lundi 28 septembre 2020

Poème express n° 790

posted by Lucien Suel at 07:41 4 comments

jeudi 24 septembre 2020

Poème express n° 789


 
 Barbara Loden

Le commentaire cinéphilique de Piero-Cohen Hadria

(il y a des films qu'on ne peut pas oublier - on a aurait presque le sentiment qu'ils seront là pour toujours (ça ne se voit pas au départ - ou alors ça se voit c'est selon) - on aime à les revoir d'ailleurs parfois - parfois ils déçoivent : pas celui-là même si l'héroïne (une héroïne dans ces années-là dans un film c'est rarissime (je me souviens, bien avant cependant aussi, de "Forty Guns" (Samuel Fuller, 1957) et de Barbara Stanwick "Quarante tueurs" en français : tu saisis la différence ?) l'héroïne donc est tellement le sosie de la réalisatrice - aujourd'hui, downtown il passe au Grand Action à midi tu le crois ça ?) Barbara Loden (elle joue - fatalement - le rôle titre comme on dit : Wanda, c'est elle, et Barbara Loden c'est Wanda) une vraie merveille - l'un des plus beaux films du monde et "son sentiment d'impuissance", c'est juste tout à fait ça - la grande classe - Wanda, Barbara Loden, 1970)(trop vite, trop tôt disparue, quelle pitié que cette vie...) (n'importe on l'aime toujours, un joyau)

Libellés : , ,

posted by Lucien Suel at 07:50 3 comments

lundi 21 septembre 2020

Poème express n° 788

posted by Lucien Suel at 07:18 2 comments

jeudi 17 septembre 2020

Poème express n° 787

posted by Lucien Suel at 08:03 1 comments

lundi 14 septembre 2020

Poème express n° 786

posted by Lucien Suel at 07:56 2 comments

jeudi 10 septembre 2020

Poème Express n° 785

posted by Lucien Suel at 21:43 2 comments

lundi 7 septembre 2020

Poème express n° 784

posted by Lucien Suel at 07:48 4 comments

vendredi 4 septembre 2020

Ivar Ch'Vavar : Devant l'automne


Le paysage d’hiver empile des couleurs effilées,

des blancs, des roses… quelques violets de charcuterie.

Suis bien la route, car le printemps vient là déjà. Il nous croise

sans un regard, sans avoir à nous avoir vus. Il a filé et le bord

de route maintenant est plein de poussière jaune et de bouts

de fumée. L’été a investi du site le moindre interstice, sans

même avoir eu à être subreptice. C’est juste qu’on a eu,

nous autres, cette absence, oui : tourné la tête au mauvais

moment en dedans. Et à cette heure (fort décolorée)

les insectes du ciel et du sol sont à leurs industries.



Libellés : ,

posted by Lucien Suel at 07:15 0 comments

jeudi 3 septembre 2020

Poème express n° 783

posted by Lucien Suel at 07:47 3 comments

mercredi 2 septembre 2020

Ivar Ch'Vavar : Hypnos mal au centre (fin)


L’image
dans le téléviseur est une poignée bleutée d’os et de carti
lages qui bougent lentement, pris dans une sorte de brou
et / Un nuage de mites est venu pendre sur notre village ;
la rouille gagne les planètes et un vieux belphégor va
de porte en porte pour mendier. Loin sur la gauche, un
gros aboiement, comme un paquet posé à terre, paquet
lourd de glaire ou de viande en gelée : c’est l’impression
qu’il donne et il se mettrait à sauter tout seul, retombant lourdement, sautant encore, retombant. Oui, les lampes
crépitent au-dessus des portes, mais qu’on se rapproche,
c’est plutôt un marmonnement. Les cultivatrices s’agi
tent dans la lumière en cube des maisons. On les croirait
montées sur des roulettes, car on ne voit pas leurs pieds.
Leurs gros derrières passent et repassent avec autorité.
Leurs mains remuent la monnaie dans les tiroirs ; elles trempent leurs doigts dans la menouille, les picaillons et
elles les enfoncent jusqu’au fond ; elles secouent le tiroir
tout cliquaillant puis le repoussent d’un brusque geste et
elles croisent les bras, se coinçant fermement les pouces
sous les aisselles. La nuit ne songe qu’à noircir, les bruits
se rangent sagement ; les lumières, une à une, les écrans
des téléviseurs sont soufflés. Gare, demoiselles vous qui ne
seriez pas encore rentrées du lait ou des cabinets. Les gros
hiboux ont pris leur vol, déjà ils roulent les épaules, ils sont
à peaufiner leur ricanée. — À l’angle des granges, ou bien
au coin d’une haie, ils se jettent devant vous tout à coup ils
écartent les ailes dans un froufrou. Ils ne vous feraient pas
de mal, non, rien à craindre de tel. Mais vous ne pourriez
plus chasser de votre esprit l’image de leurs parties géni
tales si étonnamment semblables à celles des garçons.
à suivre...
Pages écrites courant 2003. Revues en mai 2016 et en avril 2019

Libellés : ,

posted by Lucien Suel at 08:01 0 comments

mardi 1 septembre 2020

Ivar Ch'Vavar : Hypnos mal au centre (6)


Dans leurs survêtements d’un autre temps les variqueux
courent le long du petit bois clairsemé, d’aucuns donnent
dans le fossé, s’abattent dans les hautes fougères, d’au
tres tombent et tout à coup sont à genoux sur le gravier
de la chaussée, mêlé d’une espèce d’obsidienne. Le ciel
est gris-beige, il tremble comme un animal apeuré. Et il
y a un vieux dépôt d’ordures avec juste au milieu un ma
telas crevé. Une grande femme nue s’est levée juste à côté
.Elle regarde passer les joggeurs, qui mettent du temps à
le faire car leur troupe s’est défaite, égrappillée... Aucun
ne fait attention à elle. Elle a dans les mains et dans ses
cheveux de la laine grise ou comme soufrée, qu’elle aura arrachée à l’entraille du matelas. Moi je suis à un bon cin
quante mètres, mais, même à cette distance, je vois que
cette femme grande et large d’épaules, est idiote.

à suivre...
Pages écrites courant 2003. Revues en mai 2016 et en avril 2019


Libellés : ,

posted by Lucien Suel at 07:36 0 comments