mardi 14 avril 2015

Phrases (17) par Ralouf



J'ai rêvé que je regardais le reflet d'étoiles filantes dans la pupille circulaire d'un bœuf, au milieu d'un champ de cannes à sucre.
On est plus indulgent envers les cils qu'envers les poils du nez.
J'ai mis trois grains de sable étoilé dans la poche de ma chemise.
Le chevreau noir rencontré sur le chemin me donne envie de brouter des éboulis de thé au jasmin, et des éboulis d'enfance.
Un insecte unijambiste est entré en communication avec mon mollet via ses antennes mobiles. On a joué à "Elevator action" avec une feuille.
La boîte crânienne : j'imagine le videur et le prix des consommations. Mais la musique vaut le détour.
Ce matin, j'ai tapoté le sable humide ; il sonnait creux, j'étais un peu surpris.
Il y a quelques années un singe s'est évadé du zoo de Ueno. J'imaginais le rencontrer au détour d'une rue... J'aimais ce singe/songe.

Libellés : ,

posted by Lucien Suel at 07:00 0 comments

mardi 7 avril 2015

Phrases (16) par Ralouf


Les piétons ne marchent pas toujours dans le sens des flèches peintes sur la chaussée.
L'atmosphère est la fine coquille d'une planète structurée comme un œuf mollet.
Je suis gaucher du pied.
Quand un avion passe au-dessus d'eux, très près, la nuit, les nuages vus du sol clignotent.
Avec les écrans plats, impossible de mettre un napperon sur la télévision. Je pense aux fantômes.
Cette année, j'enverrai un nuage de 259 points à relier rue des ducs de Bar.
Accompagnant l'oracle, un petit porte-bonheur : une sorte de râteau appelé main d’ours.
C'est peut-être marcher mal réveillé qui a inspiré la technique du "travelling compensé" au cinéma.

Libellés : ,

posted by Lucien Suel at 07:10 0 comments

mardi 31 mars 2015

Phrases (15) par Ralouf



Je me suis laissé rouler dans ma rue en simili-U la nuit, en gardant les yeux ouverts, pour un effet "montage saccadé".
Les racines des fromagers géants de Ta Phrom, mi-slime mi-serpents, se faufilent partout dans le minéral et l'enserrent.
Le poème-ballon mis en bouche par l'axolotl musical a éclaté.
Pour amuser des enfants, je mets une canette en équilibre sur ma tête. Elle tombe, dévale la ruelle et roule jusqu'à l'allée des Philosophes.
Je pince la planète, la fais pivoter pour regarder le nuage de pépites, sur fond noir, des grandes villes la nuit.
Entendu : la crème de larron.
Cette nuit, j'ai rêvé que je lançais un dé dans un long tronc de bambou, impossible de connaître le résultat mais c'était bien comme ça.
C'est vrai que les immeubles vus parfaitement de face sont une minorité.

Libellés : ,

posted by Lucien Suel at 07:06 0 comments

mardi 24 mars 2015

Phrases (14) par Ralouf



Qui lit des poèmes à ses plantes ?
Des signes invisibles, tracés dans le ciel par des oiseaux ivres et invisibles.
The murmur of a nincompoop.
Lu : "entrer dans le chat".
Mon téléphone a plus de batterie que moi, en ce moment.
Je regarde des petits morceaux de ciel et d'arbres à travers les trous de mon parapluie.
On serait bien surpris, si tous les lotus en fleurs de l'étang s'envolaient en même temps.
Ronfler sur un rythme à sept temps.

Libellés : ,

posted by Lucien Suel at 07:07 0 comments