jeudi 18 septembre 2014

LA FATIGUE DES SENS par Hélène Leflaive 21


Il avait choisi d’y croire même si
tout portait à le contredire ;
et cette croyance l’accompagnait
comme un chien.
Il la sentait à ses côtés à tout moment :
à la caisse d’un supermarché, en faisant le ménage
ou dans son bureau au milieu des collègues.
Il ne réussissait pas grand-chose mais cette foi était
d’une constance et d’une qualité remarquables.

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posted by Lucien Suel at 07:32