Le compte ansquer
Ton compte est bon.
Je ne comptais pas.
Aussi bien, et très tôt, l'amie, en crinière d'amie, clamait : "Comment peux-tu, peux-tu : NE PAS
compter ? ne sais pas ? ne comprends pas !"
Si je comprenais ? Elle, savait. Je comprenais qu'elle savait.
Que le compte c'était ça. Compter, escompter, travailler.
J'écoutais, entendais qu'elle comptait.
Elle dit un jour, et en latin : "Elle sera publiée à titre d'édition posthume" :
A douze ans, elle avait déjà son projet !
Je ne mourus pas.
Ou presque,
pas.
Je ne fus pas publiée, je fus lue.
Je suis en vie, j'ai bien entendu le participe, le présent, "vivant"
mais je ne sais
encore
qui domina.
(Il y avait, dans les déclinaisons latines, de l'oppression sans cesse :
"agricola laborat terram et ancilla et servus..."
et "liber", l'enfant.)
Je ne comptais pas.
Aussi bien, et très tôt, l'amie, en crinière d'amie, clamait : "Comment peux-tu, peux-tu : NE PAS
compter ? ne sais pas ? ne comprends pas !"
Si je comprenais ? Elle, savait. Je comprenais qu'elle savait.
Que le compte c'était ça. Compter, escompter, travailler.
J'écoutais, entendais qu'elle comptait.
Elle dit un jour, et en latin : "Elle sera publiée à titre d'édition posthume" :
A douze ans, elle avait déjà son projet !
Je ne mourus pas.
Ou presque,
pas.
Je ne fus pas publiée, je fus lue.
Je suis en vie, j'ai bien entendu le participe, le présent, "vivant"
mais je ne sais
encore
qui domina.
"Le compte". 2009. "Repris", Oct. 2012.
Pour E.
©Anne Ansquer
Libellés : Anne Ansquer, Poésie
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