(j'ai imaginé la mère de Sami - ça peut être la mère de n'importe quel jeune type qui veut s'engager - on parlait comme ça, pour la guerre d'Espagne, dans les années trente, pour la mondiale et deuxième des années quarante - on parlait comme ça "s'engager", tu vois et je me demande souvent ce qui poussent les jeunes gens à partir en Syrie (on me dit "ils sont embrigadés" on les pousse on les convainc - je me demande souvent...) cette mère, là, son fils qui est parti, qu'elle ne reverra jamais, va-t-elle me raconter qu'il est mort dans un accident de voiture ? (c'est ce que j'ai imaginé, tu vois) Sami, il en était à son bac, il ne se destinait à rien de précis - que sait-on du reste du monde à dix-huit ans ? jte le demande - il envisage peut-être de faire quelque chose dans le design - elle, sa mère, elle bosse en province, elle fait la cuisine quand elle revient, Sami et son père font les courses, ils parlent aussi ensemble - et puis un soir il disparaît - il ne reviendra plus - une ceinture d'explosifs, une voiture bourrée de dynamite, martyr ? quelque chose ? qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? - alors cette mère-là, elle me raconterait "un accident de voiture"... J'ai imaginé, en lisant ce poème - tout le reste est vrai (enfin dans le film) (adieu Sami...) Weldi (Mon cher enfant) (Mohamed Ben Attia, 2018) (film tuniso-belge-franco-qatari) (dans le rôle de Sami, Zakaria Ben Ayeb; dans celui de sa mère, Mouna Mejri)
DOUAI, le 17 janvier, rencontre avec une classe de 1ère du Lycée Châtelet autour de mon dernier roman "Rivière"
BRUXELLES, les 31 mars et 1er avril, présence à la Foire du Livre, lecture publique en compagnie de Jacques Darras le vendredi soir dans le cadre d'un entretien avec Alexandra Oury et pendant les deux jours, le vendredi et le samedi matin, signature de mon roman "Rivière" sur le stand des éditions Cours toujours. Organisation par l'AR2L.
MONTREUIL SUR MER, 6 avril, à 19 h, dans la salle de musique de l'Hôtel Loysel Le Gaucher, avec la Fabrique poétique, lecture-performance sur le thème des jardins
METZ, les 15 et 16 avril, invité par le festival POEMA dans le cadre du "Livre à Metz". Signature de "Rivière" et participation à une table ronde le dimanche à 15 h sur "Le Vertige de l’amour" en compagnie de Fanny Chiarello pour son roman "L'Evaporée" écrit en duo avec Wendy Delorme (animation par Elodie Karaki). Signature sur le stand de la librairie "Autour du Monde".
AMIENS, le Réseau des maisons d'écrivain et des patrimoines littéraires des Hauts-de-France qui organise depuis 2016 le Festival Résonances, rencontres du patrimoine littéraire et de la création, m'invite à participer à la conclusion de sa journée d'étude qui se tiendra le 4 mai 2023 à l'Université de Picardie Jules Verne, Pôle Citadelle. Je participerai à la table ronde "Visages d'écrivains" avec des lectures d'extraits de mes ouvrages tout en répondant aux questions d'Alexandra Oury.
CHÂTEAU-THIERRY, le 13 mai, présence aux Rencontres poétiques, signatures et dédicaces, présentation à la médiathèque : "Poésie sonore au Nord" lecture-performance (20 mn)
HAZEBROUCK, le 17 mai, à 18 h 30, Musée des Augustins, salle Jonas, lecture publique de "La Justification de l'abbé Lemire", dans le cadre du festival Résonances 2023
PARIS, le 22 juin, dans le cadre des Périphéries du marché de la poésie et à l'occasion de la re-parution de la revue DOC(k)S, soirée de performance à la Bibliothèque Marguerite Audoux, avec Ségolène Thuillart, Natacha Guiller, Ma Desheng et Lucien Suel
SETE, du 21 au 29 juillet, invité au Festival Voix Vives...
LIMOGES, le 23 septembre, parution du "Livre des poèmes express" aux éditions du Dernier Télégramme
ALENÇON, du 14 au 16 octobre, invité au festival Poésie & Davantage
2 Comments:
il est mort dans un sourire
(j'ai imaginé la mère de Sami - ça peut être la mère de n'importe quel jeune type qui veut s'engager - on parlait comme ça, pour la guerre d'Espagne, dans les années trente, pour la mondiale et deuxième des années quarante - on parlait comme ça "s'engager", tu vois et je me demande souvent ce qui poussent les jeunes gens à partir en Syrie (on me dit "ils sont embrigadés" on les pousse on les convainc - je me demande souvent...) cette mère, là, son fils qui est parti, qu'elle ne reverra jamais, va-t-elle me raconter qu'il est mort dans un accident de voiture ? (c'est ce que j'ai imaginé, tu vois) Sami, il en était à son bac, il ne se destinait à rien de précis - que sait-on du reste du monde à dix-huit ans ? jte le demande - il envisage peut-être de faire quelque chose dans le design - elle, sa mère, elle bosse en province, elle fait la cuisine quand elle revient, Sami et son père font les courses, ils parlent aussi ensemble - et puis un soir il disparaît - il ne reviendra plus - une ceinture d'explosifs, une voiture bourrée de dynamite, martyr ? quelque chose ? qu'est-ce que je vais faire de ma vie ? - alors cette mère-là, elle me raconterait "un accident de voiture"... J'ai imaginé, en lisant ce poème - tout le reste est vrai (enfin dans le film) (adieu Sami...) Weldi (Mon cher enfant) (Mohamed Ben Attia, 2018) (film tuniso-belge-franco-qatari) (dans le rôle de Sami, Zakaria Ben Ayeb; dans celui de sa mère, Mouna Mejri)
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