Lucien Suel & Arnaud Mirland en concert (2/10)
Deuxième morceau du concert de Cheval 23, le 6 avril 2010 à La Java :
"Ni bruit ni fureur", un poème écrit d'après "Les Ambassadeurs", une série de photographies de Martial Verdier. Ce poème figure dans le recueil "Canal mémoire", aux Editions du Marais du Livre.
"Ni bruit ni fureur", un poème écrit d'après "Les Ambassadeurs", une série de photographies de Martial Verdier. Ce poème figure dans le recueil "Canal mémoire", aux Editions du Marais du Livre.
ni bruit ni fureur dans
la cathédrale de mes os
soleil aveugle du futur
je ferme l'oeil à l'est
symétrie de chair torse
dans la moiteur optique
le futur j'ai confiance
je le dompte je le crée
ventre à ventre l'amour
protecteur noir et noir
oui j'attends je verrai
zoom mon coeur s'envole
regarde-moi dans l'aube
le jardin n'attend plus
je suis le terreau brun
je respire sous la lune
le roseau trempé griffe
le papier l'encre trace
le bouddha décroise les
jambes le lotus s'ouvre
ne te retourne pas vois
vois le sable qui coule
il neige sur ton visage
trace d'un crime oublié
mon corps s'est affirmé
parmi la brume chimique
les siècles des siècles
la fatigue s'y accumule
entre mes jambes renaît
le feu braise et soleil
mon image brûle dans le
noir une flamme d'ombre
sacrifice de cendres et
balayures dans l'espace
dans ma poitrine les os
tètent le rayonnement x
je devine dans la fumée
ton existence asphyxiée
la vibration du cristal
l'écho assourdi du bang
d'un coup le mascara du
serpent ou le contraire
un sourire discret dans
le nimbe des feuillages
l'attente est légère et
douce au milieu du jour
derrière la vitre salie
tu m'attends longuement
ton visage tranche dans
le fleuve de particules
tu sors de l'ombre sors
du lointain empire sors
comme les âmes voletant
à l'aplomb de la sphère
l'être du voyant essaie
de percer de me joindre
la clarté troue la pâte
la feuille se constelle
le temps disparaît sous
l'os du front se replie
nous sommes là ensemble
il y a une seule sphère
je voyage dans la gorge
de l'ombre sans crainte
mon repos est ton repos
je n'ai pas peur de toi
dans la chaleur solaire
je sens l'odeur du pain
ma puissance est de toi
tu es fort je suis fort
mains jointes yeux clos
adolescent flou je vois
mains jointes oeil noir
je traverse les rideaux
le temps devient espace
tu me reçois tu me vois
la cathédrale de mes os
soleil aveugle du futur
je ferme l'oeil à l'est
symétrie de chair torse
dans la moiteur optique
le futur j'ai confiance
je le dompte je le crée
ventre à ventre l'amour
protecteur noir et noir
oui j'attends je verrai
zoom mon coeur s'envole
regarde-moi dans l'aube
le jardin n'attend plus
je suis le terreau brun
je respire sous la lune
le roseau trempé griffe
le papier l'encre trace
le bouddha décroise les
jambes le lotus s'ouvre
ne te retourne pas vois
vois le sable qui coule
il neige sur ton visage
trace d'un crime oublié
mon corps s'est affirmé
parmi la brume chimique
les siècles des siècles
la fatigue s'y accumule
entre mes jambes renaît
le feu braise et soleil
mon image brûle dans le
noir une flamme d'ombre
sacrifice de cendres et
balayures dans l'espace
dans ma poitrine les os
tètent le rayonnement x
je devine dans la fumée
ton existence asphyxiée
la vibration du cristal
l'écho assourdi du bang
d'un coup le mascara du
serpent ou le contraire
un sourire discret dans
le nimbe des feuillages
l'attente est légère et
douce au milieu du jour
derrière la vitre salie
tu m'attends longuement
ton visage tranche dans
le fleuve de particules
tu sors de l'ombre sors
du lointain empire sors
comme les âmes voletant
à l'aplomb de la sphère
l'être du voyant essaie
de percer de me joindre
la clarté troue la pâte
la feuille se constelle
le temps disparaît sous
l'os du front se replie
nous sommes là ensemble
il y a une seule sphère
je voyage dans la gorge
de l'ombre sans crainte
mon repos est ton repos
je n'ai pas peur de toi
dans la chaleur solaire
je sens l'odeur du pain
ma puissance est de toi
tu es fort je suis fort
mains jointes yeux clos
adolescent flou je vois
mains jointes oeil noir
je traverse les rideaux
le temps devient espace
tu me reçois tu me vois
Lucien Suel
Libellés : Archives, Arnaud Mirland, cheval23, Lucien Suel, Performance, Poésie sonore, Rock, Vers justifiés, Vidéo