mercredi 29 février 2012

Les bonheurs de Mauricette

Les bonheurs de Mauricette

Dans son nouveau roman, Blanche étincelle, Lucien Suel nous livre d'autres épisodes de la vie de Mauricette Beaussart. Cela tombe bien, elle nous manquait.
Vous connaissez le refrain. On le trouve ici, aussi, en exergue du roman : « Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec...». C'est la seule déception du livre. On voudrait tant pouvoir la croiser, dans la vie, cette Mauricette. La suivre sur les routes de Flandres, entre Dunkerque et Hazebrouck, Wittebecque (?) et Aire sur la Lys. Marcher dans son potager au printemps, fouiller dans ses disques. La regarder lire, préparer
une tarte, ses semis, des pommes au four...
On aime ce qu'elle aime (les romans noirs, plutôt des auteurs récents et étrangers, les listes à la Jules Verne, la poésie qui chante, sa façon si particulière d'élaguer sa bibliothèque...) et forcément, des gens vont l'aimer.
Blanche d'abord, rencontrée dans une librairie. Une romanesque coïncidence (Dieu, au boulot, incognito?), puis la famille de Blanche, surtout ses deux fils, Augustin et Benoît. Ils vont l'aimer, comme on l'aime. Le lui faire sentir, de plus en plus.
L'auteur s'y entend comme personne pour le behaviorisme à la française. Il fait du roman, terrain littéraire de liberté absolue, une chambre d'écho poétique. Sans en avoir l'air, par touches. Pointillisme en mots, sensations, doubles croches.
Car il est aussi beaucoup question de musique dans ce nouveau livre. Blanche donne des cours de chant et initie Mauricette à cette communion harmonique entre les vivants et les morts.
Les silences deviennent précieux. Ceux qui suivent une phrase de Lucien Suel sont encore du Lucien Suel.
Mais ne vous y trompez pas, Mauricette n'a rien d'une grand-mère guimauve, aux cheveux violets, dégoulinante de trop bons sentiments. Plutôt un côté Marple dans ses détestations. En moins de sept lignes, elle expose l'évidence de la nécessaire décroissance, n'aime pas la chasse, encore moins les avions de. Quant aux quads, aux régimes minceur et aux journaux gratuits, on vous laisse imaginer...
Elle sait cependant aimer et faire aimer. La ligne claire en BD, le trop ignoré roman de Carol Ann Lee, les auteurs américains avaleurs de grands espaces...
Si «les livres sont le mobilier de l'intelligence », l'écrivain, ici, se fait maître ébéniste et marquette l'ensemble en multipliant les reflets.
Il sait ne pas rendre le verbe obligatoire dans une phrase, s'amuse des rythmes, des sons.
Et transforme ce 'parce que c'était elle, parce que c'était moi', en histoire universelle que l'on a envie de faire circuler. Pour la sagesse du monde, pour un bonheur simple. Là, à portée de cœur.

Un article de Frédéric Launay dans Eulalie n°9, février 2012.
« Blanche étincelle » de Lucien Suel. 232 pages. Éditions de la Table Ronde

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mardi 28 février 2012

La limace à tête de chat (32)


The cat-headed slug hides into a banana.

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samedi 25 février 2012

La campagne

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KURT WITTER (3.VII)

KURT WITTER est un roman-feuilleton expérimental.
Chaque chapitre est constitué de 10 blocs de texte (épisodes tweets de 140 signes) créés sur mon compte Twitter. (#KurtWitter)

Première saison : été 2011
Deuxième saison : automne 2011

VII

Même temps, autre époque. Même endroit, autre lieu. Podium du Cabaret Voltaire, Hugues Haubal en transe, remue ses "ailes". Sans peur du ridicule, il brame hardiment Le Chant de Labada aux nuages. Au milieu du public, Blanche ébahie bat des mains. (201-202)

L'éclairage faiblit. On distingue des silhouettes qui se dirigent vers le second pupitre. Voix modulant le murmure du vent. Lumière revenue, quatre ombres dansantes et bruissantes encerclent un géant couvert de fourrures planté face à l'auditoire. (203-204)

Hugues annonce "La Caravane des éléphants". Bung ! Bung ! La créature tape convulsivement du pied le plancher de l'estrade. Les deux "artistes" bougent et récitent de concert. Grossiga égiga tumba. Soudain, Blanche reconnaît la voix du géant velu. Elle se souvient. Han Ri Mishoko, ses bonbons farcis, sa fuite au Nord, son nouvel alias. Georges ! Sous une peau de loup ! (205-207)

Une main se pose sur le dos de Blanche. Elle se retourne. Anna est là. Du doigt, désignant la scène, le troisième pupitre. Trop d'évènements simultanés ! L'astropataphysicienne beugue. Se reprend, assimile puis redémarre. Kurt hurle avec le loup. Animés par la foule, les trois déclamateurs slamment blago bung blago bung. Anna et Blanche balancent des wulubu ssubudu... (208-210)

Fin de la troisième saison

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mercredi 22 février 2012

Le livre

du livre des livres

éclat venu du passé
de frères et soeurs
dans l'esprit voici
les poètes rares et
leurs visions sioux

ils ont fixé le mot

les mots vus hic et
nunc sertis dans la
noirceur des encres
dans la candeur des
pages hors du temps

nos yeux leurs yeux

se rencontrent dans
l'impression fusion

quand le lecteur se

détache du texte le
regard vole vers le
ciel profond rayons
flèches filant vers
la galaxie du verbe
lumière ondulatoire
un vivant mécanisme

les livres le livre

mobile intelligence
compagnon qui vibre
dans les poussières
sous une couverture
de chagrin le livre
on le manipule sous
toutes les coutures
on le caresse nerfs
tranche tête et dos
le hume puis dévore
le corps la graisse
le caractère il vit
avec son secret ses
lettres cachées une
vie sans défense on
l'ouvre et voici le
mort qui ressuscite
qui se relève voici
le mort qui revient
dans la lumière qui
se ranime s'éveille
sous le souffle des
lecteurs le sang le
sens circule sur la
page sur les lignes

veine des écrivains

le sang sur la page
sur la terre sur le
bois l'ivresse nous
tourne les pages et
la tête tout ouvert
maintenant tout est
ouvert les fenêtres
les yeux les portes
le ciel le livre la
page s'éclaire mots
noirs absorbant les
énergies lecture de
la réalité trace du
verbe dans la pulpe

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mardi 21 février 2012

Un autre bouquet

Quelques nouveaux articles à propos de "Blanche étincelle"
"Ce livre est un petit bijou!" Article sur le blog Esprit Campagne.
"Parution du troisième roman de Lucien Suel". Article de Jacques Josse sur le site Remue.net
"Mauricette revient dans le dernier Suel" Entretien avec S. Lamek dans L’Écho de la Lys.
Blanche étincelle en version numérique sur Feedbooks.
Un bon résumé du livre dans La Voix du Nord Armentières.
"ça se passe au Nord", lecture et quatre-quarts sur le blog de Goumy.
"Les paraboles combinatoires", un jeu littéraire à partir d'un passage du roman sur le blog Main Tenant.

Deux liens récents autour de "Mort d'un jardinier"
Le chapitre 2 est lisible sur Etc-iste, le blog de Thomas Vinau.
"Den gamle mannen og hagen", un long article d'Olaf Haagensen dans Morganbladet sur la version norvégienne du roman. Une traduction approximative par google est visible sur Côté Papier, le blog de Gilda Fiermonte.

Mon entretien avec Bernard Strainchamps à propos de "La Patience de Mauricette", "En collectionnant des phrases contenant le mot veau..." est de nouveau disponible sur le site de Feedbooks.

A propos de la parution de Ballast de Jean-Jacques Bonvin, Christophe Grossi publie "Sur la route des Beats, au croisement des morts", un bel article aux multiples liens, me faisant le plaisir de publier mon poème "Le ciel est...", extrait de "Théorie des orages".

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lundi 20 février 2012

La limace à tête de chat (31)


La limace à tête de chat attend l'autobus.
The cat-headed slug is waiting for the bus.

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samedi 18 février 2012

KURT WITTER (3.VI)

KURT WITTER est un roman-feuilleton expérimental.
Chaque chapitre est constitué de 10 blocs de texte (épisodes tweets de 140 signes) créés sur mon compte Twitter. (#KurtWitter)

Première saison : été 2011
Deuxième saison : automne 2011

VI
En même temps, à une autre époque, au même endroit, en un autre lieu, Kurt et Blanche pérégrinent dans un orage électrique. Voix nasillarde de Costume Noir. Les particules chargées leur hérissent le poil, font crépiter la laine de leurs vêtements. Parole Stalkerisée les guide dans la zone grise. Les électrons clignotent autour d'eux comme des moucherons ou des flocons. (191-193)

Hiver nucléaire de 2023. Bégaiement pop. World Destruction. This is war to extermination. Les nouvelles du futur suckent... La machine à rêver vire au cauchemar. Blanche serre le cou de sa poupée Pat et Kurt broie la tête de Walt. Celluloïd Crash. Le logiprog pirate de la Brigade de Salubrité Mentale secoue la carcasse du M.E.R.Z., relance les jumeaux BadBad et CopCop. (194-196)

Par un violent effort de concentration, Kurt se dégage de la sinusoïde maléfique et active son accumulateur d'orgone perso. Détachant les doigts de Blanche de l'avatar pseudo-dickien, d'un coup de pied virtuel, il catapulte celui-ci hors du temps. Blanche revient à elle et lui. Junkjumeaux avalés par la poubelle du hardisque. Nuage électronique devenu tempête de neige. Au sein de la brume, Kurt et Blanche entrevoient quatre figures fantomatiques s'agitant et gazouillant de façon brownienne. (197-200)

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vendredi 17 février 2012

Le tas

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mercredi 15 février 2012

La voiture automobile

les petits chevaux se
cachent sous le capot
leur crottin sort par
un tuyau de métal une
fumée bleue un encens
qui s'élève aux cieux
la poussière de plomb
s'élève aussi feuille
de métal lourd anneau
de saturne cernant la
terre cercueil volant

les petits chevaux du
pétrole caracolent du
matin au soir du soir
au matin sur tous les
chemins du monde nord
sud est ouest partout
et toujours le moteur
à explosion a répandu
sur toute la terre le
bouquet raffiné de la
combustion pétrolière
un prodigieux vacarme
l'arrogance marchande
la destruction le mal
dans son essence pure
le désordre des temps
climat et chronologie
accélération blessure

les petits chevaux de
la mort la course des
petits chevaux la vie
à l'envers au service
de la machine travail
pour la machine sueur
pour la machine force
pour la machine amour
pour la machine rêves
pour la machine et le
fric l'argent pour le
dirigeant le courtier
le concessionnaire le
législateur les corps
de métier du policier
au vendeur du créatif
publicitaire (sic) au
garagiste du champion
sportif de formule un
(sic) à l'assureur au
chirurgien un tableau
complet de profiteurs
est impossible à dire
en un poème lapidaire

paradoxes par exemple
lancée à toute allure
une ambulance sauvera
la vie d'un chauffard
on améliore ainsi les
chiffres de la tuerie
automobile habituelle

autre exemple bizarre
le citoyen conducteur
le week-end il se rue
moteur rugissant vers
la forêt où il pourra
courir pour perdre le
kilo surnuméraire une
oxygénation à rebours
progrès vers le néant
vavavoum et boum boum

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mardi 14 février 2012

Bouquet en février

Des liens à suivre...

Quelques nouveaux articles sur mon roman "Blanche étincelle"
--- sur le blog Main Tenant, "Je ne l'ai pas reconnue tout de suite, Mauricette".
--- sur le blog Les lectures de Bauchette, "le roman d'une rencontre". (à noter que la même Bauchette, libraire en Normandie, découvre aussi "La patience de Mauricette".)
--- sur le blog de la librairie Mots et cie, "Une histoire d'amitié". [Avis du libraire : Dans notre société anxiogène, ce roman est une véritable bouffée d'oxygène. ]
--- Une remarque de Gilda F. sur son blog Traces et trajets : "Je lis un livre qui évoque un autre livre (comme hier soir 'Blanche étincelle' de Lucien Suel qui mentionne 'Le pays où tout est permis' de Sophie Podolski publié en 1973)"
--- L'enthousiasme manifesté par la Bibliothèque de Valenciennes sur sa page FB.

En Norvège, le portrait de Grete Kleppen, traductrice d'Hélène Cixous, et nominée au Prix de la Critique pour la traduction de mon roman "Mort d'un jardinier". Les autres traducteurs nominés.

La neige fond silencieusement dans la nuit de février, un poème de circonstance, extrait de "Théorie des orages" dans une anthologie en ligne.

Le programme de ma résidence littéraire du 7 au 27 mai à Montpezat sous Bauzon, en Ardèche, sur le site de l'association "Le Golem".

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lundi 13 février 2012

La limace à tête de chat (30)

La limace à tête de chat est encore malade.
Elle a mangé trop de patades.

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samedi 11 février 2012

KURT WITTER (3.V)

KURT WITTER est un roman-feuilleton expérimental.
Chaque chapitre est constitué de 10 blocs de texte (épisodes tweets de 140 signes) créés sur mon compte Twitter. (#KurtWitter)

Première saison : été 2011
Deuxième saison : automne 2011

Troisième saison

V

Whou whououou whououou... En même temps, mais à une autre époque, au même endroit, mais en un autre lieu. Whouououououou... Le vent souffle hurle en mode blizzard. Devant l'étable laponne, les bonhommes de neige sont devenus des gros tas. Tumulus. (181-182)
A l'intérieur, Georges se fait chauffer les doigts par son couple de rennes préférés. La vapeur se condense sur ses ongles. Il ferme les yeux, se focalise sur les méandres de sa tapisserie interne, devine des ombres amies dans l'entrelacs méningé. Les rennes s'ébrouent, déchirant le voile méditatif alors que la mise en point sur les quatre silhouettes devient optimale. (183-185)

Georges sait ce qu'il doit faire. Il avale une jatte de lait jaune, enfile sa pelisse en peau de loup et coiffe son feutre. Dehors les monticules luisent sous le soleil de minuit. Georges se met au centre du carré, commence à tourner sur lui-même. Élevant et abaissant les bras, tourne, tourne, tourne. Dans un sens, dans l'autre. Soudain s'arrête, commence à psalmodier. "Gadji beri bimba. Glandridi laul lauli lonn lonni cadori. Gadjama bim beri glassala. Glandradi glassla tuffm i zimbrahim." Blocs de neige remués de l'intérieur, vibrant sous les consonnes. Bimba bimba. Ils enflent et se redressent face à Georges. (186-190)

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vendredi 10 février 2012

Time is on my side

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mercredi 8 février 2012

Les coups (5)

"Les Coups" est un poème ready-made mystérieux obtenu en mixant deux œuvres, l'une intégrale, l'autre partielle. Les judicieux lecteurs du Silo vont facilement découvrir d'où proviennent ces fragments recomposés.

à Georges R. & à Stéphane M.

V

CRAC

BANG

— Que le fantôme d'un geste chancellera s'affalera folie...

— Mon Dieu !... La momie !

— Disparu, Rascar Capac !... Tout de suite évaporé en brumes qui imposa une borne à l'infini !... Évaporé !... Volatilisé!... Son ombre puérile caressée et polie et rendue et lavée assouplie par la vague et soustraite aux durs os perdus entre les ais. Il ne reste plus que ses bijoux ! Veillant doutant roulant brillant et méditant avant de s'arrêter à quelque point dernier qui le sacre.

— Mais qu'avez-vous, monsieur Bergamotte ?

— Je... Ce n'est rien... Lisez la suite... la suite de mon rapport... pour peu qu'une...

"Et le jour où, dans un éclair éblouissant, illuminât-il, Rascar Capac aura déchaîné sur lui-même le feu purificateur et sera retourné à son élément primitif, ce jour-là sonnera pour les impies l'heure du châtiment direct de l'homme sans nef n'importe où."

— Tu permets, Hippolyte ? (S'en coiffe.) Le temps de souffleter par d'impatientes squames ultimes bifurquées un roc.

— Voilà. La prophétie s'est réalisée... Rascar Capac a disparu... Existât-il autrement qu'hallucination éparse d'agonie ? Et sa vengeance est sur moi, je le sens...

— Moi aussi!... Et ça sent même très fort : le soufre, n'est-ce-pas ? *

FIN
_________________________________________________
* "Les coups" fut composé/monté en utilisant, d'une part, dans l'ordre exact où elles apparaissent, toutes les répliques et onomatopées des pages 27 à 32 des "Aventures de Tintin", Les 7 boules de cristal, par Hergé et, d'autre part, la totalité bouleversée du poème de Mallarmé, Un coup de dés.

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mardi 7 février 2012

La limace à tête de chat (29)

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lundi 6 février 2012

Liaisons sur la toile

To do list n° 212. Une nouvelle fois, Christine Jeanney écrit à partir d'une de mes photos d'Ajaccio : - trois palmiers, trois chameaux, trois princes dans le désert...
NB : Un bel ensemble de ces todolistes quotidiennes vient de paraître chez Publie.net sous le titre : Les sirènes on ne les voit pas un couvercle est posé dessus. Sur son blog Tentatives, la même Christine Jeanney a publié son florilège d'extraits de "Blanche étincelle".

Le programme de ma résidence d'écriture
en Ardèche sur le site de l'association "Le Golem".

Dans le cadre des Vases communicants, un dessin et un poème inédit en vers justifiés : Maumau se met en boîte sur le site de Jean-Christophe Cros.
Sur France-Culture, du 18 au 24 février, de 11h50 à 11h58, réécouter les micro-fictions "écrivains en série". Mon travail sur la série"Urgences" sera rediffusé le vendredi 24 février.

Retrouvez quatre frites à moustache et quatre limaces à tête de chat sur le site de l'Institut Français d'Oujda.

Et sur "Lucien Suel's Desk" d'autres réactions à "Blanche étincelle" .

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vendredi 3 février 2012

Toujours Mallarmé

Je participe pour la deuxième fois au projet des vases communicants.
Tous les premiers vendredis de chaque mois, des auteurs se prêtent leurs blogs, écrivant en duo l'un chez l'autre.
Ce premier vendredi de février, je suis heureux d'accueillir le travail de Jean-Christophe Cros, entre image et mot (voir par exemple ses "Phalanges terreuses").
Voici dans Silo sa série photographique "Toujours Mallarmé", un travail en cours Pour un tombeau d'Anatole de Stéphane Mallarmé.
Jean-Christophe Cros anime le site BOAT A IDÉE pour lequel j'ai écrit "Maumau se met en boîte", une petite suite en vers justifiés.

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TOUJOURS MALLARMÉ




Jean-Christophe Cros

Pour voir ces images en grande version, suivre ce lien vers la galerie de Jean-Christophe.

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jeudi 2 février 2012

Trous noirs

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mercredi 1 février 2012

La bouteille plastique

la bouteille plastique

des écologistes posent
des questions question
de quantité combien de
litres d'eau faut-il à
l'industrie pour faire
une bouteille d'eau en
plastique la bouteille
vide à remplir combien
d'eau pour l'emballage
transparent gaspillage
encore une question de
réactionnaire négateur
du progrès à la fin du
tournage des spots des
clips publicitaires de
la réclame dans l'aube
claire la montagne les
rochers cristallins la
vierge nature quand le
tournage se termine il
aimerait savoir ce que
deviennent les acteurs
tous les figurants les
bouteilles vidées sont
-elles abandonnées sur
les pentes verdoyantes
ou sont-elles amassées
dans le plastique noir
du sac en polyéthylène
pour finir cramées sur
les grilles sélectives
d'un incinérateur four
moderne sans effet sur
l'effet de serre l'eau
coule dans la gorge du
randonneur il tète son
biberon de plastique à
l'image de cet athlète
virtuel l'eau de pluie
de la flaque s'évapore
autour de la bouteille
ordure abandonnée dans
la campagne une ordure
dans la boue du chemin
ordure pour l'eau pure

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