Sombre Ducasse (version justifiée) 10
tout
le monde est maintenant sorti le
professeur
a repris les têtes de leur
expédition
ils suivent les justiciers
le
pécore académique le paysan absolu
les
enfants et deux dames hystériques
vieilles
qui déchirent leurs collants
aux
ronces du parcours épineux toutes
les
cellules sont entées sur la route
la
promenade la fumée noire les guide
dans
la traversée nuée oblique nus et
bibliques
dans cet espace naturel des
représentations
ils ont perdu la voie
de
l'ailleurs le professeur sait bien
qu'il
lui faut dénicher des points de
comparaison
plus éloignés oui oui les
magasins
des fusils à canons sciés se
vident
les vains sont désarçonnés les
esclaves
rejetés au tout à l'égout là
où
fanent les fleurs et soufflent les
rafales
de vents froids et foireux la
simple
exploitation est très délicate
tous
les bureaux travaillent dur pour
approcher
une dimension historique le
calendrier
il pend dans la chambre de
ses
parents est couvert de chiures de
mouches
un témoignage du passé récent
des
vieux journaux et cartes postales
jonchent
le linoléum fendu le paysage
est
une de ces gravures anglaises que
vous
connaissez bien oui à un certain
moment
les personnages sont assis les
genoux
sous la table devant l'auberge
oui
visez soigneusement ouvrez le feu
cessez
le feu si vous voulez me poser
des
questions à propos de l'espace ou
du
temps n'hésitez pas un instant mon
numéro
de téléphone est dans le livre
tournez
les pages oui tournez la page
Libellés : Lucien Suel, sombre ducasse, Vers justifiés
3 Comments:
et ma voix tu n’ouïs pas mais l'ai perdue en voulant dire quoi que toutefois je viens d'écrire
suis en repos et pense bien à toi à la limace à la tête de Suel à la langue du chat à celle que j'ai depuis l'été pour toi et encore autre chose
toutes mes cellules sont tentées de venir me réjouir ici ce qui ne saurait trop tarder bien que trop déjà
Amitié
Zéo ¦-)
je te dis un tout petit peu cet enfant inconnu qui a dessiné un ami à ta limace, sans la connaitre, son dessin exposé là où je travaillais l'été dernier dessin que j'ai bien entendu photographié et conservé pour toi
[Re]Zéo ;)
Merci Zéo. On voyage comme la lune et les étoiles. Même quand le ciel est sombre.
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