Ivar Ch'Vavar : Hypnos mal au centre (6)
Dans
leurs survêtements d’un autre temps les variqueux
courent
le long du petit bois clairsemé, d’aucuns donnent
dans
le fossé, s’abattent dans les hautes fougères, d’au
tres
tombent et tout à coup sont à genoux sur le gravier
de
la chaussée, mêlé d’une espèce d’obsidienne. Le ciel
est
gris-beige, il tremble comme un animal apeuré. Et il
y
a un vieux dépôt d’ordures avec juste au milieu un ma
telas
crevé. Une grande femme nue s’est levée juste à côté
.Elle
regarde passer les joggeurs, qui mettent du temps à
le
faire car leur troupe s’est défaite, égrappillée... Aucun
ne
fait attention à elle. Elle a dans les mains et dans ses
cheveux
de la laine grise ou comme soufrée, qu’elle aura arrachée à
l’entraille du matelas. Moi je suis à un bon cin
quante
mètres, mais, même à cette distance, je vois que
cette
femme grande et large d’épaules, est idiote.
à suivre...
Pages écrites courant 2003.
Revues en mai 2016 et en avril 2019
Libellés : Ivar Ch'Vavar, Poésie
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