jeudi 17 avril 2014

LA FATIGUE DES SENS par Hélène Leflaive 2

Quand il passa la main
sous la banquette, il eut
un mouvement de recul.
Il la frotta sur son pantalon
et saisit le volant pour rectifier la direction.
C’était humide et mou
et surtout la température tiède l’avait surpris.
Il décida d’attendre une occasion
pour s’arrêter sur le bord de la route.
Mais la route ne s’arrêtait pas ;
elle avait des bords de plus en plus petits.
Derrière lui une voiture s’approchait.
Quelque chose qui effleura sa cheville le fit freiner.
Mou, tiède et humide.
Il se disait que si ça commençait à grossir,
ce ne serait pas drôle du tout.

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posted by Lucien Suel at 08:02