samedi 15 février 2014

Il pleut ou il fait beau... (1)

Il fait beau à Manacoa, c'est rose derrière les palmiers
noirs et qui seront bientôt dans le noir de la nuit.
Des types font de l'air avec une plume d'autruche,
des faisceaux et ça fait frou-frou entre air et les plumes.
Il pleut ; les femmes ont de gros seins, des globes laiteux
et jumeaux faux sur l'arrière quand elles marchent en talons.
Le type arrive, mains – quelque chose ne colle pas en paysage –
dans les poches de son imper, il trifouille avec ses mains,
où est ce papier continue-t-il, il déforme ses poches en surface,
les doigts bougent là-dessous, la soie en doublure n'atténue rien
du froissement qui résonne, fouille, farfouille, trifouille dans ses fouilles,
ça lui grattouille le fenouil, où donc est passée cette bafouille ?
Entre le soleil couchant de Manacoa – ce soleil au ciel rose –
et imper genre Dublin en hiver fourré de soie en poches,
c'est là que ça déconne en paysage et en habillage,
c'est là que je vais retrouver cette lettre, en laquais
du possible, c'est là qu'est l'impossible, la bafouille
devrait être là, où ai-je fourré truc qui relie en éminence
l'imper de Dublin et le paysage rêvé du genre Malibu ?
à suivre...
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », un feuilleton de St. Batsal, (le pôle qu'elle nie)
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.

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posted by Lucien Suel at 07:48