(le tragique se cache souvent derrière ce genre de poème : il n'a l'air de rien, et pourtant tout est joué) (lui, Kaspar, est un chercheur d'or (il est blanc)- ça se passe du côté de Bornéo, il a hérité de cette maison (une folie, au milieu de la jungle) d'un sale type plus ou moins capitaine, blanc aussi - c'est plus compliqué que ça, mais n'importe, il a une fille qu'il adore, elle se nomme Nina, c'est une beauté - ce qui est une beauté aussi, surtout peut-être enfin oui, c'est cette chanson "Sway" (Dino au chant - Franky l'a chantée aussi, Sammy tout pareil, un standard des US "flamboyants") - comme une rengaine d'un paradis jamais entrevu - le rêve américain pourri - c'est (justement) une petite frappe qui chante karaoké et Nina en tombe amoureuse - la scène ouvre le film dans des couleurs d'artifice, des verts et des roses criards) - lui, Kaspar comme on voit, a pris sa décision, il va parler à sa fille : le poème se tient, là - cette fille, il l'a eue d'une femme asiatique, qu'il n'a jamais ni aimée ni respectée (des sales relents racistes vis à vis d'elle de la part de ce capitaine - c'est cette ambiance-là) et lorsque Kaspar va ouvrir la porte, il n'y aura personne à qui parler - c'est adapté du premier livre de Joseph Conrad, mais comme c'est Chantal Akerman qui le met en scène, ça prend une ampleur magnifique - une merveille, un joyau - comme Nina qui s'en va au bras de son salopard d'amoureux - et la solitude du Kaspar... La Folie Almayer (Chantal Akerman, 2011) (au montage Claire Atherton comme souvent - un couple de cinéma)
VILLENEUVE D'ASCQ, le samedi 15 février, à 16h, lecture publique en solo, dans le cadre de l'exposition "éd. etc." organisée par l'association "La belle époque" à L'Isolée, Galerie de La Belle Epoque, 17 chemin des Vieux Arbres, Villeneuve d’Ascq (Métro Hôtel de ville). Je lirai en priorité "Chapelet des Plages", un portefolio de poèmes sérigraphiés consacrés aux plages belges, de La Panne à Knokke-Le-Zoute. Entrée libre.
METZ, dans le cadre de Poema, à la librairie "Autour du monde" le 25 avril à 18h30, soirée Dernier Télégramme avec L. Suel et J. Boutonnier
BULLY LES MINES, le 15 novembre, je serai présent au Salon du Livre organisé par la Médiathèque
5 Comments:
jouer à leur canaliser ses ions
(le tragique se cache souvent derrière ce genre de poème : il n'a l'air de rien, et pourtant tout est joué) (lui, Kaspar, est un chercheur d'or (il est blanc)- ça se passe du côté de Bornéo, il a hérité de cette maison (une folie, au milieu de la jungle) d'un sale type plus ou moins capitaine, blanc aussi - c'est plus compliqué que ça, mais n'importe, il a une fille qu'il adore, elle se nomme Nina, c'est une beauté - ce qui est une beauté aussi, surtout peut-être enfin oui, c'est cette chanson "Sway" (Dino au chant - Franky l'a chantée aussi, Sammy tout pareil, un standard des US "flamboyants") - comme une rengaine d'un paradis jamais entrevu - le rêve américain pourri - c'est (justement) une petite frappe qui chante karaoké et Nina en tombe amoureuse - la scène ouvre le film dans des couleurs d'artifice, des verts et des roses criards) - lui, Kaspar comme on voit, a pris sa décision, il va parler à sa fille : le poème se tient, là - cette fille, il l'a eue d'une femme asiatique, qu'il n'a jamais ni aimée ni respectée (des sales relents racistes vis à vis d'elle de la part de ce capitaine - c'est cette ambiance-là) et lorsque Kaspar va ouvrir la porte, il n'y aura personne à qui parler - c'est adapté du premier livre de Joseph Conrad, mais comme c'est Chantal Akerman qui le met en scène, ça prend une ampleur magnifique - une merveille, un joyau - comme Nina qui s'en va au bras de son salopard d'amoureux - et la solitude du Kaspar... La Folie Almayer (Chantal Akerman, 2011) (au montage Claire Atherton comme souvent - un couple de cinéma)
Jamais déçu par tous ces commentaires ! Gratitude !
Mais : merci à vous : sans qui...
(il est vrai que vos poèmes ne sont pas mal non plus cher Lucien) (bon jardin...!)
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