort était vrai

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lundi 22 octobre 2012

Le chien et la caravane

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samedi 20 octobre 2012

Le Train de Tarkos 4

Christophe Tarkos
Le Train (4)

Je ne me malmènerai, je n'ai pas l'intention, je ne vais pas me malmener, je ne malmène. Je suis avec moi, je melline, je flâne, je me mêle, je fais mon miel. Je ne me suis pas mêlé, je ne me mêle, je ne m'en mêle pas, ce n'est pas et ce ne sera jamais mes affaires. Une fois que j'ai dit que je ne me malmènerai pas.

Le petit train se déplace dans la campagne. Je suis dans le petit train. Le train se déplace dans la campagne

Je ne me vois pas. Ce n'est pas moi. Je ne vois pas moi. Je vois le paysage. Je ne vois pas, je ne me voile pas. je ne me suis pas vu. Je vois je suis je regarde je me suis du regard. Je n'ai pas eu à me voir, je n'ai pas voulu me voir, je ne vois pas. Je n'ai pas été voilé, je n'ai pas voilé, je ne voile. Je ne suis pas dans le noir. Je me vois et le paysage derrière le rideau.

Le petit train rouge roule sur le gravier. Le petit train roule dans le bas-côté

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vendredi 19 octobre 2012

Passage du temps

Sur le Dam, près de l'hôtel Krasnapolsky (Amsterdam 1971)

Sur le Dam, devant l'hôtel Krasnapolsky (Amsterdam 2012)

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jeudi 18 octobre 2012

CURM n°7

CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.

CURM n°7
(18/10/2012)

Mais moi aussi je suis toute seule à soutenir le chameau ! C'est pas une sinécure !!! Cela ne me surprend pas ; vous avez toujours été une personne de goût, vous. Doodle Moby Dick : Avec Herman Melville, Google se cachalot. Je suis là avec mon dromadaire perso "En chemin... Une inconnue" Rhooo la pression ! Doutes | roulement de tambour... Ah enfin quelqu'un qui me comprend ! Bonjour Anne Sophie. Il était temps ; je commençais à me sentir seul. Oui mais toi, est-ce que tu m'aimes ? toi ? et toi ? Voitures en lévitation... moïen léiw noper. “Au plus fort de l’orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C’est l’oiseau inconnu, il chante avant de s’envoler.” René Char. Ce serait drolatique pour moi, qui n'ai jamais écouté Led Zeppelin, d'aller voir en salles le film de leur concert de reformation. Mais non. Je le trouve gonflé Tahar qui n'a pas besoin d'appareil photo pour nous faire voir le monde ! Un des paysages composites de l'expo mienne / si ça vous dit d'en voir plus, passez par DM ou mail :) Libye Mort de Kadhafi exécuté non tué un rapport de HRW remet en cause la version officielle pas vraiment "al dente" ! Bonjour les âmes mi-ange mi-démon, Andegemon vous souhaite une excellente journée, que la force vous accompagne... Bonjour je me présente je suis la puce du dromadaire ; vous avez un rendez vous ? Paumée : "mercredi en gris et diverses choses" l'imagination photographie. Et délicieux dans les pastillas ; chacun à sa place. Soulever un problème = soulever un tapis, de la poussière qui retombe, inventer aspirateur à problème ?

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mercredi 17 octobre 2012

Le Train de Tarkos 3

Christophe Tarkos
Le Train (3)

An un. Je puise. Je ne m'en éloigne pas. J'annonce le premier an. J'en annonce son instant un. C'est à l'instant un de l'an un. Je me suis mis dans l'an un d'un an un et j'y puise. Ce n'est pas mon anniversaire, je ne renverserai plus, ce qui ne peut plus se faire maintenant, je n'ai renversé personne, je ne mens pas.

Le train pousse, pousse loin, reprend le dessus

Je n'oublie pas, je n'ai pas annoncé, je n'annonce pas, comment l'aurais-je annoncé, je ne m’immisce pas, je ne vais pas m’immiscer je ne pouvais pas le savoir, je n'ai pas entendu, je n'ai pas pu entendre, je n’ai pas annoncé, je n’entends pas. Je ne m'en éloigne pas, j'enfreins, j’enfreins pas. J'aimerais pas enfreindre.

Le train frappe un nombre de coups, le nombre de coups qu'il veut

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mardi 16 octobre 2012

Sombre Ducasse (version justifiée) 1

1

sombre ducasse des jours et des jours
des nuits et des nuits je flotte dans
l'espace je ne peux pas rejoindre mon
vaisseau ce matin il a gelé à nouveau

l'air se vicie dans mon scaphandre il
serait temps que j'arrive ailleurs je
ne sens plus mes doigts engourdis mes
poèmes je les écris en plusieurs fois

je n'ai plus de mémoire vive mon café
a souvent bouilli souvent débordé sur
les derniers kilomètres je me déplace
dans une contrée pour laquelle on n'a
dressé aucune carte donc je m'allonge
et j'écoute toute la musique de temps
en temps des points lumineux glissent
devant mes yeux j'ai les yeux ouverts

***

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lundi 15 octobre 2012

Bonbon volant

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samedi 13 octobre 2012

Le Train de Tarkos 2

Christophe Tarkos
Le Train (2)

Je ne manque pas, je n'en veux pas, je ne m'en veux pas, comment m'en voudrais-je, je n'ai pas manqué de me le dire chaque fois, je n'aurais pas manqué de me le dire. S'il avait fallu, mais je ne m'en veux pas. Je n'en oublie d'aucune sorte.

La machine de la turbine dans le train pousse le train à vive allure

Je ne suis pas sur un poney, je ne suis pas sur un mulet, je ne m'en veux pas, ce n'est pas grave, je me dis que ce n'est pas grave et que ça ira, je ne me plains pas, j'ai les mains, je ne geins pas, je ne suis pas à pleurnicher, je ne suis pas un geignard, je n'ai pas de jument, voilà tout.


Le train fonce tête baissée dans le paysage

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vendredi 12 octobre 2012

Dialogue cadavéreux 1

Le Dialogue Cadavéreux est une variante du Cadavre Exquis réalisée en découpant des pages d'harlequinades habituellement utilisées pour les poèmes express.

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mercredi 10 octobre 2012

Le Train de Tarkos



« Le Train » de Christophe Tarkos a été édité par mes soins à la Station Underground d'Emerveillement Littéraire en 1996. 125 exemplaires ont été imprimés et assemblés un par un sous une couverture dessinée par William Brown. Cette édition originale fut épuisée en 1998.
En novembre 2005, pour le premier anniversaire de sa mort, je façonnai à nouveau 12 exemplaires réservés à des amis proches.
« Le Train » sera à partir d'aujourd'hui publié en feuilleton dans Silo.

Ceci est le 1000ème message posté sur ce blog depuis son ouverture en octobre 2005.

MARSEILLE, 7 MAI 1996, Tarkos m’écrit que sur le caractère et sur le format et sur la noirceur du caractère, sur l’interlignage, sur le blanc entre les titres et les textes, il ne s’immiscera pas et qu’il ne comprend toujours pas pourquoi dans notre discrétion, ce train reçu en paquet lui a fait le plus grand bien.
PARIS, 25 JANVIER 1999, Tarkos me demande la disquette du Train corrigé par mes soins car c’est le prochain livre qu’il fait.
PARIS, 23 FÉVRIER 1999, Tarkos me dit qu’il a le projet de faire paraître Le train en juin 2000 et qu’il restera dans mon catalogue parce que mon livre est le plus beau qui existe.
Extraits de "Tarkos m'écrit" (publié dans la revue Fusées n°15, mars 2009)

Le Train
(Sygnognymie)
à Valère Novarina

Christophe Tarkos
Le Train (1)

Le petit train roule dans la campagne

Je ne vois pas, non, je n'en ai pas la moindre idée.

Le train circule
Je ne me le cache pas, je ne me cache pas, je n'ai pas à me cacher. Je ne me cache pas que je me suis mis là, je ne me cache pas que je n'ai pas de couchette. Je n'ai pas de couchette. Je ne me suis rien caché. Je ne me le cache pas, je ne suis pas à cheval, je ne vais pas me cacher. Je suis bien dans mon fauteuil.

Des roues à côté des roues, des roues devant, des roues derrière. Des roues par quatre

Je ne nie pas. Ai-je nié ? Je ne voudrais pas avoir nié. Je n'ai pas nié et je ne le nie pas et je ne le nierai pas. Je n'entends pas tout. Simplement, n'ai- je pas entendu une bonne partie ? Je ne nie pas. Je n'ai jamais nié. Je ne m'ennuie pas. Je n'ai pas idée.

Que la queue du train accrochée à la tête d'un wagon, que les queues des wagons accrochées aux têtes des wagons. La chenille chemine son chemin


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mardi 9 octobre 2012

CURM n°6

CURM (Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de twittérature mécanique.
CURM n°6
(08/10/2012)

Tentative de conte pour enfant n°2 : Chaque feuille est un chemin, des drapeaux qui flottent | écho photo | Merci. Mystérieux abandon, commune délivrance où laisser de ce monde jusqu'à son propre nom, absence du sommeil, irrésistible envol. Cartables peaux de nos tabernacles domestiques cuir nos grandes bêtes veau box vachette. L'illustre inconnu qui a enregistré le trio de Bill Evans au Trident club de Sausalito les 7 et 9 juillet 1965 n'était pas un sourd. Ce son. Rappelle-toi Barbara. La médiathèque de Saint-Avertin en bonne voie. On voit mon chef :-) et l'espace num./JV à 1'30. Histoire - le lendemain | Face Ecran mesmoires 15 / cartable mais là ils sont superbes tous en eux-mêmes et pour ce qu'ils disaient et pour boulot sacs plastiques que j'imposais dans les réunions au milieu serviettes + ou - luxueuses - j'adorais "le village s'ébroua dans ses bruits d'habitude". Histoire - le lendemain | Face Ecran parfaitement : il fait nuit et pas un bruit. Exotique, de New York, je parie :) mesmoires 15 / cartable 1) n'en ai qu'un de 6ème à philo porc de plus en plus chaud comme couleur trop petit mais chic. Ce moment où c'est plus toi qui joues le morceau, mais tes mains. Oui, j'avais repéré le cartable et avais envie de le mentionner en atelier : en voilà 2, maintenant, merci ! Mesmoires 14 / épeire fasciée "araignées amies en nos jardins" René Char....toujours, toujours...merci ! A l'arrière de la salle, un invité discret au débat Le Monde : Quelle démocratie après printemps arabe ? La vidéosie s'invite sur l'emplume et l'écrié. Call for a Day of solidarity with l'app pour IPad/IPhone de la Paris Review | et toutes les archives des interviews. Terrorisme : "Le cas Merah a fait sauter un verrou psychologique important."

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lundi 8 octobre 2012

Urgence

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vendredi 5 octobre 2012

Et vous aurez raison d'avoir tort - Claude Pélieu

Écrire furtivement. / Pour ne pas laisser de trace /

Claude Pélieu est VIVANT*. / Poète / de langue française / loin de l’image mentale imposée par l’éducation : Poète / maudit mort / et / enterré. /

Jukeboxes / Feu d’artifice multi-immédiat / Incognito pop / ou / embargo total / « Je suis venu de loin, puis les miroirs ont explosé, alors j’ai changé de nom et de nationalité. »
Pour ne plus en avoir qu’une seule / celle de citoyen du monde / Mais voilà / C’est aussi n’appartenir à aucune littérature / Couper / Coller / Taper / Plier / Nouveau codage que la C.I.A. n’a jamais pu comprendre / Get the Message / S’il est sexy c’est encore mieux / Le reste n’est que littérature /

Chaque cut / mot est une cartouche d’aube / permet de remettre en couleur chacune de nos pensées / Plus il est cut / plus il contient d’éternité / un antidote à l’image / mais qui lui fait concurrence sur son propre terrain / Pourquoi ne développer qu’une idée ? / Nous n’en avons jamais qu’une seule à la fois / ... /

« La poésie a le pouvoir de tout dire. Le reste n’a qu’un pouvoir, éternuer, grincer, séduire et fermer les yeux d’une génération. » / Et PIG MEDIA POUVOIR ne s’en prive pas / par la religion CATHODIQUE / par l’ordinateur / par l’occupation / découpage du temps. /

Claude Pélieu / lui / est un autre / qui a vu les grands esprits de sa génération / ... / et il nous le conte / mais loin de nous enfermer dans la nostalgie / IDOLATOTARITARISME / d’une révolution passée aux cheveux roux / Il continue de dire / raconter / et nous invite / - le chemin qui est le chemin n’est pas le VRAI chemin - / à imaginer /

Derrière chaque mot / cut / de Pélieu s’ouvre un nouvel espace / lisant ses textes / cartes postales itinéraires / des états psychologiques / Envoyées du ventre de la Bête / ni politique / ni programme / NO ISM ! / Pélieu livre une poésie viscérale / individuelle / et porte le combat jusqu’à aujourd’hui / plutôt que de l’avoir perdu / hier / en se faisant confisquer les armes /

« Ecrire c’est quand même être contre, le poème est toujours un acte d’insoumission. » / l’ordinateur peut servir à écrire des poèmes / il ne peut le faire que si vous êtes derrière le clavier / le Net est un service d’ART POSTAL / Si vous le DÉCIDEZ / Il pluie des poèmes sur les téléscripteurs / Scintillement éternel dans tous les esprits / les yeux grands ouverts / Passez-vous le message / Il y a / cet arrêt à la Station underground d’émerveillement littéraire / En l’attente qu’ils se multiplient / Prenez et lisez en tous / Il n’y a pas de date de péremption pour cette poésie /.

Arnaud Mirland, mai 1996.
*Claude est mort le 24 décembre 2002.

Ce texte est la préface au recueil de Claude Pélieu « Et vous aurez raison d’avoir tort ! »* édité en 1996 par la Station Underground d’Emerveillement Littéraire, un ensemble de textes rares (1971-1977) avec des collages inédits de l'auteur. Description et bibliographie de l'ouvrage (Voir ce post de mars 2006)
*Le titre du recueil est d'Arnaud Mirland.

CLAUDE PELIEU
ET VOUS AUREZ RAISON D’AVOIR TORT.
(Textes 1971-1977)

Ce livre de Claude Pélieu a été édité par la Station Underground d’Emerveillement Littéraire en 1996.

Tirage de 313 exemplaires [18 exemplaires encore disponibles auprès de : lucien point suel arobase gmail point com (dix euros port compris)]
Collage de Claude Pélieu 1978

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mercredi 3 octobre 2012

Du silence

OUI

Au-dessus du bol de thé fumant, un nuage de paupières dans la lumière du jour plus nu qu’une pierre au soleil. Méditation sans partage, matin d’une prière, accueil de l’heure effilée dans la lame de l’efficience.

Que vaut ton poème s’il n’est pas contenu par le silence qui le fonde, sentinelle sûre aux avant-postes de la musique des mots? Le sens ne s’achetant pas, tiens-toi droit dans l’absolue gratuité et tu verras qu’ils se courberont, qu’ils remercieront.

Au tour des larmes de pleurer l’homme dévasté d’appétits matériels. Ne sont-elles pas la santé de l’âme malgré le sang qui la teinte et les cris qui en ruinent la destinée ?

L’Unique et les idoles, sa droiture et les bras tordus des hommes. Regarde-le avec les yeux du cœur et tu ne loucheras plus sur tant de biens illusoires qui te conduisent à la ruine. Laisse le monde à sa place et tu trouveras la tienne sans qu’il te soit nécessaire de parcourir l’espace.

Enroule la nuit, écoute la présence de la montagne, ses éboulements de feuillages dans le manteau de la nuit. La nuit, un rosier de roses noires qui bouge imperceptiblement en lui-même pour son seul plaisir.

Les vieux de la montagne, leurs manteaux de pierre et leurs longs bras couverts d’arbres, méditatifs, accomplis, ils regardent de l’intérieur vers l’intérieur, absorbés, paupières mi-closes, c’est à peine si on les voit occuper l’espace, nous qui passons sans jamais les dépasser, du haut de nos conquêtes illusoires.

La présence tangible des montagnes densifie l’espace sans pour autant le faire parler. Solidité du silence contre lequel il arrive qu’on parle pour se donner l’illusion d’exister dans un moi qui serait séparé, donc souverain, dominateur, bruyant, agité, au bout du compte destructeur. A ce titre je préfère taire mes pensées pour ne plus sentir le trop de la pensée.

Accueillir la colère, la colère contre la bêtise, la méchanceté, l’ignorance, cet absurde désir de mort, oui, absorber tout cela qu’on voudrait rejeter et puis le dissoudre dans le grand jeu des illusions, le voir sur fond de réel inchangé, rire enfin, de soi, rire de sa propre colère.

Au-delà de la cause et de l’effet, de l’espace et du temps, le seul existant, l’Être en tout. Comprises là-dedans l’espèce humaine et ce qu’on appelle sa réalité : L’avidité, le goût du pouvoir, illusions bien réelles et pourquoi ? Par ignorance de la vraie nature du Tout. Connaître cela, telle est la voie, je n’en sais pas d’autre.

Méditation devant un mur jaune écrasé de soleil. Vent sec, herbes jaunes et sèches, terre craquelée, pas une âme, pourtant ce chat noir solitaire et silencieux plus transparent que l’air alvéolé épongeant l’espérance.

Alchimie. En un instant je réalise l’unité transcendante d’un monde sec où tout vient de la mer, les talus de galets le long des routes, les vagues de montagnes grises et roses, l’enfoncement abyssal des gorges remuées de fond en comble, le bleu profond des bouquets épars de lavande. Jadis ici les larmes salées des pierres se fondirent dans les eaux vertes du torrent et les colonnes de stuc ornèrent les parois de cette chapelle à ciel ouvert. Sur le plateau violacé par l’ardeur du soleil j’adresse la seule prière qui vaille, silencieuse comme un respect de l’âme face à ce qui l’engendre.

Va en cet endroit de toi où il n’y a pas de mots et tu entendras la voix du monde.

Pas de voie, pas de chemin. Reste à ta place et n’en bouge pas, le monde viendra seul et tu le réaliseras.

Ne ramasse pas la terre, laisse-la plutôt te ramasser, te pétrir, te relever. N’es-tu pas de la même nature que les pierres du torrent ? Tôt ou tard ce sera pour toi aussi le sable, la plage, l’océan.

Cette poussière qui se soulève comme la poitrine d’une jeune fille, c’est une lettre d’amour que la terre s’envoie à elle-même, baiser sur chaque brin d’herbe, chaque fleur épanouie, respiration chaude et sèche, douceur de l’Être, son immobilité.

Dans la folie je suis capable d’aller, je le sais, j’en suis revenu. Ainsi la côtoierai-je désormais sans l’arraisonner. Qu’elle passe dans sa froide logique malade, qu’elle s’efface sur le champ d’orties et de gravats, sur la terre que l’indifférence n’atteint pas.

Guérir, nous qui sommes des malades incurables ? Qu’on nous donne plutôt l’espérance sans pour autant railler la santé.

Je sais que pour ce que je sais il n’y a pas de mots car cela m’a rempli un jour et de ce jour je ne suis pas revenu, me permettant d’accomplir le plus silencieux des voyages. C’est cela, la joie, absolument et dans tous les sens.

Unité. Je reçois ce que je n’ai pas demandé et me voilà plongé dans la gratuité du don, dans la splendeur de la grâce. Mille spéculations s’effaçant, il me reste à remercier, à m’étonner, à louanger.

Om je te chante et pourtant mes lèvres ne bougent pas, nul son ne se fait entendre, nulle pensée n’agite mon esprit. C’est que je suis le chant comme un accord sur une ligne mélodique, accordé au monde, le monde que tu habites, que tu combles de ta grâce. Om je te chante et tout se tait, tout est réalisé.
Jean-René Lefebvre

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mardi 2 octobre 2012

Panneau à vendre

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lundi 1 octobre 2012

Quelques nouveaux liens vers les livres publiés

1. Mort d'un jardinier (Éditions de La Table Ronde, puis Folio)
On trouve le point de vue d'Isabelle S., de la librairie Dialogues à Brest sur Libfly et on peut entendre celui de Gérard Collard, de la librairie La Griffe Noire à Saint-Maur dans l'émission de France-Info à Livre ouvert (avec aussi une mise en avant du deuxième roman de Thomas Vinau « Ici ça va »)

2. La patience de Mauricette (Éditions de La Table Ronde, puis Folio)
Ce roman est une découverte et un coup de cœur pour le.cas.ss. qui reprend une phrase de l'héroïne pour titrer son article : Je m'en fiche de la réalité, complètement
Louise Langlois, du Québec, dresse sur son blog Envapements, un véritable monument multimédia à Mauricette, avec des extraits, des photos, des vidéos, des chansons. La patience de Mauricette : un gros tas de vie dans le jardin d'un géant.

3. La justification de l'abbé Lemire
Pendant l'été, ce poème de 42 épisodes en vers justifiés a été publié en feuilleton sur Poézibao. On peut maintenant le télécharger dans son intégralité.
Les éditions Mihàly ont mis à ma disposition un petit nombre d'exemplaires retrouvés de l'édition originale de 1998. Si vous êtes intéressé, merci de m'en faire part (contact lucien point suel arobase gmail point com)


4. Le lapin mystique
Ce roman en vers justifiés suscite l'intérêt de Guillaume Vissac. Il le cite et en parle dans son journal publié sur le site « Fuir est une pulsion »

5. Les Versets de la bière, journal 1986-2006 (Éditions du Dernier Télégramme)

6. La retraite de l'aumônier, une lecture du tableau de Muenier par Lucien Suel (Editions Invenit)
Au Musée de Cambrai, devant le tableau original, en compagnie de l'éditeur, nous avons présenté ce livre devant une classe de seconde du Lycée Saint-Luc. Compte-rendu de la rencontre avec les réactions des lycéens sur le blog des élèves « mélis-mélos ? mais lis mes mots ! »

7. Voix Vives, festival de poésie à Sète
Lors de ce festival, j'ai lu en public Patismit, Prose du ver, Rose devant rose derrière, des extraits de Mort d'un jardinier, D'azur et d'acier, Nous ne sommes pas morts, Canal Mémoire, Petite Ourse de la Pauvreté, Un trou dans le monde, L'envers du confort, Livre des esquisses (Kerouac)...

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