Streindje froute (poème de J.-L. Galus)
Streindje froute : Billie Holiday enregistrement de 1952
« Ne bois pas le lait d’une vache noire et ne mange pas les œufs d’une poule noire »
« Ne bois pas le lait d’une vache noire et ne mange pas les œufs d’une poule noire »
C’est une noire enveloppée d’une peau havane qui exhale une chanson truffée de pendus c’est une chanteuse qui balance le blues comme le fruit blet
au bout de la branche bringuebale
c’est une noire qui vaut deux BLanches
……………………………………………………………………………
Les yeux exorbités
et la bouche tordue
Parfum de magnolia doux
et frais
Les arbres du Sud portent un étrange fruit
Du sang sur les feuilles
Du sang aux racines
Fruit à déchiqueter pour les corbeaux
pour la pluie à arroser
Pour le vent à dessécher
Pour le soleil
à
racornir
…………..
SOOVEuN TRIZ VERZTREINDJE FROUTEee…
BLEUDONE VELIVZe AND BLOD AT VeROUTTEe…
BLAQUEBODI SouInGING INVE SAOOVEN BRIIIVZZz
STREINDJE FROUTeEnGing From veu poplare triz
Pasterol cine..e ov ve galeinte saofe
Veu bojine eize ande veu touistid maouuf…
Seintofmagu(e)nolia souitanndfrèèche
VèN Ve SeudeUNsmellovbeuningflai..che
Iize vefroute fooveu krooze touplack.
Fa veu rine tougaiveu..
Fa veu ouine tousock.
Fa veu seune tourate
FAAA VEUeu TRIII TOU DROUAAHAAAP !
IIIZE EU STREINDJEU ANE BITTEU KROAPPP...
..........................
Des arbres du Sud pendent d’étranges fruits
Des corps noirs balançant dans la brise sudiste : d’étranges fruits pendent des peupliers
Du sang dégouline des feuilles jusqu’aux racines
Et l’effluve sucrée et tiède du magnolia soudain fauchée par l’odeur de chair brûlée
Voici un fruit pour le festin des corbeaux un fruit
que l’averse seule viendra mûrir que le vent balaiera que le soleil pourrira jusqu’à ce qu’il se décroche
………………………………………………………………………………..
et la bouche tordue
Parfum de magnolia doux
et frais
Les arbres du Sud portent un étrange fruit
Du sang sur les feuilles
Du sang aux racines
Fruit à déchiqueter pour les corbeaux
pour la pluie à arroser
Pour le vent à dessécher
Pour le soleil
à
racornir
…………..
SOOVEuN TRIZ VERZTREINDJE FROUTEee…
BLEUDONE VELIVZe AND BLOD AT VeROUTTEe…
BLAQUEBODI SouInGING INVE SAOOVEN BRIIIVZZz
STREINDJE FROUTeEnGing From veu poplare triz
Pasterol cine..e ov ve galeinte saofe
Veu bojine eize ande veu touistid maouuf…
Seintofmagu(e)nolia souitanndfrèèche
VèN Ve SeudeUNsmellovbeuningflai..che
Iize vefroute fooveu krooze touplack.
Fa veu rine tougaiveu..
Fa veu ouine tousock.
Fa veu seune tourate
FAAA VEUeu TRIII TOU DROUAAHAAAP !
IIIZE EU STREINDJEU ANE BITTEU KROAPPP...
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Des arbres du Sud pendent d’étranges fruits
Des corps noirs balançant dans la brise sudiste : d’étranges fruits pendent des peupliers
Du sang dégouline des feuilles jusqu’aux racines
Et l’effluve sucrée et tiède du magnolia soudain fauchée par l’odeur de chair brûlée
Voici un fruit pour le festin des corbeaux un fruit
que l’averse seule viendra mûrir que le vent balaiera que le soleil pourrira jusqu’à ce qu’il se décroche
………………………………………………………………………………..
C’est un(e) black enveloppée d’une peau havane qui exhale une chanson truffée
de pendus c’est une chanteuse qui balance le blues comme le fruit blet au bout de la branche
c’est une noire qui vaut deux blanches
dont le chant s’égoutte émoussant le fil de la lame de jus de brou de noix c’est une négresse qui chante dans le brouhaha enfumé les hommes et les femmes à l’âme bleu- … à l’âme bleu-gris-presque noire… les masques fumeux… les peaux des nègres… les tons charbonneux… toutes les nuances
beige tendre- café au lait- noir de jais- cuivré- brun peau de phoque-
chocolat jusqu’à l’os…
de pendus c’est une chanteuse qui balance le blues comme le fruit blet au bout de la branche
c’est une noire qui vaut deux blanches
dont le chant s’égoutte émoussant le fil de la lame de jus de brou de noix c’est une négresse qui chante dans le brouhaha enfumé les hommes et les femmes à l’âme bleu- … à l’âme bleu-gris-presque noire… les masques fumeux… les peaux des nègres… les tons charbonneux… toutes les nuances
beige tendre- café au lait- noir de jais- cuivré- brun peau de phoque-
chocolat jusqu’à l’os…
Jean-Luc Galus
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