Un autre poème de Fabrice Caravaca
à Serge Pey
Un homme seul marche
Ses deux yeux aussi à l’envers de la tête
Trois peupliers lancent leurs bras au ciel
Quatre mots : un homme seul marche
Ses cinq doigts de la main droite dans la main gauche
Six voyelles dans son alphabet
Sept mots : six peupliers lancent leurs bras au ciel
Huit : à l’envers l’infini seul marche à sa rencontre
Neuf vies possibles pour marcher jusqu’à l’infini
Avec ses dix doigts : les cinq de la main droite dans l’autre main
Un homme seul marche
Deux : devant lui le cœur et le cœur de son cœur
Trois fois trois peupliers lancent leurs bras au ciel
Quatre mots : un seul homme marche
Il a cinq couleurs pour dépeindre le monde
Et il a deux pieds et deux bourses et deux poumons et deux fois l’infini prononcé : huit
Et il a une bouche : neuf ; qui compte
Sur les dix doigts des deux mains
Un et unique : l’infini vers lequel s’avance le seul homme qui marche
Deux : la rencontre de l’homme qui marche et de son ombre
Trois : l’image, le cœur, le corps ensemble pensés de l’homme qui marche
Quatre fois quatre peupliers lancent leurs bras au ciel
Alors cinq oiseaux viennent adorer le ciel
Ensuite se forme une nuée pour dire encore six fois
Qu’un homme est un homme qui marche vers sept carrefours
Et qu’aux huit horizons qui s’ouvrent à lui
Il en reste toujours un pour faire neuf
Et il en reste dix encore et toute une éternité
Un homme qui marche est un homme seul
Deux hommes qui marchent sont deux hommes seuls
Trois coups de tonnerre pour annoncer l’orage
Et faire s’en revenir aux quatre coins du monde
Les corbeaux oies sauvages et canards des cinq continents
Aux cinq continents il faut en rajouter un sixième
Sept mots : qui sera toujours aux hommes qui marchent
Titubant sous l’ivresse des huit divisions du sentier
Maintenant s’ajoutent neuf chênes qui lancent leurs bras au ciel
Alors bientôt dix avec celui qui marche seul vers l’azur
Un homme seul qui marche ne souffre pas
Deux : il parle avec son cœur et avec son âme
Trois : il crucifie le monde
Quatre vérités peuvent l’accompagner
Cinq arbres sans nom lancent leurs bras au ciel
Et six sens n’y suffiront pas
Alors sept sens pour l’homme qui marche
Alors huit sens pour l’homme qui marche
Une infinité pour former et déformer le neuf
Et au pas de la mule faire un avec l’inconnu et le un du dix
Un homme qui marche est un homme qui marche
Un homme qui marche est un arbre aux bras tendus
Un homme qui marche est à lui seul une forêt entière
Un homme qui marche seul a la multitude dans son cœur
Un homme qui marche seul parle aussi avec ses pieds
Un homme qui marche rejoint toujours la forêt
Un homme qui marche marche avec la terre sous ses pieds et le ciel contre sa tête
Il marche avec le soleil et la lune et il mange le soleil et la lune
Il marche pour rejoindre la forêt et tendre ses bras au ciel
Il marche toujours pour redevenir arbre parmi les arbres
Ses deux yeux aussi à l’envers de la tête
Trois peupliers lancent leurs bras au ciel
Quatre mots : un homme seul marche
Ses cinq doigts de la main droite dans la main gauche
Six voyelles dans son alphabet
Sept mots : six peupliers lancent leurs bras au ciel
Huit : à l’envers l’infini seul marche à sa rencontre
Neuf vies possibles pour marcher jusqu’à l’infini
Avec ses dix doigts : les cinq de la main droite dans l’autre main
Un homme seul marche
Deux : devant lui le cœur et le cœur de son cœur
Trois fois trois peupliers lancent leurs bras au ciel
Quatre mots : un seul homme marche
Il a cinq couleurs pour dépeindre le monde
Et il a deux pieds et deux bourses et deux poumons et deux fois l’infini prononcé : huit
Et il a une bouche : neuf ; qui compte
Sur les dix doigts des deux mains
Un et unique : l’infini vers lequel s’avance le seul homme qui marche
Deux : la rencontre de l’homme qui marche et de son ombre
Trois : l’image, le cœur, le corps ensemble pensés de l’homme qui marche
Quatre fois quatre peupliers lancent leurs bras au ciel
Alors cinq oiseaux viennent adorer le ciel
Ensuite se forme une nuée pour dire encore six fois
Qu’un homme est un homme qui marche vers sept carrefours
Et qu’aux huit horizons qui s’ouvrent à lui
Il en reste toujours un pour faire neuf
Et il en reste dix encore et toute une éternité
Un homme qui marche est un homme seul
Deux hommes qui marchent sont deux hommes seuls
Trois coups de tonnerre pour annoncer l’orage
Et faire s’en revenir aux quatre coins du monde
Les corbeaux oies sauvages et canards des cinq continents
Aux cinq continents il faut en rajouter un sixième
Sept mots : qui sera toujours aux hommes qui marchent
Titubant sous l’ivresse des huit divisions du sentier
Maintenant s’ajoutent neuf chênes qui lancent leurs bras au ciel
Alors bientôt dix avec celui qui marche seul vers l’azur
Un homme seul qui marche ne souffre pas
Deux : il parle avec son cœur et avec son âme
Trois : il crucifie le monde
Quatre vérités peuvent l’accompagner
Cinq arbres sans nom lancent leurs bras au ciel
Et six sens n’y suffiront pas
Alors sept sens pour l’homme qui marche
Alors huit sens pour l’homme qui marche
Une infinité pour former et déformer le neuf
Et au pas de la mule faire un avec l’inconnu et le un du dix
Un homme qui marche est un homme qui marche
Un homme qui marche est un arbre aux bras tendus
Un homme qui marche est à lui seul une forêt entière
Un homme qui marche seul a la multitude dans son cœur
Un homme qui marche seul parle aussi avec ses pieds
Un homme qui marche rejoint toujours la forêt
Un homme qui marche marche avec la terre sous ses pieds et le ciel contre sa tête
Il marche avec le soleil et la lune et il mange le soleil et la lune
Il marche pour rejoindre la forêt et tendre ses bras au ciel
Il marche toujours pour redevenir arbre parmi les arbres
Libellés : Fabrice Caravaca, Poésie