les prolos, les femmes, les dominés : c'est tout un - le système, c'est ça, le système - tu te souviens quand elle monte sur la table avec écrit sur le carton "UNION" ? Tu te souviens quand elle se fait jeter dehors ? quand elle lutte, se bat, pleure se cramponne ? Ses enfants son mari décédé? Tu te souviens, veuve est-ce pire que mariée ? De toutes ces héroïnes qui se battent (Muriel chez Resnais ou Jeanne chez Akerman - c'est la même Delphine Seyrig, celle qui réalise (avec Carole Roussopoulos, 1980) dans ces années-là donc, le sublime "Sois belle et tais-toi") c'est le monde du travail (il y a quelques jours s'en allait le journaliste de l'Huma Michel Etiévent, qu'on salue) c'est le monde du syndicat, l'union fait la force alors brisons donc l'union à force de travail temporaire et de contrat à durée déterminé - ce film a quarante ans, et il y a quelques mois on refusait aux prolos d'amazon de se constituer en syndicat - "non non rien n'a changé" chantaient les Poppys je crois bien - le GIEC fait fuiter que le capitalisme doit cesser parce que sinon,personne ne saurait ses conclusions, voilà quarante ans qu'il s'époumone, et on ne l'entend pas - alors Norma qui crie (elle prie,aussi, mais que reste-t-il d'autre à faire ?) Norma qui se bat (le film est tiré d'un livre écrit par Crystal Lee, et c'est en quelque sorte, son histoire) et qui gagne (Sally Field, prix d'interprétation féminine Cannes 1979 plus oscar meilleure actrice 1980 : splendide) (on se demande si le cinéma, industrie du capital s'il en est, ne s'achète pas ainsi une virginité une conduite une morale...) en tout cas une lutte et une union victorieuse, on aime on salue on garde au cœur - Norma Rae (Martin Ritt, 1979) (on doit à ce Ritt-là le magnifique "Cinq femmes marquées" (1960) qui met en scène déjà aussi quelque cinq héroïnes formidables)
VILLENEUVE D'ASCQ, le samedi 15 février, à 16h, lecture publique en solo, dans le cadre de l'exposition "éd. etc." organisée par l'association "La belle époque" à L'Isolée, Galerie de La Belle Epoque, 17 chemin des Vieux Arbres, Villeneuve d’Ascq (Métro Hôtel de ville). Je lirai en priorité "Chapelet des Plages", un portefolio de poèmes sérigraphiés consacrés aux plages belges, de La Panne à Knokke-Le-Zoute. Entrée libre.
METZ, dans le cadre de Poema, à la librairie "Autour du monde" le 25 avril à 18h30, soirée Dernier Télégramme avec L. Suel et J. Boutonnier
2 Comments:
les prolos, les femmes, les dominés : c'est tout un - le système, c'est ça, le système - tu te souviens quand elle monte sur la table avec écrit sur le carton "UNION" ? Tu te souviens quand elle se fait jeter dehors ? quand elle lutte, se bat, pleure se cramponne ? Ses enfants son mari décédé? Tu te souviens, veuve est-ce pire que mariée ? De toutes ces héroïnes qui se battent (Muriel chez Resnais ou Jeanne chez Akerman - c'est la même Delphine Seyrig, celle qui réalise (avec Carole Roussopoulos, 1980) dans ces années-là donc, le sublime "Sois belle et tais-toi") c'est le monde du travail (il y a quelques jours s'en allait le journaliste de l'Huma Michel Etiévent, qu'on salue) c'est le monde du syndicat, l'union fait la force alors brisons donc l'union à force de travail temporaire et de contrat à durée déterminé - ce film a quarante ans, et il y a quelques mois on refusait aux prolos d'amazon de se constituer en syndicat - "non non rien n'a changé" chantaient les Poppys je crois bien - le GIEC fait fuiter que le capitalisme doit cesser parce que sinon,personne ne saurait ses conclusions, voilà quarante ans qu'il s'époumone, et on ne l'entend pas - alors Norma qui crie (elle prie,aussi, mais que reste-t-il d'autre à faire ?) Norma qui se bat (le film est tiré d'un livre écrit par Crystal Lee, et c'est en quelque sorte, son histoire) et qui gagne (Sally Field, prix d'interprétation féminine Cannes 1979 plus oscar meilleure actrice 1980 : splendide) (on se demande si le cinéma, industrie du capital s'il en est, ne s'achète pas ainsi une virginité une conduite une morale...) en tout cas une lutte et une union victorieuse, on aime on salue on garde au cœur - Norma Rae (Martin Ritt, 1979) (on doit à ce Ritt-là le magnifique "Cinq femmes marquées" (1960) qui met en scène déjà aussi quelque cinq héroïnes formidables)
elle sait ce qu'il enfle en elle
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