Colonnes dénudées (16)
CHANT
DU SIGNE ICONIQUE 
III
Après
avoir rafraîchi à 
la
fonte froide du trou 
boisé
la température de 
mes
doigts, crispés sur 
le
rail littéraire, ils 
cognent,
poitrinaires à 
s'exténuer
l'aorte dans 
le
travail urticant des 
créations
motrices. Par 
la
graisse fondue molle 
du
soleil, c'est aérien 
que
j'extirpe la crasse 
ongulaire
de mon rachis 
tuméfié
et vieillissant 
dans
la quiétude rouge.
Même
les mouches à brin 
viennent
brouter l'avis 
de
décès du cardiologue 
répulsif.
Les conifères 
insinuent
leur acide en 
tapinois
dans l'humus ; 
je
suis cerné par leurs 
miasmes
de la terre par 
l'éther
délétère. Poils 
follets
voletant agiles 
parmi
les croix ruinées 
du
cimetière vinylique. 
L'odeur
de la couenne a 
pimenté
la momification 
sinusoïdale
du hamac de 
madras,
s'ajoutant à la 
fraîcheur
sudoripare du 
mammifère
qui s'est rué 
à
l'assaut en gueulant. 
Le
métal mitrailleur se 
fraie
un passage gluant 
dans
la boue musculaire 
et
les veines se vident 
dans
la terre assoiffée 
de
protides tandis qu'à 
l'ouverture,
les bribes 
mémorielles
s'échappent 
en
lambeaux lactescents 
vers
le ciel dominical. 
Libellés : Archives, Colonnes dénudées, Lucien Suel, Poésie, Vers arithmogrammatiques, Vers justifiés

 
    
  
  


 
    
    
   
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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