ACADEMIE 23 - Lucien Suel ISSN : 2262-8177 dix-huitième année
vendredi 31 décembre 2010
Consommation aveugle
« Sans doute faudrait-il fermer les yeux ? » Tu mesures l'amertume contenue dans cette phrase alors que tu gis là, immobile, dans cette chambre d'hôpital et que, justement, tu as les yeux fermés, sans doute pour toujours... Tu étais pourtant averti des dangers liés à l'alimentation industrielle. Mais voilà, tu faisais le fanfaron. Tu déversais dans ton œsophage des sodas gonflés au sucre industriel et au gaz carbonique, tu te goinfrais de langue de porc en gelée, arrosais ta gorge de giclées brunes de cocacola, suçais des os de poulets nourris à la dioxine et à l'huile de vidange. Tu contraignais ta carcasse. Dans un monde industriel, nourrissons-nous industriellement ! Tu te sentais cyber-gastronome. Ta femme n'était pas d'accord avec toi. Elle militait pour une nourriture saine. Elle était même végétarienne. Tu te moquais d'elle. Juste avant ton « accident », tu lui avais dit, alors qu'elle partait faire les courses : « Achète-moi une tranche de vache folle ! » Le fou, c'était toi ! Toute cette bouffe dégueulasse t'avait détraqué complètement. Tu avais été terrassé par un mal inconnu qui t’avait à moitié paralysé, rendu aveugle par l'accumulation de substances malsaines dans ton organisme. Tu aurais dû prêter plus d'attention à la nature, à l'harmonie du cosmos. Aujourd’hui, tu crois entendre les bulles qui remontent dans le goutte à goutte de ta perfusion. Immobile sur ton lit de souffrance, à travers tes paupières, à travers la blancheur des rideaux tirés, tu sens le soleil vibrer.
L'autre jour, j'ai rencontré Bukowski. Oui ! Le vieux dégueulasse en personne. Je me baladais dans les alentours du 11-19 à Loos-en-Gohelle. C'était un lendemain de fête... Gueule de bois et crise de foie. Une équation très personnelle. J'essayais éperdument de retrouver une vision normale, mais rien à faire, mes neurones partaient dans tous les sens. Et, tout d'un coup, je l'ai vu, le vieux ! Il était appuyé contre un arbre. Il me souriait. C'était trop ! Le vrai méli-mélo dans mon cerveau. Il m'a dit dans un français parfait : « Fiston ! Ne mets jamais du jus d'orange oxydé dans ta vodka ! »
I a pon vingt minutes, j’étos cor din tes bras. Té m’serros cont’ et’ lonque casaque grisse. Té m’serros cont’ tin cœur. T’avos tes mains qui tran-nottent, tell’mint qu’t’étos énervé. Té les faijos glicher amoureus’mint su’m’nétiquette. Tout duch’mint, té dos y z’armontottent l’long d’min cou, in plotant min co-ier d’étoiles. Min coeur y faijot douc douc. Et pi to d’in co, té m’avos fait du mau, t’avos déquiré m’protection. Té m’avos décapsulée. Té m’soul’vos. Té m’forchos à m’pincher su ti comme pour enne baisse à bouquette. Té loupes y s’arfremottent su mi. T’bouque al m’avalot. T’naleine, al sintot tell’mint fort, qu’j’n’étos asphyxiée. Min fluite vital, min sang rouche et co, i coulot su t’linque, i roulot din t’gorche, i s’intiquot din t’nosophache d’soulaud. Mi, j’étos excitée, in mêm’ timps j’avos du plaisi et pi in tchot peu la troule. Mais té baisses, i m’éblouichottent. Mes dernières gouttes i s’sauvottent. Après, té m’as détiquée de t’bouque. T’as reupé comme in dal. Té m’as allotée et pi té m’as fait tourner comme enne toupie au bout d’tin bras. Et pi vla, té m’avos jechtée. As’teur, j’étos rallongée din ch’l’herpe, au mitan d’tout’ sort’ ed salopries. J’nétos honteusse ; i avot des capsules tordues ed boutelles, du brin d’tchien, des groches, des canettes ed bière vites, des drôles ed’ tchots paquets d’plastique qu’in arot dit qui zétottent pleins d’glaire. J’étos là, au mitan d’tout ch’fien, abandonnée comme in jonne qui a pu ses parints. J’en-n’éto sûre, in d’ches jours, in ouvrier del’mairie i m’ ramass’rot, i m’mettrot avec ez’auttes. In s’rot tertous in-m’nées à ch’cint’ d’arcyclage. Et là, ch’savot quoi qui m’attendot. J’allos armourir cor in co ; j’allos éclater in tchots morciaux su ches murs in féralle. Mais toudis, in attindant d’m’artreuver infremée din ch’grand cont’ner peinturé in vert, j’avos pu querr’ d’rêver, d’m’arnaller din l’souvenir d’cht’homme-là, ch’biau garchon qui avot tell’mint soif d’amour. Je m’rapplos ed tout cha qui s’avot passé, commint qu’cha avot k’minché, just’ avant qu’on s’seuche imbrassé comme des perdus, comme d’zamoureux.
A ch’momint-là, j’m’innuyos din chés étagères dech’supermarché d’Iberque. Em’ voisine, ch’étot enne Grecque, all’ étot vénue ed Samos in batcho et pi in camion. All’ faijot des manières, avec ess’ rope trinsparente et pleine ed fantaisies, all’ faijot l’ fier-cul avec es’ couleur dorée. Au parfond d’mi, ech pinso qu’ch’étot enne racoleusse, enne vraie garce. Et pi, ch’t’après-midi-là, in t’a vu arriver din ch’magasin. T’avinchos din nou allée in traînant tes pieds din tes pantouffes. Té n’avot pon d’cariot. Té t’as arrêté juste ed’vant nou plache. T’étot costaud, rablé. Té sinto l’sueur. Mi, in t’ravisant, ch’su tout d’suite queue amoureusse ed’ti. Ech trannos su m’nétagère. Ech berloquos. Ch’cliquos. T’avos arlévé t’tête ; té nous arluquos avec tes biaux gros zius bleus pleins d’tiotes veines rouches. Et mi j’ravisos tin nez qui luijot, qui bourgeonnot comme si qu’ch’étot l’printemps. In voyot à tes louppes qu’té savot tuter et qu’t’avo gramint invie d’nous. Adon t’as allongé tes bras et té nous as prinds tous les deux, chelle Grecque et pi mi. T’as ravisé pindant longtimps nou étiquettes. Et pi, ché mi qu’t’avos cusie. Ché mi qu’t’avos acatée. L’autte là, chelle blonte, qu’alle vénot d’Samos, tél-l’avot armis sus s’nétagère, té l’avot laichée arquerre à s’plache. Pour faire guinsse, t’avot pu querr’ de-m’prinde mi. T’étos pon in bêtt ; té l’savot qu’j’jétos bélotte, qu’j’avos pluss ed capacité et pi que j’coutos moins quer. Et surtout, qu’j’étos rimplie d’vrai amour rouche pour chés zommes, qu’chéto pon du douche, dell’ goutt’ d’femme. J’allos ett el’reine ed tin cœur et pi d’tes veines. Ché mi qui s’ros l’vélours de t’panche. J’y arpinse là in ch’momint, qu’ch’su vidiée, qu’ch’su t’heureusse et pi malheureusse. Ch’pinse à tout s’qui étot mi et pi qui est as’teur din ti, din tin vinte, din tin sang. Ch’pinse aussi à chelle-là, qu’all’ est restée débousée din ch’magasin au mitan d’ches rayonnaches. Al’ dout bisquer. Sûr’mint, al’ va finir par créver d’jalouss’té.
Il y a vingt minutes, j’étais encore entre tes bras. Tu me serrais contre ton grand pardessus gris, contre ton cœur. Tes mains tremblantes d’excitation avaient glissé sur mon étiquette. Lentement tes doigts remontaient le long de mon cou, caressant au passage mon collier d’étoiles. Puis, j’avais ressenti une vive douleur, tu avais déchiré ma protection. J’étais décapsulée. Tu me soulevais. Tu me forçais à me pencher vers toi. Tes lèvres se refermaient sur moi. Ta bouche m’engloutissait. Ton haleine puissante m’étourdissait. Mon fluide vital, mon sang rouge et chaud coulait sur ta langue, roulait dans ta gorge, s’enfonçait dans ton œsophage d’alcoolique. J’étais excitée, en proie à un mélange de plaisir et de frayeur. Mais tes baisers, eux, m’éblouissaient. Mes dernières gouttes s’enfuyaient. Tu me détachas de toi. Tu rotas puissamment. Tu me fis tourbillonner au bout de ton bras. Et voilà, tu m’avais jetée. J’étais allongée dans l’herbe, au milieu de détritus de toutes sortes, une promiscuité malsaine, capsules tordues de canettes de bière, mégots éventrés, petits sachets de plastique gluants. J’étais abandonnée, orpheline. Un jour, un employé communal me ramasserait, me recueillerait. Je serais emmenée au centre de recyclage. Je savais l’horreur qui m’attendait, la deuxième mort, l’éclatement sur les parois de métal. En attendant de me retrouver confinée dans le grand conteneur verdâtre, je préférais m’enfuir dans le rêve, dans le souvenir de mon bel inconnu assoiffé d’amour. Je me remémorais les circonstances de notre rencontre, les prémisses de notre brève mais fulgurante étreinte.
Je menais une vie monotone dans les rayons du supermarché d’Isbergues. On m’avait donné comme voisine une Grecque originaire de Samos, une élégante maniérée, à la robe transparente et tarabiscotée, fière de son fluide doré. Une vraie prostituée à mes yeux. Cet après-midi-là, nous t’avions vu. Tu t’avançais dans notre allée en traînant les pieds. Tu n’avais pas de chariot. Tu t’arrêtas en face de nous. Tu étais fort. Tu sentais la sueur. Et instantanément, j’avais eu le coup de foudre. Je vacillais sur ma base. Tu levais vers nous tes yeux bleus veinés de rouge, ton nez bourgeonnant de vie, tes lèvres avides. Et puis, tu avais tendu les bras. Tu nous avais saisies toutes les deux dans tes mains puissantes. Tes beaux yeux globuleux s’étaient longuement attardés sur nos étiquettes respectives. Et puis oui, tu m’avais choisie. Tu avais sans ménagement reposé sur l’étagère, l’autre, l’étrangère, la blonde de Samos. Tu avais préféré ma beauté sereine, ma plus grande capacité et la modestie de mon prix. J’étais l’élue de ton cœur et de tes veines. C’est moi qui serai le velours de tes intestins. J’y pense là, en ce moment, vidée, heureuse et malheureuse. Je pense à cette part de moi étroitement unie à tes propres fluides. Je pense aussi à l’autre, là-bas, restée dans les rayonnages, dédaignée, stérile. Elle en crèvera de jalousie.
L Suel (1998)
Cette nouvelle a été publiée dans Le Corridor Bleu n° 5 en 1999.
J’ai vu Captain Beefheart sur scène le 28 octobre 1969 au festival d’Amougies. Il était en compagnie du Magic Band et c’était la première fois qu’ils jouaient en Europe. Leur set était basé sur l’album « Trout Mask Replica » qui venait de paraître. Le film tourné à l’époque par Jérôme Laperrousaz n’est malheureusement pas distribué. Le seul document accessible montrant le Magic Band est cette vidéo de 5 minutes. On y entend “She’s Too Much For My Mirror” « et “My Human Gets Me Blues”. Ci-dessous, un extrait de mon compte-rendu du festival d’Amougies, la version en français, traduction de l’original en picard. Un texte écrit en 2000 et publié sur Silo pour les 65 ans du Captain. Pour lire le texte intégral dans les deux langues, c’est ici.
Amougies (où j’ai vu Captain Beefheart)
Amougies, vous ne connaissez sans doute pas. C’est en Belgique, un petit village, proche de Tournai. Il s’est passé là un événement inhabituel. C’était il y a pas mal de temps, voyez-vous, à l’automne 1969, au milieu des champs et des prés. S’est déroulé là durant quatre jours et quatre nuits, un imposant festival de musique avec un grand nombre de groupes et des spectateurs venus en foule. Pop, rock et free jazz, le tout sous un énorme chapiteau chauffé par des brûleurs au fuel et de la chaleur humaine.
[...]
Selon moi, c’est la dernière journée qui fut la plus réussie. Nous étions assis sur le sol dans nos sacs de couchage près de deux jeunes Anglais. Nous avons bavardé un peu avec eux. Ils nous ont demandé si Captain Beefheart était bien programmé pour ce jour-là. Ils avaient fait la traversée uniquement pour lui. J’ai vérifié dans mon programme. Je n’avais jamais entendu parler de ce personnage. On s’est simplement dit, Léon et moi, qu’à venir de si loin uniquement pour le voir, il fallait que ce soit quelque chose d’étonnant. Nous avions déjà vu, et entendu des choses exceptionnelles, Nice notamment. Imaginez Keith Emerson maltraitant son orgue, le soulevant et le laissant retomber de tout son poids dans un bruit effroyable. Ah, on ne pouvait pas dire qu’il respectait son instrument ! On avait aussi vu Soft Machine, et Gong avec Daniel Lalou et son tambour, et David Allen qui grattait les cordes de sa guitare avec un couteau ! Et aussi, tout ce free jazz sauvage ! Et le tout présenté par Frank Zappa, grand escogriffe revêtu d’un ciré jaune, et qui faisait le bœuf avec tous les musiciens. Et ce soir-là justement, il a joué avec Captain Beefheart. A ce moment, j’ignorais qu’ils se connaissaient, qu’ils étaient allés en classe ensemble. Enfin, le voici ! Le fameux capitaine va nous présenter sa musique. Je me suis levé pour me rapprocher de la scène. Il me fallait enjamber tous les spectateurs épuisés, endormis sur le sol dans leurs sacs de couchage. Je me suis installé à droite de la scène, juste à l’endroit d’où j’avais écouté et observé David Allen avec Gong. Voilà ! Ils arrivent. Ils entrent en scène, Captain Beefheart et son Magic Band. Une vision saisissante : voici le Mascara Snake affublé d’une sorte de masque à gaz et portant d’étranges vêtements. Tout juste comme sur la pochette de l’album Trout Mask Replica que je me suis procuré peu de temps après. Et lui, Captain Beefheart avec son chapeau haut-de-forme, sa redingote marron et ses longues bottes de cuir, tenant à la main une liasse de feuilles, les paroles des chansons. Ils commencent à jouer. Je n’ai jamais rien entendu de pareil, une force pure, la poésie qui vous tombe dessus, comme une averse d’orage. Je le vois, sa liasse de feuilles dans la main gauche, marquant de sa botte le rythme tout en déclamant ses poèmes. Une voix d’une puissance incroyable, qui fait trembler la peau des haut-parleurs. En tous les cas, j’en suis encore ébahi. Quelques mois plus tard, j’avais réussi à me procurer tous ses disques. Je les ai toujours. Ils craquent tous à force d’avoir été écoutés et réécoutés. C’était il y a une trentaine d’années. C’est à cause de ça qu’un jour, moi aussi, je suis monté sur une scène, avec mon groupe. Aujourd’hui, je sais que le Capitaine s’est retiré, qu’il vit dans une caravane, au milieu du désert de Mojave, en Californie. De fait, d’ailleurs, je suis un peu triste en pensant à lui. On m’a dit qu’il était très malade. Mais cet homme-là ne peut pas mourir. Sa musique a donné tant de vie à tant de monde. Il ne peut pas nous quitter. Il est dans ma tête, il est dans mes oreilles, il est dans mon ventre. C’est ça, la musique ! C’est ça, la poésie !
Lucien Suel Berguette, avril-mai 2000 traduit du picard par l’auteur en mai 2005
En complément (courtesy Julien Delmaire), l'ambiance dans le village d'Amougies pendant le festival : première partie du film, deuxième partie.
"Well", extrait de l'album "Trout Mask Replica", 1969.
WELL BIEN
Light floats down day river on a red raft of blood La lumière descend la rivière du jour sur un radeau rouge de sang Night blocks out the heavens like a big black shiny bug La nuit masque les cieux comme un gros cafard noir brillant Its hard soft shell shinin' white in one spot well Sa carapace dure molle tache blanche luisante bien It's a hard place that I'm livin' but I'm doin' well well C’est dur de vivre ici mais je me débrouille bien bien The white ice horse melted like a spot of silver well Le cheval de glace blanche a fondu comme une tache argentée bien Its mane went last then disappeared the tail Sa crinière est arrivée la dernière puis la queue a disparu My life ran thru my veins Ma vie courait dans mes veines Whistlin' hollow well Sifflant dans le vide bien I froze in solid motion well well Je me suis solidifié gelé en mouvement I heard the ocean swarmin' body well well J’entendais le corps grouillant de l’océan bien bien I heard the beetle clickin' well J’entendais le cliquetis du scarabée I sensed the thickest silence scream Je sentais hurler le silence le plus épais Then I begin to dream Ensuite mon rêve commence My mind cracked like custard Mon esprit s’est craquelé comme une crème dessert Ran red until it sealed Coulant rouge puis se figeant Turn to wooden 'n rolled like a wheel well well se transformant en bois et roulant comme une roue bien Thick black felt birds are flyin' Des oiseaux de gros feutre noir volent With capes of solid chrome avec des pèlerines de chrome solide With feathers of solid chrome avec des plumes de chrome solide 'n beaks of solid bone et des becs d’os solide 'n bleach the air around them faisant pâlir l’air tout autour d’eux White 'n cold well well Blanc et froid bien bien Till it's shown in pain Jusqu’à la vision douloureuse The hollow cane clicked like ever after La canne creuse cliqueta comme toujours ensuite Its shadow vanished shinin' silence Son ombre disparut faisant luire le silence well well bien bien
« Spicilège septique » est un recueil de sept textes courts écrits en vers arithmogrammatiques, publié dans la collection 8pA6 aux éditions de La vachette alternative. Après en avoir reçu un exemplaire, Pierre Vella a voulu illustrer chacun de ces sept poèmes « très visuels dans leurs mots à tiroir, leurs gigognes de plaisir ».
entre les mains simiesques un tiède tuyau baveux se déroule coule PEU A PEU pliée dans un drap gris la jambe se détend membre gourd et gluant
"Encyclopédie bizarre et décalée, ce livre étrange se propose de nous faire découvrir le chien comme on ne l’a encore jamais vu ! Mine d’informations documentaires et scientifiques, cet ouvrage bigarré est doté d’une riche iconographie dans laquelle se côtoient œuvres anciennes et contemporaines (de photographes, plasticiens, graphistes ou illustrateurs spécialement sollicités pour l’occasion) : peintures, photographies, gravures, dessins, objets… Il mêle également morceaux d’anthologie savoureux (de Diderot à Virginia Woolf, de mythes africains à Deleuze en passant par Homère, Dante, Thomas Mann…) et des nouvelles inédites d’écrivains comme Pierre-Antoine Bernheim, Paul Fournel, Jacques Gaillard, Anne Goscinny, Hubert Haddad, Barbara Israël, Jacques Jouet, Guy Konopnicki, Philippe Lacoche, Carole Martinez, Christine Montalbetti, Olivier Salon, Lucien Suel, Pierre Tilman… "
Ma participation à l'ouvrage consiste en une nouvelle en vers, intitulée "Médor", cinq strophes de cinq vers de cinq mots de cinq lettres. Voici la première strophe :
Médor
Chien nommé Médor aboie jappe mange pâtée avale soupe pisse Chien jappe gémit hurle comme louve Petit chiot blanc roule boule poils salis duvet puant [...]
Sans aucun doute, un livre à offrir ou à se faire offrir...