lundi 19 septembre 2011

SOMBRE DUCASSE 34

CHAPITRE XIII

MOTEUR : ÉPOUILLAGE (2).(f)

Le tube-néon clignotait du morse. Voluptueusement installés dans le divan de la salle d'attente, Brigitte & le Docteur Omnes lisaient ensemble l'éditorial du premier numéro du grand hebdomadaire : "DEMAIN, ON RASERA GRATIS", que Cosmik- Galata leur avait ramené de la boucherie. Debout derrière eux, Marie-Jeanne K. lisait entre les lignes par-dessus leurs épaules jointes. La scène se modifia.

... donne-toi au syndicat... gonflé à l'extrême... le mieux vaut le tumulte... écrasant le silence s'abat sur les indécis entraînant le formalisme sur le tapis & s'allonge... bureaucratisation bras écartés... chacune vient dans la réalité musclée de ses mains... divergences chevelures brunes prises sentant renaître ses forces sauts voluptueux dans les deux bouches... les tendances de peau syndicales différentes la vie elle-même... il explore les deux sexes parce que partenaires... le même désir menace le débat... Brigitte inhérente gémit de convoitise inhérente comme brusque mouvement... elle l'introduit dans être fondé pour être... faire jour ses lèvres et la forme sur ce plaisir... cette bouche qui permet celle de La Fille De La Grosse Montée mais délicieusement que la main dans les pays totalitaires vient se placer de manière à détenir la vérité haletante comme Brigitte... personne n'introduit un doigt autre les sens en feu & sa caresse s'alignant jouissance : "Encore une fois, Guides éclairés !" ... des heures passent... les tendances s'alignent... peut-on citer une seule main ?... la dernière étreinte fut le syndicat national... Omnes la pénètre enfonce permettant à tous son membre froid su donner la verge réelle pas seule... cri de libération s'échappe... courants de pensée... êtres livrés au plaisir... réciproque ami... revenir à lui le Docteur Omnes alla vers le parti unique entre les deux femmes placer sa tête sur une épaule fourrageant dans les deux partis seuls tolérés... blondes parfaites pour de nouveaux fonds... bientôt il baise les mains... en même temps une main à exception recommence à enfiler des instituteurs en mains vers le sexe... sentir si dure poussée interne son... commence les unanimités langues chaudes... Omnes rugit quant à Brigitte son amant l'affole la mort de l'esprit offrir son sexe à la différence... voire gémit en suçant si profond d'elles-mêmes d'autant mieux comme libérateur dans le sexe accepté si profond... CHAQUE JOUR LE RÉEL FUT INDESCRIPTIBLE... tandis que la nature humaine à grands coups de reins... la conscience presque douloureuse...

À l'époque, c'est à dire maintenant, Cosmic-Galata n'avait pas encore dans ses cellules inscrit le sonore accord de la viande des dieux. Penché sur le papier transacté à vil prix, il dessinait le soir dans le fortin électronique, les jaillissements spermiques imaginés par les stroboscopes. Une nuit, à l'instar des créatures de marais, Le Monstre En Manteau De Fourrure lui avait rendu visite en surgissant de son grand miroir. Ceci lui avait causé une vive terreur. Pour conjurer la peur qui lui faisait dresser les cheveux sur le crâne, C.-G. s'était tenu devant la glace en serrant dans ses tremblantes mains de nombreuses photos jaunies autrefois éjectées par les miroirs. La formule "INDIVIDU" brillait magnifiquement dans le noir.

Fin du chapitre XIII, "Moteur : épouillage (2)" publié en septembre 1986, sous-titré "Journal de voyage 1979-1986" et constituant le N° 5 de la revue LA DUC D'AUMALE (J.-M. Baillieu, éd.)

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posted by Lucien Suel at 08:00

4 Comments:

Anonymous Nicolas Bleusher said...

À l'époque, c'est à dire maintenant...
Quelle trouvaille ! ;)

11:55  
Blogger Lucien Suel said...

Cher Nicolas,merci pour la lecture et bravo pour vos Jardins.

09:02  
Anonymous Pothos said...

monstres dans le miroir

21:49  
Blogger Lucien Suel said...

Dix années ont défilé dans le miroir

22:14  

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