Un poème de Jean-Pierre Bobillot (5/8)
la
mort qui est dans la vie & la vie qui est dans la mort aussi
(phraguements)
Je
pense à
ce vertige : chaque mot qui s'ajoute à un autre À
tous les autres (trop ? ou
jamais assez...)
Je
pense à
ce vertige : penser à tous les mots auxquels s'ajoute celui que je
suis en
train d'écrire
(de penser)
Je
pense au vertige qui ici & maintenant s'ouvre sous le moindre de
mes pas &
de mes mots Je pense que demain peut-être
ou tout à l'heure ou même dans
un instant tout cela sera irrémédiablement
emporté
Je
pense qu'il est dérisoire que je pense Je pense qu'il est plus
dérisoire encore que j'écrive
(que) je pense Je pense qu'il est à peine moins dérisoire que
j'écrive (qu')il
est dérisoire
que je pense
Je
pense qu'il n'est pas dérisoire qu'il y ait de la Pensée
Libellés : Jean-Pierre Bobillot, Poésie
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