mardi 25 février 2014

Sombre Ducasse (version justifiée) 70

& tous ces autres soirs vie organique

c'est le cas terrestre la couronne de
fleurs & bracelets saran wrap gouttes
de sang qui perlaient à la lisière de
la muqueuse vomissant dans la cuvette
immaculée trop petit pour tirer cette
chasse sur la châsse dans le jardin à
nouveau la tête alourdie par les gros
citrons et le ciel s'il n'y avait que
lui elle court sous l'averse de plomb

en chutant dans la porte trouée Brige
s'arrête & saisissant la clef qui lui
pend entre les cuisses se glisse dans
la serrure ouvrant la porte & ce ciel
ni bleu ni rose où respirer le combat
de rage toute la nuit chaude une joue
déchiquetée vapeurs ammoniaquées dans
son vase en cristal de Venise éternel
infini éternité mais déshabille-le et
fais glisser ce short et il est corps
sans vie qu'on agite près de lui avec
Paul Molémort levant le pouce avec la
barmaid du bistrot des poètes vous en
avez besoin quand à voix haute sur la
route milano-venezia vous fourguez un
chef d'oeuvre en fait tout a commencé
quand il s'est réveillé dans une nuit
chaude islamique sur la scène enfumée
embrumée Mr. Van Vliet il portait une
redingote marron en velours bottes de
cuir à revers & tapait du pied liasse
de poèmes à la main The Mascara Snake
soufflait CG s'est extirpé de dessous
cette couverture à grain rude et il a
trébuché vers la scène enjambant tous
les dormeurs sur le passage Beefheart




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posted by Lucien Suel at 06:09