"Hairway to Steven" par Mimosa (1/5)
La publication sur ce blog de la nouvelle "Le compère" (in memoriam Joris-Karl Husmans) a suscité chez Mimosa une irrésistible envie d'écrire.
Nous présentons toute cette semaine son poème en cinq parties : "Hairway to Steven".
Bien évidemment, on lira ce poème en ayant dans les oreilles la délicate ambiance musicale créée par les Butthole Surfers.
Nous présentons toute cette semaine son poème en cinq parties : "Hairway to Steven".
Bien évidemment, on lira ce poème en ayant dans les oreilles la délicate ambiance musicale créée par les Butthole Surfers.
Hairway to Steven
(premiers éléments)
(premiers éléments)
debout sur une chaise
on passait les bras au dehors
on se hissait davantage
en grimpant sur la table
la table avait des rhumatismes
et des broches en acier galvanisé
depuis l’époque de la guerre
mais nous étions minces
c’était bien avant notre mariage
debout sur la table
le buste passait par la lucarne
on pouvait en toute tranquillité
claironner comme des passe-murailles
c’était pour les grands soirs
l’ordinaire de tous les jours
c’était debout sur la chaise
pour prendre le sac à beurre
suspendu en plein vent
le sac nous est revenu un soir
percé de morsures suspectes
nous n’avons pas retrouvé le beurre
même au bout de plusieurs jours
l’enquête n’a jamais abouti
en raison de sa difficulté propre
et d’un désaccord fondamental
au sein de notre propre service
il n’y avait pas de chef de service
ce n’était pas comme dans l’ancien temps
c’était de la joie sans queue ni tête
nous avions provoqué l’embuscade
ça tirait sur le sac à beurre
comme aux jeux de force basque
nous ne sommes pas parvenus à voir
Lucien parle de lions il exagère
l’adversaire était massif et habile
voilà notre conclusion formelle
nous avions progressé par l’expérience
puis l’expérience a capitulé
à quoi bon s’esquinter pour un lion
nous n’étions pas des freluquets
nous voulions des passe-murailles
Hairway to Steven
on passait les bras au dehors
on se hissait davantage
en grimpant sur la table
la table avait des rhumatismes
et des broches en acier galvanisé
depuis l’époque de la guerre
mais nous étions minces
c’était bien avant notre mariage
debout sur la table
le buste passait par la lucarne
on pouvait en toute tranquillité
claironner comme des passe-murailles
c’était pour les grands soirs
l’ordinaire de tous les jours
c’était debout sur la chaise
pour prendre le sac à beurre
suspendu en plein vent
le sac nous est revenu un soir
percé de morsures suspectes
nous n’avons pas retrouvé le beurre
même au bout de plusieurs jours
l’enquête n’a jamais abouti
en raison de sa difficulté propre
et d’un désaccord fondamental
au sein de notre propre service
il n’y avait pas de chef de service
ce n’était pas comme dans l’ancien temps
c’était de la joie sans queue ni tête
nous avions provoqué l’embuscade
ça tirait sur le sac à beurre
comme aux jeux de force basque
nous ne sommes pas parvenus à voir
Lucien parle de lions il exagère
l’adversaire était massif et habile
voilà notre conclusion formelle
nous avions progressé par l’expérience
puis l’expérience a capitulé
à quoi bon s’esquinter pour un lion
nous n’étions pas des freluquets
nous voulions des passe-murailles
Hairway to Steven
Libellés : Mimosa
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