Un poème de Fabrice Caravaca
La rondelle de citron
La rondelle de citron
L'aile majuscule de la couleur
De la rondelle de citron
Comme le jaune de l'œuf
L'œuf qui n'est pas rond
Pour ce que l'on en sait
C'est à dire presque rien
Ce presque rien qu'est la rondelle
De citron au citron
Qui n'est pas rond
Comme l'œuf n'est pas rond
La tranche de citron
M'est une tranche de vie
De ma vie qui n'est pas ronde
Ou qui tourne en rond
Ou moi qui tourne en rond
Autour de la rotondité
Du monde
De la naissance du monde
Qui mêle le blanc au jaune
De l'œuf
La tranche de citron
Gorgée de bière
Où la bière s'aromatise
Du jaune du citron
De la pulpe
De l'essence même du citron
Je tranche le citron
Et plonge la lame dans
Le jaune poussin du citron
Lèche la lame
Le jus de la lame du couteau
Et le rouge du sang de la langue
La langue sur la lame du couteau
L'acidité de la lame du couteau
Je tranche le citron
Et je tranche le verre
Le contenant
Je tranche le contenant
Comme le contenu
La bière gorgée de citron
Ou plutôt du jaune du citron
Et du rouge du sang de la langue
Qui énonce la fin
Du mensonge
Ou la fin du songe
La langue qui tranche
L'in-défini de mon corps
De mon réceptacle
De la couleur jaune
Et de la couleur rouge
Réceptacle même de la langue
Réceptacle même du sexe de l'autre
Réceptacle du réceptacle de l'autre
Le sexe de l'autre rouge chair
Comme le rouge de la langue sur le couteau
Comme le rouge de l'écarlate
De l'âme concrète du corps de l'autre
Le corps jaune du citron
Dans le corps liquide contenu
Dans le verre
Le verre tranché par la langue
La langue elle-même réceptacle sensible
Du corps de l'autre
La langue expressive
Dans le corps infini de l'autre
Le corps féminin et inconnu de l'autre
Qui avale par les pores
La finitude de mon corps
Sacrifié aux couleurs
A toutes les couleurs
De la bouche des lèvres de la langue
De l'autre
L'aile majuscule de la couleur
De la rondelle de citron
Comme le jaune de l'œuf
L'œuf qui n'est pas rond
Pour ce que l'on en sait
C'est à dire presque rien
Ce presque rien qu'est la rondelle
De citron au citron
Qui n'est pas rond
Comme l'œuf n'est pas rond
La tranche de citron
M'est une tranche de vie
De ma vie qui n'est pas ronde
Ou qui tourne en rond
Ou moi qui tourne en rond
Autour de la rotondité
Du monde
De la naissance du monde
Qui mêle le blanc au jaune
De l'œuf
La tranche de citron
Gorgée de bière
Où la bière s'aromatise
Du jaune du citron
De la pulpe
De l'essence même du citron
Je tranche le citron
Et plonge la lame dans
Le jaune poussin du citron
Lèche la lame
Le jus de la lame du couteau
Et le rouge du sang de la langue
La langue sur la lame du couteau
L'acidité de la lame du couteau
Je tranche le citron
Et je tranche le verre
Le contenant
Je tranche le contenant
Comme le contenu
La bière gorgée de citron
Ou plutôt du jaune du citron
Et du rouge du sang de la langue
Qui énonce la fin
Du mensonge
Ou la fin du songe
La langue qui tranche
L'in-défini de mon corps
De mon réceptacle
De la couleur jaune
Et de la couleur rouge
Réceptacle même de la langue
Réceptacle même du sexe de l'autre
Réceptacle du réceptacle de l'autre
Le sexe de l'autre rouge chair
Comme le rouge de la langue sur le couteau
Comme le rouge de l'écarlate
De l'âme concrète du corps de l'autre
Le corps jaune du citron
Dans le corps liquide contenu
Dans le verre
Le verre tranché par la langue
La langue elle-même réceptacle sensible
Du corps de l'autre
La langue expressive
Dans le corps infini de l'autre
Le corps féminin et inconnu de l'autre
Qui avale par les pores
La finitude de mon corps
Sacrifié aux couleurs
A toutes les couleurs
De la bouche des lèvres de la langue
De l'autre
Fabrice Caravaca
Fabrice Caravaca est l'animateur du site DERNIER TELEGRAMME.
Libellés : Fabrice Caravaca, Poésie
1 Comments:
La découpure précise
Irrégulière pourtant
Entre autres découpures
Suit le sens de la lame
De la lame qui mesure
De la lame qui fait sens
Entaillant inquiète
D'invisibles creux du temps
La lame je l'engage
Dans la matière imprécise
Son entaille n'est qu'un jeu
Langage net pourtant
Qui découpe le réel
Enroule des lignes de temps
Autour de tes poignets
De tes hanches
De ton front
Toi semblable et dissemblable
Autre jeu autre temps
Tranchant d'une autre langue
La densité insondable
De la profondeur des corps
Publié sur http://jatalant.blogspot.com/
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