lundi 21 janvier 2019

Un poème de Jean-Pierre Bobillot (6/8)


la mort qui est dans la vie & la vie qui est dans la mort aussi

(phraguements)


Je pense au vertige Je pense à ce vertige : l'Infini qui me cerne (me déborde) & qui me pénètre Qui me fait n'être ?
Je pense à ce trouble infini qui est encore plus trouble & plus infini que le double Infini de Pascal qui est déjà assez trouble comme ça
Je pense que demain je penserai peut-être le contraire Je pense à ce jeu de mots (qui me plaît assez) : peu-d'être...
Je pense qu'il y a encore bien trop de lyrisme petit-bourgeois dans tout ça Je pense que demain je penserai peut-être le contraire de ce que je pense aujourd'hui & que cela me paraît aujourd'hui improbable Improbable mais point impensable Et probant
Je pense que Montaigne l'a déjà fort bien dit longtemps avant moi Je pense que ce n'est pas une raison

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posted by Lucien Suel at 08:13