Il pleut ou il fait beau... (22)
Corpulence et teint sombres, lourd faciès, mine sinistre et sans nuances,
j'essaie de faufiler en imper mon invisibilité entre les gouttes
mais en cheveux des miettes de pare-brise scintillent comme des perles.
Je voulais la suivre au théâtre en courant – mais pluie chaude
se met à tomber en grosses gouttes tièdes et un mastodonte
aux chromes ternis, dont moteur donnait pourtant des signes de faiblesse,
arrive en précipitation pour cause de flaque lisse sur rectangle blanc.
En réflexe et mains en poche je saute par-dessus le monstre
– je me souviens d'essuie-glace, d'un visage aux joues chromées
éclairées par un briquet et tout le reste dans le noir
(et d'un bris de glace sifflant et d'un rebondissement
de mon corps – que je découvrais pour l'occasion – sur métal).
Je ne préfère pas enjoliver, me relève. Vêtus en complet douteux,
deux types inquiétants sont en rire avec mes cheveux qui scintillent
et m'époussettent les revers, ils disent : la prochaine fois, mec,
on s'en saisira ferme pour agiter ton corps sans bras,
mettant ainsi en danger coutures de tes effets contre la pluie
et ton imperméabilité, et c'est à ce moment-là que transi
je libère – en secouant – ma crinière de quelques paillettes de pare-brise
et, surpris en couverture, ils opposent leurs mains ouvertes au scintillement
qui vise à venir picoter celui de leurs yeux cruels.
Je fais s'enfuir mon corps pendant qu'ils se protègent.
j'essaie de faufiler en imper mon invisibilité entre les gouttes
mais en cheveux des miettes de pare-brise scintillent comme des perles.
Je voulais la suivre au théâtre en courant – mais pluie chaude
se met à tomber en grosses gouttes tièdes et un mastodonte
aux chromes ternis, dont moteur donnait pourtant des signes de faiblesse,
arrive en précipitation pour cause de flaque lisse sur rectangle blanc.
En réflexe et mains en poche je saute par-dessus le monstre
– je me souviens d'essuie-glace, d'un visage aux joues chromées
éclairées par un briquet et tout le reste dans le noir
(et d'un bris de glace sifflant et d'un rebondissement
de mon corps – que je découvrais pour l'occasion – sur métal).
Je ne préfère pas enjoliver, me relève. Vêtus en complet douteux,
deux types inquiétants sont en rire avec mes cheveux qui scintillent
et m'époussettent les revers, ils disent : la prochaine fois, mec,
on s'en saisira ferme pour agiter ton corps sans bras,
mettant ainsi en danger coutures de tes effets contre la pluie
et ton imperméabilité, et c'est à ce moment-là que transi
je libère – en secouant – ma crinière de quelques paillettes de pare-brise
et, surpris en couverture, ils opposent leurs mains ouvertes au scintillement
qui vise à venir picoter celui de leurs yeux cruels.
Je fais s'enfuir mon corps pendant qu'ils se protègent.
à suivre...
« Il
pleut ou il fait beau tout le temps au début »,
un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce
texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute
ressemblance, y compris en URSS.
Libellés : Feuilleton, Il pleut ou il fait beau, Poésie, St. Batsal
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