Un poème de Jean-Pierre Bobillot (6/8)
la mort qui est dans la vie & la vie qui est dans la mort aussi
(phraguements)
Je
pense au vertige Je pense à
ce vertige : l'Infini qui me cerne (me déborde) &
qui
me pénètre
Qui me fait
n'être ?
Je
pense à ce trouble infini qui est encore plus trouble & plus
infini que le double Infini
de Pascal qui est déjà
assez trouble comme ça
Je
pense que demain je penserai peut-être le contraire Je pense à ce
jeu de mots (qui
me plaît
assez) : peu-d'être...
Je
pense qu'il y a encore bien trop de lyrisme petit-bourgeois dans tout
ça Je pense
que demain je penserai peut-être
le contraire de ce que je pense aujourd'hui
& que cela me paraît
aujourd'hui improbable Improbable mais point
impensable Et probant
Je
pense que Montaigne l'a déjà
fort bien dit longtemps avant moi Je pense que ce
n'est pas une raison
Libellés : Jean-Pierre Bobillot, Poésie
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