Sombre Ducasse (version justifiée) 30
dodo
dada la berceuse à Johnny Rotten 
là
où vous êtes maintenant à brancher 
les
boules colorées couleurs éclatées 
de
filles-garçons fleurs ne convoquez 
pas
les investigations de ce Sherlock 
Krishnamurti
votez oui embarrassés de 
deviner
si les gouvernements-zéros ne 
cliquetteront
les frontières de cette 
scie-planète
les émeutes à venir sont 
individuelles
faire glisser lentement 
l'extrémité
ensalivée du majeur de la 
main
droite sur le dessous de la peau 
de
muqueuse du sphincter anal h h h h 
soufflant
Albert Ayler la litanie des 
suicidés
de la roque musique avec les 
spectaculaires
acides & Qen Qesey des 
bandes
magnétophoniques aux décalages 
variables
dans la troisième oreille & 
redessinant
le voyage aller grâce aux 
tickets
qui m'explosent purple
pill
h 
hé
héhé héhéhé brandir le numéro zéro 
anathème
diaporamas treblinka kaddish 
parfum
de violette tristesse colloque 
fade
des phraseurs-cerises je capture 
mes
livres avec un lasso de nylon moi 
m'échappe
de la maison-couvent l'abbé 
Catalogue
me montre par la fenêtre le 
désert
brun me fait allonger les deux 
vieillards
édentés me caressent sucer 
longuement
wet
dream festival
puis je 
saute
par la fenêtre & dans le désert 
brun
je marche parmi la foule au loin 
dans
le désert brun rencontre le gros 
chien
aux ailes multicolores il serre 
dans
sa gueule un épi de blé colossal 
réveillez-vous
nous sommes arrivés je 
montre
les choses noires sur blanc je 
retire
mes épingles du jeu je ne peux 
pas
m'empêcher de montrer l'image des 
images
je suis encore au travail à la 
famille
à la patrie une revendication 
&
le tréteau populaire je suis arrivé 
Libellés : Cut-up, Lucien Suel, sombre ducasse, Vers justifiés

 
    
  
  


 
    
    
   
   
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

3 Comments:
Je lis régulièrement, apprécie et commente peu !
Là, c'est superbe, j'aime beaucoup.
oops. Je voulais évidemment dire apprécie mais commente peu (excusez-moi !).
Merci de votre fidélité et de votre appréciation. Je me souviens encore de mon état d'esprit à l'époque où j'écrivais la version originale de ce texte (1981).
Incidemment, je vais rééditer la lecture avec musique, ce sera au Confort Moderne à Poitiers avec la tromboniste Christiane Bopp le 15 mai.
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