Claude Pélieu au Silo - VI. I.
VI
AMUSE-CRÂNE,
intersections
de Claude Péloquin
par
Claude Pélieu
1
L'ÉCRITURE C'EST LA
FIN DE L'HISTOIRE (Claude Péloquin)
ÉCRIRE C'EST
SPLASHER DE LA BEAUTÉ - le ciel a mal au cœur - horizon laqué,
ciel d'aluminium, traces laiteuses scalpées par le hasard entre
Longueil et la Baja California - glaces lointaines sommeillant dans
l'écume transparente - LE SEUL APHRODISIAQUE QUE JE CONNAISSE C'EST
LA RÉPETITION.
Parole-braise.
Hostie toastée au pied de la montagne. Flocons de sperme dépliant
les murs-harpons. Brouillard d'autrefois - échos invisibles - le
sang de la lumière lèche les bribes dans la couleur-herbier.
IL DIT À SA FILLE :
« TA MÈRE S'EST FAIT AVORTER » - écrivant vite, roulant à bille
sur du papier, sur la piste glacée le coeur-bouée dérape pour ne
plus rêver ma pensée - LES YEUX DE TOUS NE FONT PAS DE TOI UNE
ÉTOILE : ILS FONT DES TROUS.
Un rire lent,
immobile, silencieux. Larmes d'argile à rompre dès que la fumée
mord la poussière. Coquillages froids et vides inhumés dans les
eaux du Saint-Laurent, otages des légendes. Morte l'étoile, RIEN
N'EST ÉCOEURANT COMME UN SOUVENIR - ciel descendu du
hasard-Sargasses, pierres-miroir éclatant dans l'image-issue.
Trou-pluie. Vent brise-lames labourant le ciel mexicain - choses
anciennes voyageant en orbite.
J'AI DES MINIMOTOS
DANS LA BOITE CRÂNIENNE - danse des antennes crucifiées -
hasard-épluchure hurlant à la mort sur une vague, déployant l'onde
de choc - ILS SONT ENTRÉS DANS LA MUSIQUE COMME DANS UNE BANQUE -
îlots de nerfs dans l’œil neutre du cyclone qui ravagea ce
continent.
JE L'AI DÉJÀ DIT;
IL N'Y A PAS DE TRUITES SAUMONNÉES DANS LA SEINE - traces,
murs-échos, galères de bribes dérapant sur la fin de l'histoire -
Pélo-Crispé dans l'Asile Pop Music - rire lent à rompre vite -
légende-ciel crachant sur les narines moisies du langage - miroir
pluvieux, voyage mort, vague muette, solitaire, choc qui était
autrefois aluminium.
Libellés : Livre de Claude Pélieu, Pélieu
0 Comments:
Enregistrer un commentaire
<< Home