mercredi 11 mars 2015

Autour de nous, la ville, le port (Trignac)



Les élèves de 3ème B du Collège Julien Lambot à Trignac (près de Saint-Nazaire) rejoignent ceux de Cordemais et de La Montagne dans le projet de twittérature en Loire-Atlantique. Ils ont choisi de travailler sur le thème : "Autour de nous, la ville, le port."
Voici réunis leurs premiers tweets-poèmes à découvrir sur leur compte Twitter.

La mer est comme le vaste ciel bleu, les sirènes des bateaux sont mon réveil, la raffinerie de Donges est comme un grand briquet de flammes.
Ma ville, chantier de toujours, port, usines, forges. Ma ville, des centaines de personnes y travaillent. Les bateaux y accostent. Ma ville.
St-Nazaire, ville qui bouge comme une vaste fourmilière dès la sortie des Chantiers où travaillent des hommes dans un vacarme assourdissant.
La plage de Saint-Naz, le Cargil de Saint-Naz, les bruits de chantier de Saint-Naz, les magasins fermés de Saint-Naz. Saint-Naz, c'est naze.
Pendant la nuit, une structure apparaît au loin. Plus on avance sur le pont, mieux on la distingue. La nuit passe et nous voyons les forges.
Bruit de scies, claquements d'outils, travaux pas finis. Etrange structure élevée dans le ciel, la ville ne vit plus que pour ses chantiers.
Au loin, des grands rochers noirs qui brisent la marée, la mer calme, la mer qui nous endort. Au large, on voit la mer se retirer lentement.
Les collines de la sablière sont comme les vagues de notre mer regardant dans notre estuaire ; mais la sablière, c'est du sable non potable.
L'estuaire qui baigne dans la mer sous le pont de Saint-Nazaire, là où se jette la Brière.
De la fumée qui envahit notre petit bout de paradis, on ne peut rien y faire c'est notre vie: la raffinerie.
Forges abandonnées, blockhaus fermés, écluses ouvertes, l'eau du Brivet rejetée dans la mer au-dessous du pont de Saint-Nazaire.
La Brière: les chalands y naviguent, les canards y vivent, les ragondins la détruisent, les Briérons la chérissent.
Ici aux Chantiers, tout peut arriver, matin midi et soir travail acharné pour passer une bonne journée.
Ce matin, au réveil, tête dans les nuages je l'entends chanter, la corne de brume sous un ciel gris.
Tous les matins les crissements au loin, le chant russe des marins. Le soleil se lève face à l'étendue de merveilles.
Sur cette eau un peu croupie flotte le bonheur du navigateur, la lenteur du pêcheur, habitant en dessous de la Mère de la mer.
Saint-Nazaire se réveille avec les lumières du pont et se couche avec la lumière de la lune.
L'odeur du sel, le bruit du cristal fin autour d'un verre. Eau de source diluée à la menthe fraîche: c'est ça le bord de mer !!!
Les chantiers construisent. La raffinerie fume. Les ouvriers se hâtent au travail. La ville fuse de petites fourmis travailleuses.
La base sous-marine, gardien d'un autre âge, veille sur ton sommeil. Sur leur matelas à eau, les mouettes rêvent-elles du ciel ?
Projet initié et soutenu par la Maison de la Poésie de Nantes et la Bibliothèque Départementale de Loire-Atlantique. Les collèges participant sont ceux de Cordemais, La Montagne, Trignac, Couëron et Ancenis.

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posted by Lucien Suel at 18:48