Poème express n° 872
Le commentaire de Piero Cohen-Hadria :
c'est la fin du film (on a l'impression que jamais on ne pourrait aller plus bas, mais si) il faudrait qu'ils'en aille - lui, comme ses deux acolytes, il aime à flouer le populaire, le (ou la) pauvre, le naïf ou le croyant (surtout elles, d'ailleurs), il se déguise en prêtre, se fait passer pour et demande de l'argent, le prend, s'en va - le titre du film veut dire "l'arnaque" en argot italien - on pense un peu au Sartre de la Nausée - quelque chose de la terreur, du manque de courage, de l'humiliation - un beau film, tragique peut-être, plus noir, bien plus noir que Les Vitelloni ("les inutiles" en français) (Federico Fellini, 1953) ou même la Strada ("la rue" en français) (1954, directement précédent) - c'est dix ans après la fin de la guerre, le réalisateur donne en un sens toute sa mesure - il y manque un peu la dimension onirique qu'on lui connaît - il fait un peu partie de ces films qu'on aime moins, mais c'est dommage, la dimension terrible d'une espèce de condition humaine transparaît - le P/E* l'édulcore pas mal, mais elle est très présente (et Giulietta Massina est comme d'habitude formidable - Richard Basehart (il joue son mari) et Broderick Crawford sont parfaits aussi : Franco Fabrizi complète le trio de voleurs minables) - un beau film Il Bidone (Federico Fellini, 1955)
Libellés : Lucien Suel, Piero Cohen-Hadria, Poème express, Stéphane Chavaz
2 Comments:
à moins vers l'est
c'est la fin du film (on a l'impression que jamais on ne pourrait aller plus bas, mais si) il faudrait qu'ils'en aille - lui, comme ses deux acolytes, il aime à flouer le populaire, le (ou la) pauvre, le naïf ou le croyant (surtout elles, d'ailleurs), il se déguise en prêtre, se fait passer pour et demande de l'argent, le prend, s'en va - le titre du film veut dire "l'arnaque" en argot italien - on pense un peu au Sartre de la Nausée - quelque chose de la terreur, du manque de courage, de l'humiliation - un beau film, tragique peut-être, plus noir, bien plus noir que Les Vitelloni ("les inutiles" en français) (Federico Fellini, 1953) ou même la Strada ("la rue" en français) (1954, directement précédent) - c'est dix ans après la fin de la guerre, le réalisateur donne en un sens toute sa mesure - il y manque un peu la dimension onirique qu'on lui connaît - il fait un peu partie de ces films qu'on aime moins, mais c'est dommage, la dimension terrible d'une espèce de condition humaine transparaît - le P/E* l'édulcore pas mal, mais elle est très présente (et Giulietta Massina est comme d'habitude formidable - Richard Basehart (il joue son mari) et Broderick Crawford sont parfaits aussi : Franco Fabrizi complète le trio de voleurs minables) - un beau film Il Bidone (Federico Fellini, 1955)
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