mercredi 28 octobre 2009

ISLAND(S)

These are the books I would like to take with me when I live on a desert island :
Island
(Huxley Aldous),
The Island of Dr. Moreau (Wells H. G.),
Island
of love (Cartland Barbara),
Island
of the Day Before (Eco, Umberto),
Five on a Treasure Island (Blyton, Enid),
Island
of the Doomed (Dagerman, Stig),
Islands
in the Stream (Hemingway, Ernest),
The Island of Adventure, (Blyton, Enid ),
Five on Kirrin Island Again, (Blyton, Enid),
Adventures of Tintin "The Black Island" (Hergé),
The Possibility of an Island (Houellebecq, Michel),
The Island of Sheep (Buchan, John),
Shutter Island (Lehane, Dennis),
Treasure Island (Stevenson, Robert Louis),
Concrete Island (Ballard, J. G.),
Hobson's Island (Themerson, Stefan),
John Bull's Other Island (Shaw, George Bernard),
No Man Is an Island (Donne, John),
Station Island (Heaney, Seamus),
An Outcast of the Islands (Conrad, Joseph),
Barrier Island (MacDonald, John D.),
Easter Island The Mystery Solved (Heyerdahl, Thor),
Ellis Island A Reader and Resource Guide (Perec, Georges; Bober, Robert),
Hawaii The Past, Present and Future of Its Island-kingdom - An Historic Account of the Sandwich Islands of Polynesia (Hopkins, Gerard Manley),
Jerry of the Islands A True Dog Story (London, Jack),
Money Makes You Crazy Custom and Change in the Solomon Islands (McDonald, Ross),
Mysterious Island (Verne, Jules),
No Man Is an Island (Merton, Thomas),
Of Time and an Island (Keats, John),
Penguin Island (France, Anatole),
Pig Island (Hayder, Mo),
The Aran Islands (Synge, John M.),
The Floating Island (Verne, Jules),
The Greek Islands (Durrell, Lawrence),
The Swiss Family Robinson Or Adventures in a Desert Island (Wyss, Johann, David),
Victory: An Island Tale (Conrad, Joseph),
Virgin Islands (Vidal, Gore).
Ajout le 15 juin 2015 : le remarquable premier roman de David Vann : Sukkwan Island (lu sur le conseil de l'excellent Didier Lesaffre)
Lucien Suel

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mercredi 21 octobre 2009

Jack Kerouac In Memoriam Memory Babe


Jack Kerouac
Né le 12 mars 1922 à Lowell (Massachusetts)
Mort le 21 octobre 1969 à St Petersburg (Floride).

A l'occasion de cet anniversaire, voici le premier paragraphe du préambule à ma traduction de l'inédit "Book of Sketches" qui paraîtra en mars 2010 aux Editions de La Table Ronde sous le titre "Livre des esquisses".

Jack Kerouac se comparait à un musicien de jazz soufflant son solo. Dans ce recueil, il se présente, sur la route, entre New-York et San Francisco, au Mexique ou au Maroc, ou encore de Paris à Londres, crayonnant des esquisses en mots ; poète, musicien et peintre. On l’imagine entre 1952 & 1954, avec sa chemise à carreaux, sortant de sa poche de poitrine un carnet, notant, pressé d’écrire pour capturer le moment, saisir ce qui se déroule ou se repose devant ses yeux, apparemment sans effort, « esquissant » pour unifier sa vision de l’Amérique, une série d’ajouts à la tapisserie de sa prose spontanée. Une quinzaine de carnets qu’il tape quasiment sans corrections en 1959, et qui deviennent ce « Livre des esquisses ». Esquisses présentées pêle-mêle, dans un ordre non-chronologique, presque un cut-up mental, écriture ouverte, à la fois réaliste et lyrique, n’oubliant jamais la beauté, utilisant le tiret pour marquer la fin d’un solo, d’une envolée. Jack Kerouac est dans le concret, dans le cadre d’une vérité intérieure. Jamais de nostalgie, tout est important, pas de hiérarchie dans les notations, tout ce qui est écrit devient précieux. Il choisit une scène à cause de son potentiel d’obsession pour l’âme, quelquefois tellement inspiré qu’il plonge dans le flux de conscience, visions aperçues par la vitre d’une voiture rapide, ou ce qu’il nomme « tics », souvenirs éclairs, rêves éveillés.
... /...
Lucien Suel
Photographie de Jack Kerouac en 1956 par Tom Palumbo.
Ajout du 6 novembre 2009 : Un lien vers Train de nuit, le blog d'un autre Jack avec des documents vidéos très intéressants.

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vendredi 16 octobre 2009

Kurt Schwitters en Norvège


Dans les années 30, Kurt Schwitters venait tous les étés sur la petite île de Hjertøya dans le fjord en face de la ville de Molde. C'est de là qu'il réussit à s'enfuir, au moment de l'invasion nazie en avril 1940, quand la ville fut complètement détruite par les bombardements allemands.
Il a peint ce tableau sur l'île de Bjørnsund située plus loin dans la mer. La maison du milieu est celle de Grete Kleppen, qui vient de traduire « Mort d’un jardinier » en norvégien.

Ce tableau, peinture sur bois, 74 x 74 cm, se trouve au Sprengel Museum à Hanovre.

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lundi 12 octobre 2009

Francis Ledwidge "Les rois morts"

Les rois morts

Tous les rois morts sont venus me visiter
En rêve à Rosnaree.
Quelques étoiles brillaient faiblement dans l’aube
Et la rosée perlait au bout des épines.

Et chaque roi mort parlait avec douceur
De la gloire passée.
Il était trop tôt pour l’alouette,
Mais les ténèbres étoilées se coloraient d’or.

Je prêtai l’oreille aux plaintes
Que trois rois d’Irlande mêlaient à leur chant.
J’entendis un coq chanter dans un clos de noisetiers,
Et là-haut, dans la pâleur de l’aube, des alouettes battaient des ailes.

Et moi aussi, je racontai aux rois une histoire
De gloire ancienne, la quatrième lamentation :
On entendait comme des boucliers en mouvement
Là-haut dans la verdure des champs et là-bas dans les labours.

L’un des rois dit : « Nous qui sommes toujours rois,
Avons entendu ces lamentations au plus profond de notre être. »
Une musique douce s’échappait de plus d’un bec d’oiseau
Et sur la colline, l’aube s’installait majestueusement.

L’un des rois dit : « Là d’où nous venons,
On n’entend plus aucun chant, ni la mélodie cristalline des branches,
Le cœur lourd, nous piétinons les ombres ;
Dans les prairies moelleuses, les oiseaux sont muets. »

L’un des rois dit : « Comme les poètes sont morts
En même temps que tout ce qu’ils aimaient,
Leurs pensées inexprimées, comme des averses de pétales,
Lancent des flammes grises et bleues sur les heures qui passent. »

L’un des rois dit : « Nous entendrons de nouveau
A Rosnaree, le lourd piétinement des hommes. »
Une bombe éclata près de moi, là où je dormais.
J’ouvris les yeux, il faisait jour en Picardie.

Francis Ledwidge
Traduit de l’anglais par Lucien Suel

Ce poème de Francis Ledwige (1887-1917) a été publié par C. E. Déquesnes dans le Supplément au n°10 de la revue Passages

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lundi 5 octobre 2009

Silo (52) Dennis Lehane

Dennis Lehane. Un pays à l’aube.
Rivages / Thriller, janvier 2009.
Je te traîne dans un silo à grains et je te découpe petit bout par petit bout jusqu’à ce que t’en crèves. page 746

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jeudi 1 octobre 2009

Oraison au marteau

"Oraison au marteau" est un poème d'Alfonsina Vandenbeulque, "Celle-Qui-Met-Ses-Pieds-Sur-Les-Semelles-D'Arthur-Rimbaud".

Oraison au marteau,
Quelle lame est sans défauts ?

Oraison au marteau,

J'ai commis le tragique péché
Du maçon, qui gâche son mortier.

Qu'il crève, chaque fois
Que glougloute le dindon-roi
A la caroncule enflée.

Ô raisin, ô jardin,
Quel âne est sans défauts ?

Que celui qui n'a jamais bêché
Creuse le premier trou,
Ouvre la première bière !

Que comprendre au pétrole ?
Il faut qu'il fuie, qu'il coule, qu'il décolle !

Ô maisons, ô bateaux !
Alfonsina Vandenbeulque

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