Colonnes dénudées (5)
BIDON
CATAFALQUE
1
La
sanctification
des
cloportes est
à
l'ordre du jour
naissant.
Dessous
l'humidité
noire,
à
l'abri dans une
réserve
cuirassée
de
ronces moites,
ils
intériorisent
le
monde. Les bas
morceaux
dilués à
crédit
dans l'épi
de
la pilosité de
soie
s'infectent,
se
météorisent et
crèvent
en bulles
parenchymateuses.
Autodestructrice,
la
sphinctérienne
consubstantialité
métamorphose
côte
à
côte l'Adamite,
la
Tonkinoise, la
Mère
Blanche, les
mythes
moqueurs à
la
barbe du père.
Frémissantes
près
de
l'ordure, émoi
pur,
les antennes
de
l'insecte gris
et
caparaçonné se
délectent
à l'air
tiède
émanant des
purulences
grises
de
la matière. En
agitant
des pieds
invisibles
sur un
sol
spongieux, le
malacostracé
suit
la
trace noire du
destin
humaniste.
Ses
congénères le
vouent,
déjection
articulée,
au tri
postopératoire
et
anthropométrique.
Des
lambeaux crus
de
mucus rose ont
séché
sur l'abcès
cérébral.
L'arbre
nerveux
intoxique
le
faisceau bleui
des
muscles. Pour
vivre
encore, ils
s'allongent
parmi
les
déchets, sous
les
nuages amers.
Colonnes dénudées (1994) fut mon premier recueil de poèmes en vers justifiés (ou arithmogrammmatiques)
Libellés : Archives, Colonnes dénudées, Lucien Suel, Poésie, Vers arithmogrammatiques, Vers justifiés
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