samedi 30 mai 2015

Il pleut ou il fait beau... (Fin)

De la poche de chemisette je sors le feuillet en boulette,
il a dû voyager d'intérieur poches en bonnets de soutifs,
en ombre de bonnets A et en pointe de bonnets F,
de trous de balles d'espions en occultation via chaussettes élastiques ;
les plis sombres sont striés de radicelles échevelées ; proche du mouillé
le mot est mou, sans ressort, je l'ai ouvert moi-même
pour qu'il cesse de se taire, froissures et micros fentes,
illisibilité s'étend sur surface entière – j'écarte pli sur baie :
rideau ! sur la pénombre, je vois, c'est écrit en bleu
avec palmiers découpés, sun éclairé et des cocotiers aux boules pleines,
elle apparaît alors sur les façades roses en secrétaire, médicale austère
(l'envie me reprend en imper d'enjamber discret une fenêtre)
et sonnera bientôt à la porte, je lis les mots écrits,
et c'est je t'aime, mais qui l'a écrit ?
Faut que je trouve – et du cadavre couvert arrache mon imper.
ce texte n'est pas tiré d'un vrai fait divers, de même que toute ressemblance, y compris en URSS.
 
Ainsi s'achève
« Il pleut ou il fait beau tout le temps au début », écrit par St. Batsal(le pôle qu'elle nie)

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posted by Lucien Suel at 07:34