jeudi 5 janvier 2012

La valse absolue de Trayère par ANA NB

Pour la première fois, je participe au projet des vases communicants.
Tous les premiers vendredis de chaque mois, des auteurs se prêtent leurs blogs, écrivant en duo l'un chez l'autre.
Ce premier vendredi de janvier, l'échange se fait avec
ANA NB et sa valse absolue.
Pour ma part, je publie une histoire d'
enfance nue sur son blog, "Le Jardin sauvage".



La valse absolue de Trayère


Ça colle sacrée ça colle sacrée Dora à la pointe de la langue sacrée Patti à l'avant du dos de la langue sacré Lulu ça colle à la médio-dorsale sacrée Marlène à la post - dorsale à la glotte sacrée Maumau ça colle aux dents à la langue aux lèvres ça colle à la bouche de l'homme de Maumau.

C'tun magicien c'tun ganster c'tun rivieur c'tun chasseur c'tun guetteur c'tun maraudeur c'tun parleur de la langue d'aile d'eau rat d'eau c'tun buveur de brume c'tun avaleur d'aube c'tun batteur avec ses yeux avec ses oreilles.


Il part quelque part il trace six cercles de danseuses légères il danse sur l'arête du vent entre ligne de taire et trait d'horizon il dort sous une mer d'arbres il chevauche le grand cheval, il sourit à la grande étoile plus tard.

Plus tard il croise crâne cru croix au cou, rase les chevaux à coups de lame et dessus l'herbe des petits pics de poils blancs, plus tard dans la plaine des saules il file. Il voit la jeune danseuse à l'air féroce à huit heures.


Il rentre par le chemin inaccentué la rue prononcée comme impaire il gagne le lendemain un soleil une traînée d'orient une harmonie du soir.


Ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls saules ces seuls.


Il s'enferme c'est la fin du jour.

Il tape trois trucs trie tape trente trucs trie trois cents trucs trie où l'avez vous vue la première fois quand est – elle venue quand ? Il tape au bord de la rivière, là le saule un jour grimpée à la haute branche penchée pour écouter les boucles du vent le battement des cloches la course du grand cheval , et elle il la voit à l'envers dans sa combinaison blanche petits points rouges perlant taches.



Et il traverse avec elle la rivière avec son grand cheval. Ils voient les bas blancs des saules les centaines de petits pics de poils blancs, ils tranchent la tête au jour la déposent sur un plat d'argent.


Ils avancent maintenant dans la musique du retour, dehors les têtes de saules s'inclinent, vingt sept chaises sur le sol damier tombées au son de la valse de Trayère.


Suite la vaste étendue des voix suite la trompette pour un seul chemin suite l'anarchique batterie suite les deux guitares saturées suite boucles rares de la cithare suite suite

suite sueur soûle soupir suspense des siècles suite suite soupir suite suspense suspense suspense suspense suspense suite sueur soûle suite sueur suite sueur soûle suite sueur suite sueur suite sueur soupir soupir soupir sueur suite soupir suite soupir suite soupir suite suspense suspense suspense des siècles suspense suspense suspense sueur soûle suspense suspense suite sueur soûle soupir suite sueur soupir suite suite suite soupir suite suspense des siècles sueur soûle des siècles suite des siècles soupir des siècles suspense des siècles suspense suspense suspense suspense suspense sueur soûle suspense suspense suspense suspense

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posted by Lucien Suel at 19:37

2 Comments:

Anonymous Jean Christophe Cros said...

Maelström ou Chagall en Russie, mais je ne sais pourquoi ?
Tête et mot me tournent....

Je reviendrai lire ce texte

20:22  
Blogger Lucien Suel said...

@Jean-Christophe Cros, vous êtes toujours le bienvenu.

19:42  

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