(j'ai imaginé la mère de Sami - ça peut être la mère de n'importe quel jeune type qui veut s'engager - on parlait comme ça, pour la guerre d'Espagne, dans les années trente, pour la mondiale et deuxième des années quarante - on parlait comme ça "s'engager", tu vois et je me demande souvent ce qui poussent les jeunes gens à partir en Syrie (on me dit "ils sont embrigadés" on les pousse on les convainc - je me demande souvent...) cette mère, là, son fils qui est parti, qu'elle ne reverra jamais, va-t-elle me raconter qu'il est mort dans un accident de voiture ? (c'est ce que j'ai imaginé, tu vois) Sami, il en était à son bac, il ne se destinait à rien de précis - que sait-on du reste du monde à dix-huit ans ? jte le demande - il envisage peut-être de faire quelque chose dans le design - elle, sa mère, elle bosse en province, elle fait la cuisine quand elle revient, Sami et son père font les courses, ils parlent aussi ensemble - et puis un soir il disparaît - il ne reviendra plus - une ceinture d'explosifs, une voiture bourrée de dynamite, martyr ? quelque chose ? qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? - alors cette mère-là, elle me raconterait "un accident de voiture"... J'ai imaginé, en lisant ce poème - tout le reste est vrai (enfin dans le film) (adieu Sami...) Weldi (Mon cher enfant) (Mohamed Ben Attia, 2018) (film tuniso-belge-franco-qatari) (dans le rôle de Sami, Zakaria Ben Ayeb; dans celui de sa mère, Mouna Mejri)
VILLENEUVE D'ASCQ, le samedi 15 février, à 16h, lecture publique en solo, dans le cadre de l'exposition "éd. etc." organisée par l'association "La belle époque" à L'Isolée, Galerie de La Belle Epoque, 17 chemin des Vieux Arbres, Villeneuve d’Ascq (Métro Hôtel de ville). Je lirai en priorité "Chapelet des Plages", un portefolio de poèmes sérigraphiés consacrés aux plages belges, de La Panne à Knokke-Le-Zoute. Entrée libre.
METZ, dans le cadre de Poema, à la librairie "Autour du monde" le 25 avril à 18h30, soirée Dernier Télégramme avec L. Suel et J. Boutonnier
2 Comments:
il est mort dans un sourire
(j'ai imaginé la mère de Sami - ça peut être la mère de n'importe quel jeune type qui veut s'engager - on parlait comme ça, pour la guerre d'Espagne, dans les années trente, pour la mondiale et deuxième des années quarante - on parlait comme ça "s'engager", tu vois et je me demande souvent ce qui poussent les jeunes gens à partir en Syrie (on me dit "ils sont embrigadés" on les pousse on les convainc - je me demande souvent...) cette mère, là, son fils qui est parti, qu'elle ne reverra jamais, va-t-elle me raconter qu'il est mort dans un accident de voiture ? (c'est ce que j'ai imaginé, tu vois) Sami, il en était à son bac, il ne se destinait à rien de précis - que sait-on du reste du monde à dix-huit ans ? jte le demande - il envisage peut-être de faire quelque chose dans le design - elle, sa mère, elle bosse en province, elle fait la cuisine quand elle revient, Sami et son père font les courses, ils parlent aussi ensemble - et puis un soir il disparaît - il ne reviendra plus - une ceinture d'explosifs, une voiture bourrée de dynamite, martyr ? quelque chose ? qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? - alors cette mère-là, elle me raconterait "un accident de voiture"... J'ai imaginé, en lisant ce poème - tout le reste est vrai (enfin dans le film) (adieu Sami...) Weldi (Mon cher enfant) (Mohamed Ben Attia, 2018) (film tuniso-belge-franco-qatari) (dans le rôle de Sami, Zakaria Ben Ayeb; dans celui de sa mère, Mouna Mejri)
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