mercredi 31 mai 2017

Les dérivées (144)

144
cette vision
du monde est
très obscure
oeil couvert
d'excrément/
tête remplie
de gélatine/
heureusement
la matière à
réflexion se
spiritualise
et dii estis

Ainsi s'achève la publication des Dérivées au Silo. 
144 strophes de 12 vers de 12 signes (12x12x12x12)

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posted by Lucien Suel at 07:06 0 comments

mardi 30 mai 2017

Poésie action

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samedi 27 mai 2017

A Nail in my Shoe (11)

Je suis perdu comme un solplomb dans une tempête de neige. J'ai mon radar illuminé, mon sonar qui s'affole.
Mais je suis seul sur la plage, dans la nuit sans étoile.
Hier j'ai croisé Dead man, dans le Far West des rues d'ici et le pauvre, il a eu peur.
Je danse au bord d'un gouffre. Je suis transfuge, d'un pays lointain, dans un refuge de haute montagne.
Je suis exilé dans un origami géant à base de peaux de paupières, les pupilles fatiguées de dix mille crépuscules, la volition caramel en flaque de boue cramoisie.
Je suis plongé dans un bassin de radoub où se fige mon Iliade lasse, comme l'exacte somme des épées de Damoclès en rouille.
Dans les toiles d'araignée de mes journées gluantes, dans les braises de mes nuits barlongues, j'ai la mélancolie du robot qui a vu passer toutes les sirènes d'un Sahara lointain.
Nuit blanche
Grand jour
Charlotte Ganache
aka Charlemagne Ganashine
Stellar Fanum
Extrait de Grand Rock

© Partycul System, 2015

Tous nos remerciements à Partycul System pour avoir permis la publication de ce poème dans les entrailles du Silo. 

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posted by Lucien Suel at 07:08 0 comments

vendredi 26 mai 2017

Poème express n° 684

posted by Lucien Suel at 07:40 2 comments

mercredi 24 mai 2017

Les dérivées (141-143)

141
il est alors
plus aisé de
caracoler/la
valve grande
ouverte/dans
la direction
des plaisirs
l'air manque
plutôt vite/
ce n'est pas
grave car la
vie consomme
142
le manque et
s'alimente à
même le vide
l'étang salé
du fantasme/
lac du songe
creux/besoin
d'être curé/
l'eau y sent
l'oeuf vieux
nidoreux/les
plongeons se
143
font rares &
les parieurs
qui risquent
la chose s'y
jettent avec
les pieds en
avant/encore
leur faudra-
t-il prendre
une douche à
la remontée/
intrépidité/


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posted by Lucien Suel at 07:20 0 comments

lundi 22 mai 2017

ULTRA SECRET


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samedi 20 mai 2017

A Nail in my Shoe (10)

Je suis perdu dans mes casemates souterraines démantibulées, dans le réseau barbelé de mon subconscient aux ombres chinoises.
Exhaust of my purple rain, désertion d'ectoplasme, chandelle exsangue, crécelle sans sébile. Je zigzague parmi les métastases de la logomachie.
J'ai l'âme engorgée comme le moi infâme du Guinea Pig, dans la scotomisation des bruits blancs de l'enfance. Je suis le clown Calvero qui se morfond dans sa loge. Je suis le Picasso pendu derrière sa toile.
Hurluberlu, je vis dans le vide, je chasse les ombres.
Je suis allé au loin à la rencontre des miens. Les mains pleines en plein désert.
Dans ma colonne vertébrale, il y a la crémaillère rouillée d'un monstre en mâchefers. Mécaniquement inutile, vaguement fragile, je suis le divorce du rotor et du stator. Je suis une tour médiévale démolie par oubli, abandonnée là, près de la vigne abondante.
J'ai des angoisses plein les bottes et de la toxine paranoïaque jusque sous les ongles. J'ai du papier de verre en frottis sur mes cordes vocales. Où est le sens ? où est le sang ?
Je suis égaré dans le labyrinthe des sentiers des Badlands.
Je suis désorienté dans la géographie intercostale d'un genre de moi.
Charlotte Ganache
Stellar Fanum
Extrait de Grand Rock
© Partycul System, 2015

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vendredi 19 mai 2017

Poème express n° 683

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mercredi 17 mai 2017

Les dérivées (136-140)

136
le délice de
l'acide mixé
à l'amer par
les bouseux/
les palotins
du purin/peu
à peu le sel
apparaît/qui
s'oppose aux
sucres roux/
à la torpide
comptabilité
137
des déchets/
parasites du
dernier âge/
affalés dans
les canapés/
vautrés dans
le hall d'un
comptoir des
voyages/yeux
bovins levés
vers le haut
plafond bleu
138
ventilateurs
délayant les
miasmes/tous
les avortons
de pensée du
public plouc
qui sait que
profiter est
important/le
zèle codifié
du retraité/
voilà encore
139
une occasion
de vomir sur
la stupidité
heureusement
l'aspirine &
les sourires
la voix d'un
enfant & les
feuilles des
saules/aussi
les gravures
& le vitrail
140
heureusement
les navets &
la brindille
le jardin/la
pluie & tous
les crapauds
heureusement
le télescope
le be-bop le
tuyau le bol
de café noir
fumée/encens



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samedi 13 mai 2017

A Nail in my Shoe (9)

Je suis perdu dans la faille étiolée d'un firmament déchu où la Lune égoïne me sourit sciemment. Elle rit de la dague empoisonnée retrouvée dans mon dos de chiffe molle (à l'exosquelette 100% coton).
La tête raide au bout d'une pique, je pleure, et ma langue se déroule en tapis jusqu'à terre. " Au pain de doleur et a eaue d'angoisse " comme disait l'autre.
Il y a du son en cendre dans ma nuque, et des pas feutrés qui encombrent ma tête où il y a trop de monde. Je jachère au milieu des harmoniques vermoulues de mon gamelan crânien.
Je suis le playmobil grabataire qui expie parmi ses incantations, sous la fêlure de sa voûte. Se négliger ? Se militariser ? S'étouffer ? Je tourne en rond au square des convulsionnaires. Fire walk with me. Je me crois en enfer, donc j'y suis.
Je nage parmi les anaplogasters et les eurypharynx de frigidaire. Je suis hagard dans la géhenne du théorème " dark, drink and devil ". Je suis ailleurs dans l'atmosphère bizarre de la trêve des confiseurs.
Des chats siamois sont enfermés dans mon cœur bathyscaphe.
Les sœurs Ténèbres nous ont promis un beau voyage.
Charlotte Ganache
Stellar Fanum
Extrait de Grand Rock
© Partycul System, 2015

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vendredi 12 mai 2017

Poème express n° 682

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mercredi 10 mai 2017

Les dérivées (135)

135
humains à la
peau ridée &
terne guidés
sur la route
du néant par
la fumée des
vieux pneus/
puante/noire
nuée/volutes
graisseuses/
ciel obscur/
transhumance


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samedi 6 mai 2017

A Nail in my Shoe (8)

Je suis perdu dans les éteules des champs de blé à perte de vue, dans la moelle à l'opium, dans le coaltar sans fin, dans la raison sans grammaire.
Je suis le coureur de la bataille de Marathon qui meurt pour un message.
J'ai le râle plaintif du chien de traîneau fourbu après tant de blanc et de non-paysages.
J'ai vu une personne perdue, et je n'y croyais pas ! Parmi la foule et la musique très forte d'une soirée en plein air. Mais elle a disparu assez vite.
Je suis à découvert, sur une route de rase campagne, et des ptérodactyles aux griffes acérées hantent mon cauchemar. Caché dans le champ de maïs, éraflé aux feuilles rêches, je scrute le ciel bas et lourd comme un couvercle.
Je suis une écrevisse cardinalisée aux larmes, dans la torpeur du filament de mon cœur en charpie. Je suis une miroiterie de verre fêlé.
Et tandis que des rentrayeurs factices m'embaument lamentablement, je rêve d'Orients captieux et interdits où les figures déconfites des saints du Paradis me baiseraient les pieds et me laveraient de leurs larmes pures.
Éparses et diffuses sensations de mes ailes arrachées.
Éparse et diffuse compassion pour les épaves du monde.
Charlotte Ganache
Stellar Fanum
Extrait de Grand Rock
© Partycul System, 2015

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vendredi 5 mai 2017

Poème express n° 681

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mercredi 3 mai 2017

Les dérivées (133-134)

133
l'infiniment
petit aspire
l'infiniment
grand & nous
dit/un point
c'est tout/&
ce sera tout
ou rien/déjà
le serpent a
englouti les
annelures et
les écailles
134
de sa queue/
enlacées sur
la verge des
législateurs
les spirales
du naja sont
le tortillon
musclé d'une
éternelle et
irréfragable
digestion du
protoplasme/


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mardi 2 mai 2017

Marcher dans la ville (10/10)


10 Encore une fois, faire les courses. Les kebabs au poulet, au coin de la rue en face sont corrects, ainsi que sur le même trottoir les pizzas. Boucherie Cohen Alimentation Produits hallal bœuf veau abats bienvenue ouvert 7 jours sur 7 de 9 à 21 merguez lapin poulet charcuterie Il est nécessaire d’avoir un balai pour faire un peu de ménage. Stella Artois chez Robert Échec au Leclerc, l'objet le plus pratique et le moins cher sera au Carrefour Market, manche de bois brut, balai en coco. Le Balto Passer à la boulangerie Patapin. Eglise réformée de France Foyer du peuple C'est la patronne qui fait le service, et elle est plus agréable que sa fille ou son employée. À La Bonne Franquette Café Brasserie Pelforth panini chawarma couscous pizza Snack LM kebab grillades sandwichs sur place ou à emporter Le soleil de l'après-midi brille joliment sur les chrysanthèmes pomponnettes multicolores disposés sur le trottoir du fleuriste au coin de la rue de Joinville. Afone Téléphonie Multimédia Accessoires Terminer la soirée "Chez Edmond et Jules", restaurant près de la gare où il n’y a pas d’autre convive. Franky La Frite frites fraîches kebab pizzas sandwich américain salade croque-monsieur hamburger boissons pain bagnat panini hot dog Repas breughelien : tarte au maroilles, carbonnade, fromages du Nord-Ouest, tarte aux pommes et poireaux, vin et bière, genièvre. Rejoindre son immeuble à une heure tardive. S'écrouler dans son lit.

Une première version de ce texte a été publiée en 2012 dans le n° 8 de la revue numérique D'ici là

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