lundi 31 décembre 2012
samedi 29 décembre 2012
Le Train de Tarkos 17
Christophe
Tarkos
Le
Train (17)
Je
n'ânonne, je n'ai pas deviné, non, je ne devine pas, j'ai ma
poterne et mon plafonnier, c'est de la bonne manière, il n'y a pas à
en demander plus. Je ne rechigne pas, je garde les plafonnier et
poterne qui m'appartiennent, je garde mes poterne et plafonnier, je
suis le chevalier de sa majesté, j'ai un siège, installé
personnellement, je ne lanterne, je ne lambine, je ne lésine pas, je
ne vais pas lésiner, je ne lésine. Je ne rechigne pas. Je ne vais
ni me perdre ni m'en aller, ni m'alarmer, ni sonner. Je suis prêt.
L'honneur sauf, les cheveux saufs, les yeux saufs, les oreilles, les
couilles sauves, je ne rechignerai jamais, je ne m'affinerai, je suis
prêt.
Le
départ, Départ
Je
ne fais pas l'aumône. Je me suis installé dans la salle. Je ne
demande pas. Je suis bien. Et n'ânonne, et ne mâche et n'encolle.
J'ai entendu ce qu'en son temps son temps en parlait. Je ne
transporte pas de denrées. Je n'ai pas à faire l'aumône, je n'ai
pas de cheval qui chevauche, ni de poulain et pas plus de jument. Je
suis parti en prenant mon bagage et montant.
vendredi 28 décembre 2012
Relais là d'ici
« C'est ce que je me dis aussi ».
Patrice Houzeau a grappillé des citations dans Blanche étincelle.
Nathanaël Gobenceaux a lu Théorie des orages et parle de l'espace-temps.
René Chabrière, sur le blog Artet tique et pique- mots et gammes
Ce mystérieux collectionneur photographie ses trouvailles et les poste sur un blog, ICI.
Il semble qu'il ait lu un grand nombre
de mes livres dont il a répertorié les occurrences D-S.
Notez qu'il collectionne également les veaux, ce qui est moins surprenant.
Libellés : Anthoveaulogie, Blanche étincelle, Blogs, La patience de Mauricette, Lucien Suel, sombre ducasse, Théorie des orages
jeudi 27 décembre 2012
CURM n°15
CURM
(Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus
dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les
avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de
twittérature mécanique.
(26/12/2012)
Marcher encore un peu contre le vent pour laisser remonter les
idées à la surface de l'esprit. Les idées et les concepts me
paraissent infiniment plus solides que la fragile structure de ce
monde. Le sublime périple anglo-écossais touche à sa fin. Bientôt
de retour, avant sauts à Copenhague et en Champagne avec mes
Brésilien(ne)s... Le monde parfois est quelque chose comme de
l'étoupe. Il flotte sur toute la rue une caressante odeur de
confiture presque brûlée. Ou alors d'un caramel un peu noirci. Des
jets de matière propulsés par l'énergie gravitationnelle d'un trou
noir supermassif. NASA, ESA, Hubble Heritage. C'est la photo et le
son qui seront d'abord mis en avant dans la résidence, mais les
auteurs peuvent m'envoyer leur texte aussi. "On croit que,
lorsqu'une chose finit, une autre recommence tout de suite. Non.
Entre les deux, c'est la pagaille." Marguerite Duras. Déçu par
les livres reçus à Noël ? Plutôt que vendre, autant donner...
Quand la drogue afghane fait tourner l'économie mexicaine... (simple
curiosité, à mon âge on n'est plus candidat à quoi que ce
soit...rsrsrs). L'art a remplacé les denrées coloniales. D'artistes
uniquement (photographes, musiciens, je suppose) ou cela peut inclure
des travaux littéraires au sens strict ? CULTURES MONDE de 11h à
11h50. Dessiner le monde (3/4) - Cartes en colère. F.Culture radio
direct. Un chemin adorable me revient soudain... Francesco Cera joue
trois orgues de la région de Rome. Peut-être qu'un jour, le
terminus de la ligne 10 s'appellera Mécanisme Européen de
Stabilité. Ou pas. Hier j'ai adoré la blancheur de l'air, le violet
à l'extrémité du jour. Aujourd'hui ? Un espace de création sur le
site pour préparer sous forme d'atelier ouvert certaines créations
d'artistes du prochain numéro. Pourquoi le prix des ebooks ne baisse
pas plus ? Bonjour, on annonce vase co de janvier sur Saint
Denis de la Réunion [feuilleton] Pierre Drogi, « Animales », 8/12
"pèleriner dans la pomme vide". Accepter les DRM
pour pouvoir proposer des titres récents en numérique en
bibliothèque ? Pente dangereuse...
Libellés : CURM, Cut-up, Lucien Suel, Poème trouvé, Poésie, Ready-made, Twitter
mercredi 26 décembre 2012
Sombre Ducasse (version justifiée) 11
lumière
de l'habitude de l'habit rude
néant
de la barre airain atomique qui
me
plonge dans les reins l'airain des
supraterrestres
celui de gros oiseaux
hétéroclites
ô mer démontée casserole
escalade
écorce de pingouin spirituel
asphalte
rouge des jalons de la terre
panier
vague du poisson ornithorynque
dont
les vitres grillagées pendent au
lorgnon
de la lamentation arthritique
Libellés : Lucien Suel, sombre ducasse, Vers justifiés
lundi 24 décembre 2012
samedi 22 décembre 2012
Le Train de Tarkos 16
Christophe
Tarkos
Le
Train (16)
L'arrière
du train arrive aussi vite que l'avant du train
Les
lieux confinent à peu de choses, j'en sortirai vivant, à l'instant
le lieu confine à peu de choses, un peu de je, un peu de fauteuil,
un défilement, un bois, une embuscade. Je ne mentirai pas. Je ne
l'entendrai pas de cette manière. Je ne verrai pas. Je ne mangerai
pas. Je n'en mourrai pas.
Taraude,
rôde, lourde, il, le train
Je
n'ai pas dégouliné, je ne vois pas pourquoi je dégoulinerais. Je
ne dégouline pas, si je dégoulinais, je m'en rendrais compte,
alors, immédiatement, le porterais à ma conscience et ma conscience
se produirait et je réagirais, je boucherais.
Le
train, lui, ne monte pas comme un funiculaire, le train, lui, ne
change pas de direction
vendredi 21 décembre 2012
Un poème de Thierry Dessolas
Fem.pl.irr
un i,
des îles.
un nid,
des ailes.
un i,
des elles, des échelles.
un nid,
des noires.
un i,
des ir-
régularités.
un nid,
des hélices,
élytres,
oeufs lisses,
Ulysses.
un i,
des rondelles.
un nid,
des nichées.
un i,
des idées, lis-
sées aux alizés,
lais-
sées à désirer aux élysées
& autres champs d’étoiles.
Thierry Dessolas
4.III. 2010
Sont-ce des féminins pluriels irréguliers ? (question de l'éditeur)
Libellés : Poème graphique, Thierry Dessolas
jeudi 20 décembre 2012
CURM n°14
CURM
(Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus
dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les
avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de
twittérature mécanique.
(19/12/2012)
"La classe de Taubira, ovationnée après un discours
pro-mariage pour tous" : (Official Video) Bruce Springsteen and
the E Street Band - Wrecking Ball... Bonsoir tous ! Expérimentation
en cours. Cette page a besoin d'être connue ! Ouverture du concours
suivant... Bruce Springsteen & The E-Street Band - LIVE 1995 : La
fin du monde tour à tour. Mes cauchemars du petit jour. Si jamais tu
mourais demain Là ce serait vraiment la fin. Bon sang, je ne sais
même pas si je vais avoir le temps de finir mon billet sur Joe
Dassin avant la fin du monde... Ding-dong is really dead in Europe!
The European Commission has withdrawn its referral to the European
Court of Justice. Heureux dénouement : le bébé retrouvé en bonne
santé ! Félicitations aux forces. Les battements d'elles d'une
tortue. La tristesse du plaisir. Hé beh Michel Bussi, lauréat du
prix polar 2012 au salon de (cont). Bon ; si t'es un peu maya, il va
quand même falloir faire vite... On Ira : [Du trASh et DeS bAiSerS
!!!] : "L'usine Mame en photos..." C'est beau, c'est chaud,
c'est un projet musical qui naît. J'ai oublié d'écrire un texte sur
la nuit pour d'ici là numéro 9. Si ton cœur te serre pas un
peu... t'es mort... Jean-Jacques Goldman - Puisque tu pars (en
concert) : Merci. Voilà la dernière de catholiques aimants et
charitables : âme sensible s'abstenir... ETC-ISTE : Un silence qui
flanche. Morte depuis longtemps... Jean-Jacques Goldman - La Vie Par
Procuration : Bon, sur son portrait robot, la ravisseuse, elle est
pas ravissante. New York - toits plats sur la ville. Sacrés gris...
en ai-je de semblables en magasin ? Une philosophie pour la fin du
monde tous les soirs... HIGELIN : Victime d'un coup de foudre :
je vous ai compris !
Libellés : CURM, Cut-up, Lucien Suel, Poème trouvé, Poésie, Ready-made, Twitter
mercredi 19 décembre 2012
Anne Ansquer, une nouvelle
Avek
Il reprit la parole, continua, fila droit devant lui, longeant le port.
(Il tenait, marchait ferme vers le bateau, assuré sur les bords)
Scotchée, elle dit : "eh ben,"
Un port, la mer haletante et son pourquoi d'écume, ils se mirent en passant dans les flaques,
les reflets irisants mélangés de carburant, joli de répondre au silence et au vieux chat
costaud, une tête de solitude dans un trou du quai.
Il vivait là, le chat, travaillait à la nuit, pas méchant, il l'avait fixée sans effroi sans audace sans
amour ni menace, comme on regarde un mort
-sa tanière, les câbles pleins de graisse continuaient de glisser, graisser le long du quai, à l'intérieur
le béton, les tuyaux le réchauffaient peut-être... Pas sûr qu'il défendrait sa peau. Il grisaillait, c'était
lui son temps, se nourrissait de quelques boyaux, poissons traînés là-
Avek glissa sa main dans la sienne, enjalbèrent le plat-bord, Août plombait les bateaux enchaînés.
Descendirent vers la cale, une esquisse, leurs bassins chacun.
Elle s'étala près du tas des écoutes, bouts, un rayon de soleil ou deux, chemisier d'organdi trop fin
trop fini pour la brume, rude.
-"Tu crois que t'as plus rien à vivre à cause de tes années?"
-...
Mais sa tête ne reparut pas, Avek l'enlace, son être est retenant de fermeté, chaud, à l'oreille, il lui
dit.
Que son corps est à sa portée, qu'il s'en fout de la peine, et qu'il s'en faut de peu pour qu'il l'attire à
lui, son navire, son tirant.
Elle murmure son destin, il se tint.
Sur le pont son profil droit tendait l'horizon.
(Moi non plus, je n'avais pas de mots, hormis le clapot, sourire en coin, le matelot arrivait au flanc
gauche du bateau, mon Amour propre, refit surface...)
Preste, elle sauta sur le quai, et sans d'autre façon que ses coudes, comme nous tous, comptoir ou
bureau.)
Un gouffre, ainsi appelé, n'avait pu cacher l'autre :
L'amour qu'on ne fait pas parce qu'un samedi midi s'était abattu sur le port.
Il reprit la parole, continua, fila droit devant lui, longeant le port.
(Il tenait, marchait ferme vers le bateau, assuré sur les bords)
Scotchée, elle dit : "eh ben,"
Un port, la mer haletante et son pourquoi d'écume, ils se mirent en passant dans les flaques,
les reflets irisants mélangés de carburant, joli de répondre au silence et au vieux chat
costaud, une tête de solitude dans un trou du quai.
Il vivait là, le chat, travaillait à la nuit, pas méchant, il l'avait fixée sans effroi sans audace sans
amour ni menace, comme on regarde un mort
-sa tanière, les câbles pleins de graisse continuaient de glisser, graisser le long du quai, à l'intérieur
le béton, les tuyaux le réchauffaient peut-être... Pas sûr qu'il défendrait sa peau. Il grisaillait, c'était
lui son temps, se nourrissait de quelques boyaux, poissons traînés là-
Avek glissa sa main dans la sienne, enjalbèrent le plat-bord, Août plombait les bateaux enchaînés.
Descendirent vers la cale, une esquisse, leurs bassins chacun.
Elle s'étala près du tas des écoutes, bouts, un rayon de soleil ou deux, chemisier d'organdi trop fin
trop fini pour la brume, rude.
-"Tu crois que t'as plus rien à vivre à cause de tes années?"
-...
Mais sa tête ne reparut pas, Avek l'enlace, son être est retenant de fermeté, chaud, à l'oreille, il lui
dit.
Que son corps est à sa portée, qu'il s'en fout de la peine, et qu'il s'en faut de peu pour qu'il l'attire à
lui, son navire, son tirant.
Elle murmure son destin, il se tint.
Sur le pont son profil droit tendait l'horizon.
(Moi non plus, je n'avais pas de mots, hormis le clapot, sourire en coin, le matelot arrivait au flanc
gauche du bateau, mon Amour propre, refit surface...)
Preste, elle sauta sur le quai, et sans d'autre façon que ses coudes, comme nous tous, comptoir ou
bureau.)
Un gouffre, ainsi appelé, n'avait pu cacher l'autre :
L'amour qu'on ne fait pas parce qu'un samedi midi s'était abattu sur le port.
"Avek". Eté 2010. "Repris", Oct.2012.
Anne Ansquer.©
Libellés : Anne Ansquer, Nouvelle
mardi 18 décembre 2012
Sombre Ducasse (version justifiée) 10
tout
le monde est maintenant sorti le
professeur
a repris les têtes de leur
expédition
ils suivent les justiciers
le
pécore académique le paysan absolu
les
enfants et deux dames hystériques
vieilles
qui déchirent leurs collants
aux
ronces du parcours épineux toutes
les
cellules sont entées sur la route
la
promenade la fumée noire les guide
dans
la traversée nuée oblique nus et
bibliques
dans cet espace naturel des
représentations
ils ont perdu la voie
de
l'ailleurs le professeur sait bien
qu'il
lui faut dénicher des points de
comparaison
plus éloignés oui oui les
magasins
des fusils à canons sciés se
vident
les vains sont désarçonnés les
esclaves
rejetés au tout à l'égout là
où
fanent les fleurs et soufflent les
rafales
de vents froids et foireux la
simple
exploitation est très délicate
tous
les bureaux travaillent dur pour
approcher
une dimension historique le
calendrier
il pend dans la chambre de
ses
parents est couvert de chiures de
mouches
un témoignage du passé récent
des
vieux journaux et cartes postales
jonchent
le linoléum fendu le paysage
est
une de ces gravures anglaises que
vous
connaissez bien oui à un certain
moment
les personnages sont assis les
genoux
sous la table devant l'auberge
oui
visez soigneusement ouvrez le feu
cessez
le feu si vous voulez me poser
des
questions à propos de l'espace ou
du
temps n'hésitez pas un instant mon
numéro
de téléphone est dans le livre
tournez
les pages oui tournez la page
Libellés : Lucien Suel, sombre ducasse, Vers justifiés
lundi 17 décembre 2012
samedi 15 décembre 2012
Le Train de Tarkos 15
Christophe
Tarkos
Le
Train (15)
Le
train grand long bruit
Je
ne triche, j'avais envie de ne pas tricher, non de me cacher, de me
nicher, de fouiner, de tricher, je ne me niche pas, je n'ai ni niche,
ni cachette, ni douche où me nicher, je ne me niche pas, je ne suis
pas une niche, je ne me douche pas, je ne louche pas, je ne me vois
pas loucher, je ne me vois pas me nicher, je ne me suis mis dans la
niche, je ne louche pas, je ne me vois pratiquement pas, je ne triche
pas, je n'ai pas voulu tricher, loucher, je me douche. Je ne mélange
pas.
La
rame est la charnière le roulis est le bruit
En
mangerai-je, est-ce que j'en mangerai, j'en mangerais si on m'en
proposait, on ne m'en propose pas, je n'en mange pas. Je pourrais
m'en proposer, même de temps en temps, à manger, de ces denrées
dans mes bagages, qui se mangent, cela ne ferait de mal à personne,
pour voir comment je réagirai. Mais réagirai-je de la bonne manière
?
jeudi 13 décembre 2012
CURM n°13
CURM
(Cut-Up Ready-Made) est composé de 23 tweets consécutifs apparus
dans ma Tweet List à un moment donné, copiés collés en éliminant les
avatars et noms des abonnés, les liens et hashtags. Une expérience de
twittérature mécanique.
(13/12/2012)
La bonne cagole pénétrée de l'idée d'être la plus belle, le
regard de veau s'imaginant de braise. La soirée-plage 417. La hausse
du pouvoir d’achat permet d'acheter davantage d’objets inutiles.
4 "...le lien entre l'abîme et le feu, la victoire dorée de
lustrale harmonie." Clara Janés, Ver el fuego ("Voir le
feu") Bonjour et bienvenue à Luna et Allyson Baxter. Toujours
écœurée d'entendre les mégotages autour des salaires / salaires
des dirigeants. 3 "...le sable brûlant parfumé d'algues,
soleils engendreurs d'autres soleils, qui étanchent toute
blessure..." Clara Janés. 2 "Voici la mer que le poème
déroule pour toi, cantiques de cascades enveloppantes Que leurs
paroles soient l'aliment salin..." Clara Janés. 1 "Sans
voir j'ai vu ton être invisible, Ta voix dans les nuages colorés de
ma nuit au fil indéchiffrable de ton esprit..." Clara Janés
Marvel en vedette d'un soir au jeu télévisé américain Jeopardy.
Après les livres numériques, le pape s'invite sur Twitter. Peter
Jackson travaille toujours sur une nouvelle adaptation des aventures
de Tintin. Merci, ravi de prendre le café en bonne compagnie. Une
grève pour dénoncer les conditions de travail dans l'académie de
Lille. Écritures numériques et éditorialisation : un séminaire
accessible sur Internet. Bouche à oreille sur le web : recréer les
lieux de la recommandation. Hop hop hop, ça va être l'appli du
jour : Google Maps est de retour sur iOS. "N'acceptez aucun
compromis. Vous êtes tout ce que vous avez." Jimi Hendrix. Belle
journée monsieur Gilles. Oui mais ça fait courir. :-) la suite !
Cher... / la mordache 8 - Nos derniers échanges me bloquent un peu.
De nombreux sujets d’écrire se sont… ne pas passer bof !... pas
vrai...? ;-) sirène de ruisseau - sirène... assise dans
un ruisseau à regarder le flot des nuages là-haut. Bernard
Stiegler. "La prison a été ma grande maîtresse" Entretiens, Philosophie magazine.
Libellés : CURM, Cut-up, Lucien Suel, Poème trouvé, Poésie, Ready-made, Twitter
mardi 11 décembre 2012
Sombre Ducasse (version justifiée) 9
les
chuchotements s'éteignent vite la
bande
que vous avez créée est devenue
inaudible
annulée ça ne s'arrange pas
dans
certains cas de schizophrénie la
foi
parvient à recoller les fragments
mais
ici rien de tel pas question les
sièges
percés débordent le corps sage
quelques
enfants se torchent avec les
imprimés
idiots qu'on leur a fourgués
à
l'entrée bruits de papiers froissés
reniflements
rien n'est vrai tout est
permis
rien n'est permis oui tout est
vrai
c'est quand même trop fort gémit
le
bêcheur académique une question de
vocabulaire
lui répond le paysan trop
de
gens n'ont pas admis que leur rêve
soit
terminé rendez-vous dans dix ans
je
pense qu'il y aura encore toujours
des
vieilles dames hystériques celles
qui
frappent du poing sur les meubles
favorisées
leurs voix séchées tombant
au
milieu du silence poussiéreux d'un
après-guerre
les vains subjugués tous
éléments
confondus je ne suis pas une
exhalaison
gouvernementale je regarde
la
nature un peu en vrac c'est ce que
je
réponds quand on me demande ce que
je
fais ici par exemple on n'a jamais
fait
pondre de diapositives ni obtenu
d'elles
une attitude soumise tous les
détectives
mâles ont ouvert l'enquête
c'est
difficile de savoir les relevés
météorologiques
ont une place dans la
panoplie
du commerce de soi-même tous
ces
instruments catalogués baromètres
thermomètres
anémomètres pluviomètres
et
les autres prétendent pompeusement
relier
le domaine humain à son proche
environnement
les hommes comme Mavol-
Mavort
ne sont pas vraiment dupes ils
connaissent
le sens du circuit on n'a
pas
besoin de souligner si on n'a pas
soi-même
une connaissance parfaite de
l'organisation
spatio-temporelle dans
le
village d'ailleurs cet état actuel
interdit
toute schématisation précoce
Libellés : Lucien Suel, sombre ducasse, Vers justifiés
lundi 3 décembre 2012
samedi 1 décembre 2012
Le Train de Tarkos 14
Christophe
Tarkos
Le
Train (14)
Des
traits nombreux et vifs, transportés
Je
n'ai pas attendu pour neutraliser mes envies de manger. Je
n'attendais pas, je ne me suis pas attendu pour, je n'ai pas attendu
ni pour neutraliser ni pour manger. J'ai mangé. Je n'aimerais pas
m'attendre des heures, des jours et des nuits, où m'attendrais-je,
pendant des heures, pendant des jours, je n'aurais même pas où
m'attendre. Nulle envie de neutraliser la faim en mangeant. En
mangeant une de mes denrées qui m'entourent portées dans un de mes
sacs de bagage qui s'y trouvent.
Chevauchement
saccadé, doucettement saccadé
Moi
qui n'ai emmené qu'un bagage. Mais moi qui n'ai qu'un sac pour
voyager. Il n'y a qu'un bagage qui m'appartienne. Je n'ai emmené
qu'un bagage, c'est un sac. Où on ne trouve qu'un menu fretin,
menues miennes, et mon amabilité. J'empaquette, je porte, je range,
j'emmène, je ne fane pas.