mercredi 14 décembre 2005

Anges d'un nouvel ailleurs (Kerouac Ginsberg Burroughs) 1/7

NYC, 1942
"Anges d'un nouvel ailleurs" est le fruit d'une collaboration entre Arnaud Mirland, Lucien & Thomas Suel. Trois personnes s'exprimant après la disparition des trois figures tutélaires de la Beat Generation (Jack Kerouac, Allen Ginsberg & William Burroughs).
Cet ensemble a été composé en 1998-1999.

L'Amérique chez moi est entrée par la grande porte. En même temps : Kerouac, Burroughs, Ginsberg, les Doors, La Fureur de vivre, le Velvet Underground et les reportages de Connaissance du Monde sur le Grand Canyon, les Noirs, les flics, les buildings, les drogués, les pédés et les meilleurs esprits d'une génération... « Tu es fait pour vivre dans une autre époque. » me disait alors un ami qui me voulait du bien... Finalement nous sommes partis en stop, départ de l'aire de La Sentinelle à Valenciennes pour aller via Paris, direction Bayonne, Oléron ou la Bretagne... la fin de la terre et la fin du rêve américain.
Désolé, je m'étais trompé de voyage, un peu comme Kerouac ivre cherchant la trace de ses ancêtres... L'aventure serait plutôt à l'intérieur, nous n'avons que notre pensée à offrir comme carapace / rêve / chemin / arme... Nous pouvons revenir vers un passé que l'on réinvente - Kerouac - tout en l'augmentant de visions / croyances / - Zen et Bouddha - chérir un âge d'or ou reprendre des armes qu'on tente de nous confisquer - Burroughs / Ginsberg - aller à la marge et toujours chercher. Notre seule défense est notre liberté d'imaginer, d'interroger et de créer nos propres visions différentes de celles qu'on veut nous imposer.
(A. M.)



Dans le roman de Dashiell Hammett, La moisson rouge, le héros, narrateur, est anonyme. J’ai devant les yeux une photo prise par Ginsberg en 1945 (!) : William Burroughs et Jack Kerouac jouant à imiter les personnages de Dashiell Hammett. Cela fait déjà un petit groupe de huit personnes (Allen, William, Jack, Dashiell, Sam Spade, l’Anonyme, vous et moi), de quoi construire une longue histoire. On ne le fera pas, ça manque d’héroïne(s) .
Quand je relis La moisson rouge, et ça m’arrive très régulièrement, je me change le nom du Continental Op, à chaque chapitre ! Jusqu’à présent, il ne s’est encore jamais appelé Jacques Breton ou André Prévert. La phrase précédente pourrait faire partie d’un koan mais voici une autre question (d’autres questions ?) que le bonimenteur patenté pourrait poser au public : « Pensez-vous que le béhaviorisme soit compatible avec la poésie ? ou avec l’immortalité de l’âme ? ou avec le grand véhicule ? ou avec le petit vélo ? » Moi, dans tous les cas, je pense que oui.

(L. S.)


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posted by Lucien Suel at 07:29

1 Comments:

Blogger Didier L. said...

Vive le renouveau des feuilletons ! Publier les textes un peu longs en plusieurs fois, c'est vraiment une excellente manière de faire. Merci.

19:07  

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