Tours et détours (2/3)
La morosité
fond aussi. Le paradis de
l'osmose tend
son voile. L'erreur est
humaine.
L'horreur, de même. La tenue
est colorée,
l'habit est jaune, bleu,
vert, violet,
indigo, la veste rouge,
orange, mais
la cendre couvre la tête
des
orphelines. Mignonne, allons-voir
si la rose ne
s'est pas flétrie. Soin
du visage,
pansement, yeux, paupières
noires. Je ne
vois rien de rien. Tout
est bien. Je
me sens bien de bien. Je
peins le
ciel. C'est féerique. Avide,
le chien
rogne l'os odorant. Le zeste
de citron
bâille au fond du sachet de
la poubelle.
Les crayons s'évaporent.
Le bois
m'épuise, couleur de reptile.
Ne pas bramer
en ma présence, le cerf
le comprend.
L'oeil violet encore, et
l'orteil
atrophié, l'archiviste boude
au milieu de
ses cartons. Ostéoporose
qui menace,
les hanches gonflent. Ils
(les savants)
enfilent les jambes des
pantalons par
la tête. La vie mélange
les douleurs.
Le feu étincelle. Néon,
napalm. Tout
roussit et Osiris aussi.
La lune
sombre dans le violet, drapée
dans un pagne
synthétique. La joue du
noyé mastique
l'orange. Icare se perd
dans les
coussins, bat des ailes, bat
des pieds,
piaille dans le soleil. Je
ne sais pas
pourquoi il pleut. L'ours
des montagnes
déchire les semelles de
ses baskets
aux ronces du sentier. La
terre
s'éboule. Le sable s'égrène. La
boue s'étale.
Le goudron fond sous le
piéton. La
rillette s'étale. La lutte
continue.
Dans le milieu de bruyères,
le mâle
s'incline, son chant sonne en
cascade
métallique. Le sédatif glisse
le long des
longues tresses de la fée
Viviane.
Combien parmi les veilleurs,
se sont
endormis dans les vignes ? Le
soufre
s'infiltre dans les labours de
neige noire.
L'Hadès de pérégrination
écrase les
tempes. Le ministère de la
vérité sera
exercé par des garçons de
cabine.
Tout cloche. On va décrocher.Libellés : Lucien Suel, Poésie, Tours et détours, Vers arithmogrammatiques, Vers justifiés
2 Comments:
Grand poète, j'adore !
Et moi, j'aime beaucoup votre commentaire ! Merci, Estelle !
Enregistrer un commentaire
<< Home