mercredi 9 juillet 2014

Colonnes dénudées (17)

RIDEAUX DE POUDRE

Ruisselle grise la boue
Sous les goudrons noirs
Des boulevards de pluie

Au jour le soleil inouï
Écartèle des carrefours
Sèche les peaux vivaces

Orifices délicats jadis
Enfouis car l'épaisseur
Des oripeaux s'échevèle

Downtown où s'effiloche
Le bas grésille le néon
Naked Lunch et carnaval

Le mannequin coule dans
La vitrine le plastique
Fondu fume noirâtre mou

La chair vaporisée mord
L'enduit de béton jaune
La ville s'ouvre muette

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posted by Lucien Suel at 07:33