Colonnes dénudées (15)
CHANT
DU SIGNE ICONIQUE 
II
Le
soleil mycologique a 
brûlé
l'eau potable. Il 
a
calciné le silex. Les 
chairs
puériles se sont 
évaporées
à l'Orient et 
les
techniciens radieux 
améliorent
sans faiblir 
la
décomposition de nos 
enveloppes
carboniques.
Toi
qui, diagonalement, 
caresses
les photons de 
cette
page issus, ô toi 
qui
cloisonnes ton goût 
et
ton dégoût, incruste 
dans
tes blessures trop 
mal
soignées l'onguent, 
la
pommade, le gel uval 
de
l'illumination drue.
A
cet âge, il est temps 
de
braquer la banque de 
données
vocifératrices.
L'urgence
est donc dans 
la
lenteur et je me tue 
lymphatiquement.
Toutes 
les
locutions sont dans 
la
soute à ramage. Tous 
les
substantifs rampent 
dans
la cale viciée. La 
pyorrhée
publicitaire a 
corrompu
le vocabulaire 
sacré.
Encore, en corps 
on
pue avant le lard du 
hardcore
qui grouille à 
toison
sur les plateaux 
d'extase
cathodique car 
mon
corps sage déborde. 
La
Communion des Saints 
est
à l'ordre du jour : 
ISIDORE
DUCASSE, front. 
WILLIAM
BURROUGHS, nez. 
ARTHUR
RIMBAUD, menton. 
LÉON BLOY, hémoglobine. 
CHAMFORT,
coronarienne. 
JACK
KEROUAC, fémorale. 
J.K. HUYSMANS,
cubitus. 
BAUDELAIRE,
quadriceps. 
VLADIMIR
NABOKOV, yeux. 
CIORAN,
oxyhémoglobine. 
APOLLINAIRE,
encéphale. 
PAUL VERLAINE,
humérus. 
Au
terme de la douzaine 
apostolique,
le numerus 
clausus
intervient. Les 
colonnes
vacillent sous 
la
pression du vent fou 
alliée
à celle des mots 
d'ordre
de la biologie. 
Libellés : Archives, Colonnes dénudées, Lucien Suel, Poésie, Vers arithmogrammatiques, Vers justifiés

 
    
  
  


 
    
    
   
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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