mercredi 10 avril 2013

Les réCRÉATIONs du Tamanoir (n°7)

                             Nous sommes les mots arborescents
qui fleurissent sur les chemins
des jardins cérébraux
Robert Desnos, dans P'oasis
Inscrits à l'encre vive les mots : trace
souterraine d'une source incisive
courant de l'un vers l'autre
Niania & ses Nénuphars (de Lompret)
Course de l'un vers l'autre
finie
à l'ombre des internés mots dits
Avréski Dimitri
Maudits mots doux !
Susurrer vainement des mots lents
pour occuper la vie qui dérange
Néon Chambris
Les participants ont divisé la suite du texte en trois branches.

           Première arborescence
Glacial, ce mau dit mot !
Serpentère et Vénus
aux courbes pourtant douces
Wolf Margot
Colore tes mots
Lance-les au loin
Dis au vent de souffler dans le bon sens.
Jacques Josse
Dieu ô dieu mort pourrissant
parmi les pelures d'orange
Qu'il pleuve infiniment sur notre bêtise
Jean-Christophe Belleveaux
Le vent la pluie les épluchures
composent une suite rafraîchissante
Je réfléchis
Claude Seyve
L'ordre du monde
s'accommode de quelques dissonances
Les bombes aux uns aux autres les bombances
Ménaché
Bouteille à la mer
Mais dans laquelle
un appel de grand cru ?
Jean-Louis Jacquier Roux
             Deuxième arborescence

Arborons sans écrit
l'interdit ombragé
qui du mot sait l'ennui
Virginie Carton
Le miel le plus ardent
en connait un rayon
sur les ruches en rut
Ménaché
La muse
ça l'amuse
qu'il embrase son verbe pour elle
Richard Belfer

           Troisième arborescence

Immolant ces mots doux au pied de l'arbre à lettres
Pas d'autres mots (-“pomme”-) décochés Don't say : “Zou car quoi ?”
Voilà la susurration serpentudinale !
Avreski Dimitri
Tu dis “Nale” et je me tais
Pour recouvrir le bruit d'un silence aisé
précédé avec zèle de ma lâcheté toujours recommencée
Néon
Vers moi, tu renvoies
la strophe qui manque
lente, lente.
Philippe G. Bramy
Car lente, lentement
l'arbre déliquescence
se couvre de vers mûrissants
Marie-Françoise Vandenberghe
A l'ombre des hivers, mort lente
Murmurer aveuglément la fin des ver-re-s
Criant jusqu'à la folie de
La vie — L'avis qui dérange.
Nadège Fagoo
Sans ces phrases, que nous ne saurions trop
laisser refroidir, l’adorateur n'aurait
ni nez ni phare pour honorer en elle l'oasis
Richard Belfer

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posted by Lucien Suel at 07:39