lundi 30 novembre 2020
jeudi 26 novembre 2020
mardi 24 novembre 2020
Moue de Veau, le retour
J'ai publié le magazine culturel Moue de Veau pendant 10 ans (1989-1998).
Le n° 1 est daté du 2 janvier 1989 et le n° 1111 du 11-11-1998.
Le tirage original était de 23 exemplaires (16 pages au format A7). Il existait aussi des exemplaires uniques.
La ligne éditoriale obéissait à ces trois principes : un contenu à base de déchets, un regard dubitatif sur le monde et une mise à l’honneur du veau sous toutes ses formes.
Dans mon esprit, la publication de Moue de Veau répondait à l’idée de produire quelque chose qui soit non rentable, inefficace, engendrant une « perte » de temps, un objet « culturel » à rebours de l’ambiance dominante basée sur l’efficacité, le profit, la reconnaissance et le prestige. D’où le titre, ridicule, le tirage, infinitésimal, le format, minuscule, le prix, dérisoire et le contenu, majoritairement abruti.
Je me propose de déconfiner les maquettes originales, de les scanner et des publier en ce Silo afin de proposer aux nouvelles générations digitalisées la possibilité de ressusciter ces reliques de papier. Si vous possédez une imprimante, une agrafeuse et un cutter, il vous sera possible de fabriquer vos propres exemplaires.
Pour éviter des torticolis aux amateurs, sous le hashtag #MoueDeVeau, je publierai une sélection de pages de chaque numéro sur mon compte à l'oiseau bleu.
Maquettes recto et verso
du n° 1 de Moue de Veau (02/01/1989)
Libellés : Lucien Suel, Moue de veau
lundi 23 novembre 2020
jeudi 19 novembre 2020
mardi 17 novembre 2020
"Chance Centaure", un poème d'Anne Ansquer
J’ai la chance
d’être dans ma maison,
dans mon jardin,
qui, même par temps gris et pluvieux
n’est pas triste,
j’ai la chance
c’est une prison dorée
mon taf est exciting
même si...
enfin j’me sens pas vieux
J’ai la chance de faire partie
des gens qui vont sans risque,
je mesure,
car j’ai la chance,
d’en faire partie
-j’en suis sûr-
des gens
qui font partie
Je suis privilégié
mes entrants mes entrées mes enfants
tous, viennent,
reviennent
nous avons des conversations
je suis léger,
confiniment
J’ai la chance d’avoir
j’ai la chance de le dire
j’ai la chance d’en écrire
des textos
Le matin en regardant ma face
je me trouve pas mal
dans la glace
pas trop carbonisé mais prêt,
J’ai la chance de dormir
avec quelqu’un qui dort
ça va
j’ai hâte de prendre ma retraite
je suis aspirant
à l’étranger partir, je sors du rang, nomade, ah, nul ne m’arrêtera
J’irai vivre je sais
où tout est
j’ai hâte et je suis au taquet
taquet taquetje cours, demain j’aurai le temps,
j’arrête, pas le temps, j’arrive
chez moi. et toi ?
Tu as bien de la chance, alors
d’être sans risque
et de dormir avec la même,
depuis
Si quand on aime, et qu’on n’a pas blêmi...
Moi ? mon jardin est triste
sous une belle pluie
de mer- c’est le mien,
il y pousse des herbes vulgaires
des sons de rien, des oiseaux-chats et
des poissons souris,
des giroflées
aimées
si, si
Ce jardin-là est sis en moi,
près des amis et de la solitude,
les animaux, leur gratitude
la présence
m’est le sel
absolu
Du pain du vin
le ciel peut me tomber dessus,
je lis toujours
Tintin, 1954, on a marché sur la Lune
La nuit,
multicolore
Ta souffrance indolore
elle a bien de la chance,
-Si je chancelle... ?
Oui
Pour un Centaure
qui
ne marchait,
ne respirait,
ne connaissait
ne savait ne pensait ne sentait
ne vivait pas
dans un smart-faune.
Lettre « de la tèquenaud en temps de Covid. »
Anne.Ansquer©
lundi 16 novembre 2020
jeudi 12 novembre 2020
lundi 9 novembre 2020
Poème express n° 800
Pour célébrer ce 800ème poème express et en attendant le n° 1000, Daniel Cabanis nous offre cette variation plastique ;
Libellés : Daniel Cabanis, Lucien Suel, Piero Cohen-Hadria, Poème express