PIERRE QUI ROULE
PIERRE QUI DANSE
Pour
Pieter Moreels
danse, toi Pieter, toi Anne-Lise, toi Kevin, toi Marie-Renée, toi
Bruno, toi Dominique, ça tourne à Tournai ça danse s’amuse au musée, danse
danse, passant la wassingue, un dernier coup pour essuyer faire briller
le carrelage du musée, danse pieds nus entre peintures et sculptures, danse
danse, ta main indique les sept directions de la cosmologie
navajo : nord sud est ouest l’en-haut l’en-bas l’en-dedans -c’est ton cœur-
danse
danse, pétrissant la pâte, embrasse le pain les
galettes les tartes à gros bord, danse, tes poumons se gonflent, ton cœur
pompe, danse
danse, nouant ta cravate, ton tablier, tes lacets de
chaussures, danse, noue des liens amicaux, en confiance, sereinement debout sur
la terre, danse
danse, passant le plumeau sur le bronze des statues,
danse, lévite, décolle, plane au-dessus du musée de Tournai devant les
spectateurs incrédules, danse
Lucien Suel
Sur une proposition
de Carine Danielle Noullet
Post-Scriptum, spécial dédicace :
Danse, en équilibre sur le plat-bord de la péniche
Eirech, danse, caressant le bois poli du macaron, danse entre Tournai et
Guarbecque, danse
Libellés : danse, Lucien Suel, Peter Moreels, Piotr Aakoun, poésie à contraintes, Vers arithmonymes