lundi 9 février 2009

Journal du Blosne (8)

Journal éclaté de résidence au Blosne

Laverie résidentielle de Serbie. TIT/
anium. Le menu il est petit. Triangle
encore, amphithéâtre rendez-vous, les
ventilateurs, le verre, l'inox, Lille
Rennes, l'Égypte, une pyramide devant
les tours pour un dactylogramme, (cf.
Augustin Lesage), place de Zagreb, on
sort sur le marché, les sacs de sable
sont les voyageurs, période d'essai à
vide, le métro roule, Peter Brady est
sur le quai, un train fantôme, fleurs
électriques. Les pirates du métro. Il
n'y a plus de boucaniers, mais il y a
encore du boucan dans les entrées, la
cage d'escalier. Au FG4, on attend le
concours de gâteau aux pommes. Aussi,
la baratineuse fait son beurre. Comme
aux Grisons, le poète ordinaire reste
assigné à résidence d'auteur. On coud
toujours mais ici on n'allonge pas le
patron sur la table pour le découper,
on ne garde que son pantalon. Poésie,
couture. Ce n'est pas pour les chiens
de garde. Les ormeaux, Emmaüs rue des
ormeaux, le vendredi, le samedi et le
dimanche, mon musée gratuit. Les 3 du
Banat, debout sous le ciel, comme des
Parques. L'Instant T n°8 archivé pour
les vieux jours. St Benoît, cimetière
de l'est, cimetière du nord. Je pense
à Olivier B. au-dessus du balcon dans
une rue de Bruay. C'est l'heure de la
récréation au groupe scolaire Volga &
je sors de l'hôpital sud, là en face.

Les feuilles tombent. Je me souviens,
ici aussi, je veux dire dans ce pays,
dans les années cinquante, les femmes
étaient obligées de porter un foulard
sur la tête, à l'église. Tof, rocker,
qui programmait au Kaméléon, à Lille,
un copain de Jean-Jacques. HLM police
proximité trafic BMW HLM BMW HLM BMW.

En passant derrière la boulangerie, à
Ste Élisabeth, j'aperçois le pétrin &
l'image de Josiane sortant le pain de
la gazinière avec les gants ignifugés
se forme dans mon cerveau. Une vapeur
blanche sort du sol. Talus couvert de
millepertuis, à l'entrée d'un passage
souterrain en tôle ondulée. Tilleuls,
petits pavés, square de Poméranie. Le
soir dans un bar en ville -au Blosne,
pas de bar- le bon sourire de Charles
Pennequin
me donnant des nouvelles de
C. Tarkos. Poème à Guillevic-l'école,
les fleurs sont inoffensives. Stop et
j'observe deux garçons qui jouent aux
billes dans l'escalier (!) du garage.
Ils jouent à tiquer. Les glies patois
d'ici pour les éteules patois de moi.

Hello, Loïc Tortoral ! Le tunnel sous
le Blosne, les baguettes thaïs. Poème
express
au café confort. Les chênes &
les glands du Péloponnèse. Les allées
luisant sous la lumière des tours, la
pluie, les phares, les reflets. Avant
de partir, je monte, je monte encore,
ascenseur, échelle en alu, je suis au
sommet d'une tour, je marche dans les
graviers, au milieu des tuyaux et des
cheminées. Tout autour de moi sur 360
degrés, le monde tourne, tourne vite.

Le monde tourne mal. Je descends ici.

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posted by Lucien Suel at 10:39

3 Comments:

Anonymous Anonyme said...

Le net est parfois assez bien foutu, j'étais en train de lire un essai écrit par Claude Pélieu et quelques minutes plus tard je tombe sur vous, liens hypertextes et l'toutim, j'aime beaucoup le texte "journal du blosne" (le quartier de mon enfance) Bref, très bonne continuation...

17:38  
Blogger Lucien Suel said...

J'ai visité votre Blosne et vous le mien ! Merci.

09:03  
Anonymous Anonyme said...

Et en plus vous semblez connaître le merveilleux FJ Ossang (qui est un ami, nous étions publiés chez le même éditeur, Diabase) Alors là, chapeau bas... Bien à vous...

16:58  

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