dimanche 17 février 2019

D'autres photos de la performance LSDéveloppement

Photos de Philo Lenglet (clic pour agrandir) à la Malterie le 9 février 2019
Pour cette performance, je lisais des extraits du roman "Sur la route" de Jack Kerouac et des poèmes extraits de mon recueil "Sur ma route". J"étais en compagnie de Mimosa qui improvisait à la guitare électrique et de Jean-Luc Caramelle qui interprétait une chorégraphie singulière en lien avec les textes.










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posted by Lucien Suel at 09:57 2 comments

lundi 11 février 2019

L.S.Développement - performance à la Malterie le 9 février 2019

Pour cette performance, je lisais des extraits du roman "Sur la route" de Jack Kerouac et des poèmes extraits de mon recueil "Sur ma route". J"étais en compagnie de Mimosa qui improvisait à la guitare électrique et de Jean-Luc Caramelle qui interprétait une chorégraphie singulière en lien avec les textes. Le public nombreux et attentif a chaleureusement applaudi.
Voici quelques photos (cliquez, c'est mieux !) témoignant de la soirée.
Photo de Bernard Esnault 
Lucien, touché par le feu du Saint Esprit de Kerouac !

Photo d'un des membres du collectif poétique Bizoubiz
Qui qu'on a vu à la malterie ! @LucienSuel 
Un vrai plaisir 😍 spectateurs chauds patate


Toutes les photos suivantes sont du photographiste Joaquim de Freitas
que nous remercions vivement








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posted by Lucien Suel at 21:22 2 comments

vendredi 31 juillet 2015

Niveau Huit par Mimosa (13)



chaque homme est un triangle
les bras les jambes le monde
qui l’entoure et qui remplit
l’intérieur de sa peau ronde

Ainsi se conclut "Niveau Huit", une série en vers justifiés proposée par Mimosa.
Ne manquez pas de visiter le blog de Mimosa.

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posted by Lucien Suel at 08:53 0 comments

jeudi 2 juillet 2015

Niveau Huit par Mimosa (12)



tout a commencé comme ça
le tourne-disque chauffe
de plus en plus avant la
panne totale mon frère a
donc retiré le machin en
caoutchouc qui ressemble
à une crêpe à une chiffe
molle le plateau en tôle
émaillée est lisse comme
une assiette de régiment
ensuite on peut le tirer
ce plateau et en dessous
dans l’espèce de cuvette
toute chaude se trouvait
une coccinelle minuscule
elle avait tout détraqué

on peut écouter une pile
de dix disques quarante-
cinq tours sans se lever
pour les changer on peut
aussi rester debout pour
danser ou faire le singe
grâce à un mécanisme qui
aspire le disque suivant
par le centre du plateau
comme l’œil d’un ouragan

les deux gus portent des
chemisettes jaunes aussi
des cravates de cuir par
dessus le chef porte des
lunettes à large monture
par conséquent c’est lui
qui s’occupe des aspects
statistiques deux filles
aux bouclettes remontées
en galurin enrobées dans
des paillettes de 45 des
médailles de l’armistice
se dandinent dessous les
spots à chenillard elles
ponctuent les bip bip de
virgules suaves avec des
parenthèses dessinées en
forme d’accroche-cœurs à
soldat convalescent ceci
est un onguent qui frôle
la décence depuis dedans

le destin de Kimmy Jones
n’est pas puisé dans les
mêmes barriques la Kimmy
Jones est un portrait de
femme fatalisée avec des

cheveux comme du foin et
la voix qui revient d’un
puits de charbon la robe
comme du papier doré qui
ne sert pas à évoquer la
crotte de la blague mais
qui protège la cicatrice
dessinée par les à-coups
d’un fil émoussé la lame
qui dessine le sillon d’
une ligne de vie secouée
bégayante qui s’enracine
sur des pattes de poulet
déplumées mais il s’agit
pourtant bien de torpeur
d’un feu que le souvenir
associe à l’escale d’une
heure un parking l’odeur
mélangée du diésel et de
la rosée à la périphérie
d’une ville inimaginable

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posted by Lucien Suel at 07:19 1 comments

jeudi 25 juin 2015

Niveau Huit par Mimosa (11)



à Cordoba les olives accompagnent tout le repas
à la différence des cornichons que l’on réserve
ailleurs pour les pommes-de-terre à l’eau et au
four il faut surtout bien s’empêcher de se ruer
sur les noires car il ne resterait rien d’autre
que des olives vertes ce qui devient monotone à
la longue cette bouteille est descendue du ciel
comme une étincelle de pétard qui retombe c’est
de la mousse de ducasse un bouchon de champagne
en plastique caché dans du papier doré comme la
crotte de la blague je ne la raconterai pas ici

la fontaine trône en plein milieu du salon sans
plafond avec pourtant du carrelage depuis terre
jusqu’au ciel le sanctuaire mon Momo la nef aux
piliers qui font penser à des cônes de la DDE à
cause des larges rayures rouges et blanches une
pièce si vaste qu’on pourrait y tourner un film
un western avec plein de mexicains et sombreros
grandeur nature devant il y a un oranger et ses
feuilles on dirait le plastique de la fleuriste
et des fruits dont la rondeur frise l’indécence

c’est une performance zoophile avec trucage pas
de blessé pas d’inspection sanitaire le silence
de la tristesse puis l’orage qui monte de l’Est
ou du Sud ça tape du pied ça retape le bois qui
répand l’éclat de son miel elle enrage ce n’est
pas ce qu’elle touille ce n’est pas ce qu’il se
passe c’est l’amour suprême dans une robe bleue
nuit amidonnée d’étoiles qu’elle frotte sur les
planches puis ses pieds qui claquent et l’ombre
comme une lanière les talons racontent la route

deux chiens dorment sur le talus dressé au bord
de la route au soleil de l’hiver les plus beaux
chiens du monde je marche jusqu’au sommet de la
voie grise qui sépare la garrigue de la clôture
et je me poste dans le dos de la bosse derrière
une petite dame escalade il me faut attendre la
bonne minute pour la voir simplement glisser de
l’horizon comme d’un jeu de cartes c’est madame
de blue jeans avec des bottines de Mary Poppins

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posted by Lucien Suel at 06:48 0 comments

jeudi 18 juin 2015

Niveau Huit par Mimosa (10)



la poudre de parfum rose léger
en flacon d’ébène la boîte aux
caractères pyrogravés la mince
feuille cristal s’écarte comme
un aéroplane avec des ailes de
papillon jaunies dans un livre
le couvercle en bois pyrogravé
est une trappe sur le monde un
bientôt demain qui scintille à
la surface des bibelots en toc
les flacons d’ébène sont l’œil
d’où s’envolent les gitanes et
la dentelle sombre qui dessine
des ombres sur leur peau comme
le soleil qui danse au cœur de
la forêt des puits cerclés par
le khôl la peinturlure qui dit
le chemin au travers du miroir

la gitane est jeune belle dans
ses bas de coton et sa robe de
laine noire les cheveux Brooks
la gitane sait dire les choses
sans trop parler ni trahir ils
boivent un Martini ses yeux ne
trahissent pas ils parlent peu
ils disent sur maintenant puis
promettent la lune sur tout de
suite rien pour après rien sur
les volutes derrière l’horizon

Lagitane n’a plus d’âge de son
œil torve elle voit la rue son
espace et ses années la gloire
de l’automobile française pour
gens comme il faut les Citroën
DS puis les Citroën CX sur son
perron dans sa combinaison qui
coule le jus de vaisselle dans
sa combinaison qui conserve la
marque de tous les potins plus
que le plomb de l’encre elle a
toute la ville à ses pieds nus
couverts de crasse le syndicat
des commerçants le notariat et
le conseil communal et tertous

l’histoire s’achève en terrain
vague sans chrysanthème perles
de rosée sur les herbes folles
ensommeillées au ptit matin au
ptit gris la ville se réveille
amputée d’un monde et continue

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posted by Lucien Suel at 07:36 0 comments