vendredi 26 août 2011

Polar express (2/2)

Black Suit(e)

2


obligé d'abandonner restés au vestiaire
une lourde voiture munie d'une plaque
était stationnée rapidité extraordinaire
portière arrière y poussa le corps et s'y engouffra
en livrée retourné furieux et ouvrait
le canon menaçant immédiatement dans l'axe
comprendre que toute discussion la voix grondante
vite les ordres nécessaires
un large étui d'écaille son visage était tendu
et son regard fixé sur un point dans le carré
agent secret grassouillet
artaban aujourd'hui pantalon de costume noir
quand même quelque chose bien connaître l'enfant
la petite semaine la sécurité intérieure
un poste de radio l'alcool des romans de l'argent
la tactique habile je me doutais vaguement
myope il ne voulait rien voir connaissance du vieux cortex
aux doigts intelligents vitres noires
oh je n'ai pas envie tu étais de la partie
excuse-moi je suis distrait tu ramasses les cartes
ils reposaient tous deux comblés
que ce soit les mains comme un frère devrait le faire
trouvé dans ma chambre comme un tigre
et la lumière jaillit faire dans les matières
mon temps à lire des romans je m'étais spécialisé
dans les souliers autre bout de la chaîne
le très doux prenait un plaisir sadique
gifles très appuyées laisser un souvenir
distraction sadique les chevilles
d'une brouette sans roue noms vaches fumiers cochons
pourris dans les couilles
les abdominaux le sac
dans les prisons du vieux une porte s'ouvre

c'était une petite femme frêle aimable d'angine de poitrine
il était grand maigre sec l'officier colonial anglais
l'idée d'un retour paresseux les mariages entre médecins et infirmières
une robe de chambre les cheveux étaient secs
comme après une sudation cireuse
les yeux étaient largement cernés
à ne pas dormir bile lui brûla la gorge
prit un flacon de raki et le porta à ses lèvres
de l'acide et des larmes aux globes douloureux
gardait son lit défait envie de dormir mais non
il fallait qu'il descendit y aurait-il du nouveau
ricana avec rancœur au bruit sec d'un objet
au-dessus son cœur s'était mis une angoisse absurde
il n'osait pas il craignait il avait peur
le souffle coupé recula d'un pas
s'arrêter devant la porte le ventre et dans la tête
la poussière âme riche de chair
dieu est bien loin et le ciel chantant l'illusion parfois
des revenants aujourd'hui sûr que dieu
pourrait fort bien ou même pas du tout
pourquoi toujours parler les gens qui n'ont rien
n'est-il pas plus divertissant aux pucelles qui ne rêvent
de leurs pensionnats onanie spirituelle
répéter la même chose on attrape le vertige
des abîmes coupe le poignet aux voleurs
la guillotine entrait à la corporation des doigts
les pointes des branches voilà ton caractère
les angoisses métaphysiques en caleçon du bijoutier
parfois aussi par espièglerie prier aussi pour les communistes
un temps avec un sourire devenir mou
votre salive m'envahissait la peau

Libellés : , , , ,

posted by Lucien Suel at 08:00